Baromètre santé 360 / Sondage Odoxa

Sondage Odoxa sur les professions libérales de santé (PLS)

- Théragora le 12 novembre 2018/FL - Odoxa N° 15 - Page 0

Le 13ème baromètre santé 360 est consacré aux professions libérales de santé (PLS) – médecins généralistes et spécialistes, infirmiers, sages-femmes, kinés, dentistes, pharmaciens – particulièrement au cœur de l’actualité et des réformes gouvernementales. 

 

A cette occasion nous proposons un panorama très complet de l’image de toutes ces professions, de leur attitude et de celle des Français concernant les réformes (actées ou à venir) qui les concernent, et des usages et attitudes des uns et des autres concernant le développement du numérique en santé. 

 

Pour disposer de ce panorama complet, pour la première fois en France, nous avons interrogé, non seulement les Français et – en benchmark – nos voisins Européens (Allemagne, GB, Italie, Espagne), mais aussi chacune de ces professions.

 

 

Les résultats sont détaillés sur quatre chapitres : 

CHAPITRE - I – Image et perception des professionnels de santé : les points positifs

CHAPITRE – II – Image et perception des professionnels de santé : les points négatifs

CHAPITRE - III – Les professions libérales de santé et les réformes

CHAPITRE - IV – Le numérique et le digital en santé : usages et perceptions

 

 

 

 

Chapitre I - LE POSITIF sur l’image des professionnels de santé libéraux 

 

1) Très proches de nos concitoyens qu’ils voient plusieurs fois par an, les professions libérales de santé (PLS) jouissent d’une exceptionnelle image en France (comme partout en Europe) avec 91% de bonnes opinions en moyenne sur les 8 professions testées. 

2) Passée au crible, l’image détaillée des trois professions les plus emblématiques car connues des Français (médecins, infirmiers, pharmaciens) est exceptionnelle : ces professionnels sont jugés « compétents », « courageux », « sympathiques », « à l’écoute de leurs patients » par plus de 8 Français sur 10 ! 

3) D’ailleurs, les Français recommanderaient à leurs enfants d’exercer ces professions – infirmiers 59%, dentiste 72% et médecin 75% - qu’ils ne voient pas/plus du tout comme des métiers sexués (plus de 80% ne pensent qu’ils seraient plus féminins ou masculins) 

4) Les Français sont, en outre, persuadés que les PLS entretiennent d’excellentes relations à la fois entre eux (86%) et avec leurs patients (89%) ... les PLS partagent ce sentiment 

 

 

Chapitre II – LE NEGATIF sur l’image des professionnels de santé libéraux

 

1) En revanche, les relations entretenues par les PLS avec les établissements de santé et surtout avec les pouvoirs publics sont perçues comme nettement moins bonnes

2) Les PLS le confirment : 4 sur 10 évoquent de mauvaises relations avec les établissements de santé 

et les deux-tiers le disent de leurs relations avec les pouvoirs publics 

3) Le prestige de ces professions apparaît en berne, notamment celui des infirmières et des médecins : c’est ce que pense une majorité de Français et 7 PLS sur 10. 94% des médecins et 81% des infirmiers estiment ainsi que leur prestige s’est dégradé. 

4) Dans leur exercice au quotidien enfin, si les Français pensent que les PLS font un travail utile et intéressant, ils estiment qu’elles ont des relations plus difficiles avec la Sécu et surtout le Ministère de la santé, et qu’elles manquent de reconnaissance et s’épuisent à la tâche 

 

 

Chapitre - III – Les professions libérales de santé et les réformes

 

1) Confirmant leur image « corporatiste » (70% des Français le disent des médecins et 76% des pharmaciens), ces professions, surtout les médecins (56%), sont souvent perçues comme ayant systématiquement tendance à s’opposer aux réformes 

Et c’est bien dommage, parce que les Français ne sont pas avares en réformes concernant la santé : ils soutiennent ainsi systématiquement toutes les réformes déjà prises ou envisagées concernant les PLS... alors qu’effectivement ces dernières s’y montrent bien souvent opposées. Revue de détail : 

2) Les Français soutiennent notamment toutes les mesures envisagées pour inciter les jeunes médecins à s’installer en zones démédicalisées, y compris les mesures les plus coercitives. Ainsi 6 Français sur 10 sont favorables aux sanctions financières voire au déconventionnement des médecins s’installant en zones surmédicalisées. 

