La consommation des médicaments en 1998

Par Jacques Busseau -  Journaliste

Théragora - www.theragora.fr - Année 2000 - Visite Actuelle N° 59 - Page 0

Le dernier bilan annuel du Credes (Centre de recherche d’étude et de documentation en économie de la santé) sur l’état de santé, le recours aux soins et de la protection sociale des Français porte sur l’année 1998. Une grande partie de l’étude concerne le médicament.

 

Globalement, l’étude confirme les tendances constatées au cours des années précédentes : 99,8% des Français sont protégés par un régime obligatoire d’assurance maladie, mais 16% ne bénéficient pas de couverture complémentaire, avant tout pour des raisons financières. Comme pour les chômeurs et les rmistes, il en résulte que ces derniers sont en moins bonne santé. Globalement, les personnes à revenu modeste souffrent davantage d’affections pulmonaires, de troubles du sommeil, de troubles digestifs et du système nerveux.

On retrouve cette tendance en abordant la consommation pharmaceutique. Si 37% de la population consomment au moins deux conditionnements de produits pharmaceutiques en un mois (soit 1% de plus en un an), cette consommation, prescrite et non prescrite, est inférieure de 26% pour ces mêmes personnes privées de couverture complémentaire par rapport au reste de la population. Et si les bénéficiaires de l’AMG (Acte médical gratuit) consomment aussi souvent des médicaments que le reste de la population, les rmistes en consomment 6% de moins.

 

96 francs par mois et par personne

Par ailleurs le taux de consommateurs de pharmacie est plus faible au sein des professions indépendantes (31%) et plus fort au sein des professions agricoles (39%) que parmi les affiliés au régime général (salariés du commerce et de l’industrie) où il atteint 38%.

En détaillant, on s’aperçoit que chômeurs et actifs ont pratiquement la même consommation pharmaceutique (respectivement 34 et 35%), que le taux atteint 40% pour les femmes au foyer, 50% chez les inactifs et 61% chez les retraités. A l’opposé, seuls 28% des étudiants sont consommateurs de médicaments.

Le taux est identique chez ceux qui disposent d’un revenu mensuel de 2000F maximum. Il augmente d’ailleurs très régulièrement  avec le niveau de revenu pour atteindre 45% chez ceux dont le revenu mensuel dépasse 8 000F.

Sachant que le prix moyen d’un conditionnement est de 48F, la dépense moyenne médicamenteuse est environ de 96F par personne et par mois (92F de produits prescrits et 3,70F de non prescrits), dont, toujours en moyenne, 24F à la charge des ménages. Ces dépenses augmentent avec l’âge et sont plus élevées pour les femmes : le nombre moyen mensuel d’unités va de 0 à 8 pour les 10-19 ans à 5,5 pour les 70-79 ans et 6 pour les plus de 80 ans ; les femmes achètent 2,4 conditionnements pharmaceutiques par mois (à 45F de prix moyen), contre 1,6 conditionnement pour les hommes (à 52F de prix moyen).

 

Analgésiques et cardio en tête

On l’a vu, la consommation pharmaceutique mensuelle augmente avec le niveau de revenu -elle passe ainsi, en valeur relative, de 62F pour chaque personne disposant d’un revenu de 2000F maximum à 145F pour chaque personne disposant dans le même temps de 8000F- mais aussi en fonction de l’état de santé : elle est 12 fois supérieure chez les personnes présentant un risque vital important (avec un prix moyen de conditionnement de 66F, contre 34F pour les personnes ne présentant aucun risque) et 14 fois supérieure chez les personnes privées d’autonomie (avec un prix moyen de conditionnement de 61F, contre 33F pour les personnes ne souffrant d’aucune gêne).

Dans ce contexte, ce sont les analgésiques et les traitements cardio-vasculaires qui sont les plus consommés : 12% des personnes interrogées ont acquis en un mois au moins une boîte “d’antalgiques et de médicaments du système nerveux”, 10,7% un médicament cardio-vasculaire (spécialité la plus vendue en nombre d’unités, devant celle du système nerveux et les antalgiques) et 10,5% un médicament contre les problèmes respiratoires. Viennent ensuite les anti-infectieux et anti-parasitaires (8,3%), les médicaments de l’appareil digestif (7,4%), de l’appareil locomoteur (6,5%), de l’appareil génito-urinaire (5,5%), les hypolipidémiants (5,1%), les psychotropes (4,6%), les traitements dermatologiques et les vitamines (3,8%), les organes des sens (2,6%), les hormones (2,3%), les antidiabétiques (1,2%), les cytostatiques (0,3%°).

En termes financiers, ce sont les médicaments cardio-vasculaires qui engendrent la plus forte dépense mensuelle de pharmacie (21%, soit 19F par personne), devant les anti-infectieux (14%, soit 13F par personne), les médicaments de l’appareil respiratoire et ceux de l’appareil digestif (10%, soit 9F par personne).

 

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