Sur le devant de l’actualité avant de passer en partie devant le comptoir, l’automédication montre en 2007 une dynamique significative, avec un marché qui progresse de nouveau : +4,1% en volume et +4,4% en valeur.
Cette dynamique était déjà là en 2006, mais portée en partie par la vague de déremboursements que l’on sait. En 2007, souligne l’Afipa (Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable), l’évolution du marché s’explique principalement par une reprise d’une dynamique propre, portée par une forte pathologie hivernale conduisant à un recours à l’automédication, notamment pour les rhumes, les maux de gorge, la toux, l’état grippal, les diarrhées passagères et les nausées.
Selon les chiffres IMS Health France, les ventes en pharmacie, tous produits confondus -Prescription médicale obligatoire (PMO) + Prescription médicale facultative (PMF)-, s’élevaient l’an passé à 3,6 milliards d’unités pour un marché de 35 milliards d’euros (+0,8% par rapport à 2006).
Dans ce total, la part de l’automédication (PMF non remboursables et remboursables, non prescrits) représente 423 unités pour 1,9 milliard d’euros, soit 13,2% en unités et 6,1% en chiffre d’affaires du marché total, en progression de 4,1% en volume et de 4,4% en valeur par rapport à 2006. Et ce, avec un prix public moyen resté stable à 4,56 euros par boîte (contre 4,54 euros en 2006). Un chiffre à comparer au 1,5% d’inflation moyenne observée dans le même temps en France sur l’ensemble des biens de consommation.
Sur ce marché, c’est la classe des voies respiratoires qui domine, avec 27% de parts de marché et une progression de 14%, devant les antalgiques (18% de pdm et +3,5% d’évolution), les voies digestives (14% de pdm et +3,7% d’évolution) et la dermatologie (10% de pdm et +1,3% d’évolution).
En affinant encore, on constate que ce marché de l’automédication se décompose en 32% de “semi-éthique” (produits remboursables non prescrits) et de 68% “d’OTC strict” (produits non remboursables non prescrits).
Le “semi éthique” représente 135,7 millions d’unités (+7,4% par rapport à 2006) pour un chiffre d’affaires de 353,6 millions d’euros (+6,5%), avec un prix public moyen par boîte de 2,61 euros (-0,7%). Ce sont bien évidemment les antalgiques qui dominent (notamment Doliprane® et des génériques en forte progression), avec 47% de parts de marché et 166 millions d’euros, devant la dermatologie (12 de pdm) et les voies digestives (11% de pdm).
L’OTC strict, avec ses 287 millions d’unités et son 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires, progresse de 2,6% en volume et de 3,9% en valeur, avec un prix public moyen par boîte de 5,47 euros (+1,1%).
Avec 31% de parts de marché, c’est la classe des voies respiratoires qui domine, poussée par des marques fortes comme Fervex®, Lysopaïne®, Oscillococcinum®, Hexaspray® ou Bronchokod®, devant les 15% de pdm des voies digestives (Dulcolax®, Contalax®…) et les 12% de pdm des antalgiques (Prontalgine®, Spedifen®, Nuroflash® et les génériques).
En fait, souligne l’Afipa, ce sont «l’innovation et les marques qui tirent la croissance. 95 nouveaux produits ont été lancés en automédication en 2007 et les nouveautés pèsent 2,3% du marché en unités et en CA des médicaments d’automédication (PMF non remboursable), contribuant à hauteur de 61% en CA à l’évolution 2007 ».
Parallèlement, «les 10 premières marques représentent plus de 18% du marché en CA, sur le marché des médicaments PMF non remboursables ». Au top 10, on trouve des marques d’automédication auxquelles les consommateurs se montrent très attachés, comme Efferalgan®, Actifed®, Humex®, Nicorette®, Nurofen®, Dafalgan®, Doliprane®, Strepsils®, Fervex®, Smecta®…
Sachons enfin que le TOP 10 2007 des laboratoires d’automédication regroupe sanofi-aventis OTC, Pfizer Santé grand public, Boiron, Bayer Santé Familiale, Upsa, Cooper, Reckitt&Benckiser, Merck Médication familiale, GSK Santé Grand Public et Pierre Fabre Santé/OTC.