3) 9 Français sur 10 sont pour l’ouverture du numerus clausus afin qu’il y ait davantage de médecins. 

L’annonce de sa suppression par la Ministre est donc une bonne nouvelle pour les Français. 

4) Les réformes plébiscitées ne concernent pas que les médecins : ainsi, contrairement aux infirmiers (7 sur 10 sont « contre ») les Français sont pour la fin du concours d’entrée pour devenir infirmier/ière 

5) En revanche il y a consensus total entre les Français, les infirmiers et les médecins pour soutenir la décision de permettre aux infirmiers d’effectuer des vaccins sans prescription du médecin 

6) Les Français sont aussi une majorité à soutenir l’extension de cette mesure aux pharmaciens 

7) Au-delà du vaccin, les Français seraient aussi largement favorables (63%) à ce que les infirmiers puissent prescrire certains médicaments... les infirmiers le sont plus encore (85%) mais les médecins s’y refusent (6 sur 10), surtout les généralistes (67%). Plus globalement, les deux-tiers des Français sont pour les pratiques avancées de la médecine 

8) On observe le même type de rupture entre des Français réformateurs et des PLS plus timides voire hostiles concernant le reste à charge zéro pour les soins dentaires : alors que la mesure est parée de toutes les vertus par les Français, elle est largement réprouvée par leurs dentistes 

 

 

Chapitre - IV – Le numérique et le digital en santé : usages et perceptions 

 

1) D’un point de vue globalle numérique en santé est largement plébiscité : 7 Français sur 10 pensent que son développement n’aura que des bénéfices pour les patients comme les soignants et même qu’il améliorera la qualité des soins en France (68%) 

Dans le détail aussi, le développement du numérique est perçu comme LA solution qui permettrait de résoudre des problèmes structurels de notre système de santé. Ainsi en est-il, selon les acteurs, du parcours de soin d’une part, et du développement des maisons de santé pluridisciplinaires d’autre part 

2) Le parcours de soin ne satisfait qu’à peine un Français sur deux, (- 13 points en 3 ans) et surtout mécontente les trois-quarts des PLSOr, le développement du numérique serait une solution pour l’améliorer selon les trois-quarts des Français comme des Européens. 

3) Les maisons de santé pluridisciplinaires constituent une tendance forte : 37% des Français les fréquentent et près de la moitié (45%) des médecins, infirmiers et sages-femmes y exercent déjà. Or, pour favoriser le développement de ces maisons de santé, 85% des Français pensent que le numérique constitue un enjeu essentielEt dans un registre encore plus technique, les deux-tiers des Français plébiscitent dans ces maisons de santé l’utilisation de solutions numériques labellisées par l’Etat

Mais ce positivisme sur le numérique en santé a des limites. Son bon développement suppose une bonne transparence et une bonne sécurisation des usages. Or tel n’est pas du tout le cas aujourd’hui : 

5) Plus de 4 Français sur 10 ne savent pas si les PLS qu’ils fréquentent échangent entre eux des informations sensibles les concernant 

6) Et parmi les Français qui savent que leurs PLS échangent des informations sensibles à leur sujet, un sur deux ne sait pas comment ils font pour échanger ces informations/ et seulement un tiers pensent qu’ils utilisent des messageries sécurisées 

7) Confirmation du côté des professionnels : 9 sur 10 disent échanger des informations sensibles sur leurs patients... et dans les deux-tiers des cas, ils échangent ces informations sans utiliser de messageries sécurisées 

8) L’ignorance/la méconnaissance est le principal frein avancé par les PLS qui n’utilCette situation est problématique car elle pourrait bien créer un risque de rupture de confiance entre les patients et les professionnels qui les soignent. En effet, les patients sont tous (88%) convaincus qu’il serait utile voire indispensable que leurs soignants utilisent ces messageries. 

 

 

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S’agissant de tous ces sujets – prestige en berne de ces professions, mauvaise transparence sur l’usage du numérique, capacité des PLS à approuver des réformes souhaitées par les Français – il est bien évidemment capital que les professionnels puissent réagir, notamment par le biais de leurs ordres. 

Le problème est que, d’une part, les Français les jugent bien trop corporatistes (71%), même s’ils les estiment par ailleurs... et surtout, d’autre part, que les professionnels de santé ont une bien piètre opinion de ces ordres censés les représenter : en moyenne, les trois-quarts des PLS pensent que leurs ordres les représentent mal ! 

 

Sondage ODOXA

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