DASRI, une responsabilité partagée

Par Jacques Busseau -  Journaliste

Théragora - www.theragora.fr - VIsite Actuelle N° 148 - Page 0

Dans la mouvance du Grenelle de l’environnement, l’actualité est aux DASRI (Déchets de soins des particuliers), une démarche initiée par des associations de patients et dans laquelle, parallèlement à la gestion des déchets issus de leurs produits de santé (MNU), les entreprises du médicament assument leur part de responsabilité en prenant des «engagements de progrès».

 

La mission des entreprises du médicament, rappelle le Leem, est de « faire avancer le progrès thérapeutique », leur « 1ère responsabilité sociale », mais elles le font « en intégrant les enjeux de développement durable en matière de santé, avec des associations de patients dans un cadre partenarial avec les pouvoirs publics et les acteurs de santé ». C’est dans cet esprit qu’elles appuient la démarche des associations de patients pour une gestion équitable des déchets de soins des particuliers, baptisée DASRI, laquelle relève d’une responsabilité collective.

« La question des DASRI est un bon exemple d’enjeu santé–environnement qu’on ne résoudra qu’à travers une démarche de partenariat-solidarité entre tous les acteurs », souligne le Leem, avant de préciser les grands axes d’actions de l’industrie.

Cette dernière, on le sait, a montré l’exemple dans la récupération des Médicaments Non Utilisés et la valorisation les emballages, par l’intermédiaire de Cyclamed. Mais, on le sait aussi, ce processus est aujourd’hui rénové et amplifié « afin de viser des objectifs environnementaux maximisés » (contribution à Adephe à hauteur de 0,0013 centimes par boîte). Par ailleurs, l’enjeu des résidus dans l’eau conduit à appeler à de meilleurs comportements individuels, d’où l’action récemment menée lors de la dernière Semaine du médicament à travers la mise au point de règles d’or avec l’Afssaps et les pharmaciens d’officine. En ce qui concerne les DASRI, on ne peut pas parler de déchets de consommation mais bien de déchets de soins. Dès lors, « il ne s’agit pas de les réduire ou de les impacter sur les malades, prévient le Leem. Le système de collecte et traitement, qui fonctionne dans de nombreuses villes, veut éviter que ces déchets partent dans les déchets ménagers. Comme le demandent les patients, on doit pouvoir atteindre l’efficience nécessaire en faisant que chaque acteur assume sa part de responsabilité propre : les entreprises du médicament fournissent les collecteurs, les patients rapportent, les points de collecte stockent, les collectivités ramassent et détruisent et les autorités de santé locales contrôlent » (cf. schéma).

En fait, les DASRI ne sont pas des déchets que le producteur pourrait réduire et dont il pourrait faire payer au consommateur patient le coût d’élimination. C’est bien le patient qui génère le risque sanitaire et la collectivité qui porte le produit. « Il ne s’agit donc pas de réduire l’offre aux patients pour des médicaments dissociés des supports, ce qui entraînerait un coût dissuasif du traitement », poursuit le Leem.

 

D’où le choix du principe de RAP (Responsabilité des acteurs partagée) qui correspond à la logique du soin reposant sur le lien patient-solidarité.

« La relation santé environnement est un des grands enjeux de nos sociétés qui ne se résoudra que par la collaboration entre les acteurs, pour concilier 2 intérêts publics, la santé et l’environnement », conclut le Leem. Ce qui suppose, à la fois, une question d’éducation pour les patients qui doivent devenir plus précautionneux et attentifs, une responsabilité d’éco-conception à mieux assurer pour les industriels qui doivent proposer des solutions, une optimisation des choix collectifs pour la collectivité qui doit en assurer le financement et l’application.

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