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Septembre 2015
Pr. Bruno FRACHET, Hôpital Rothschild, Paris 12e
En audiologie, les dispositifs médicaux sont toujours en pleine croissance. L’innovation est continuelle, l’émulation est forte entre les fabricants, au plus grand bénéfice des personnes sourdes.
A la pauvreté des traitements médicaux s’oppose la richesse de la palette de ces dispositifs de la surdité légère à la surdité complète. Quelle satisfaction pour les praticiens de choisir le matériel le plus adéquat ! L’indication doit tenir compte de la profondeur, de l’importance de la surdité, des demandes du patient pour dissimuler ce qui le stigmatise, c’est-à-dire la visibilité de l’appareillage. Il faut aussi tenir compte des habitudes de la personne, de ses situations d’écoute : musique, sport, réunions…
Ces dispositifs s’inscrivent dans sa vie. Quelle aide auditive maintenant, tout de suite ? Quel progrès technologique à venir et quand ? Quel chemin de retour est possible ? L’implantation cochléaire détruit habituellement, plus ou moins rapidement, les restes auditifs. Aussi cette innovation de rupture sera-t-elle plutôt l’étape finale de la réparation. Tenons compte de l’âge du malentendant !
Un enfant implanté en 2015 à l’âge de 2 ans a une espérance de vie de l’ordre de 85 ans… Les praticiens qui s’occuperont de lui à sa maturité ne sont pas encore nés. Quels sont les progrès attendus ? Compte tenu du foisonnement de l’innovation, des progrès généraux comme celui des accus•G , des progrès biologiques vis à vis de la régénération des cellules, on peut s’attendre à beaucoup. Peut-être l’abandon de l’électricité pour une stimulation par la lumière ? Peut-être une régénération des cellules qu’on stimulera ?
On avance petit à petit. Les dispositifs aujourd’hui sont extrêmement solides et performants, avec des durées de vie particulièrement remarquables, qu’il s’agisse des aides auditives conventionnelles exposées à la pluie et à la sueur, ou des implants baignés dans les liquides interstitiels.
Construire des dispositifs en audiologie, c’est aussi résoudre des problèmes d’humidité !
Répondant à la demande du public, les dispositifs deviennent également communicants, l’oreille droite avec l’oreille gauche, l’implant d’un côté avec l’aide conventionnelle controlatérale, pour permettre toutes les focalisations de la source sonore, mais aussi avec le téléphone et la télévision dont le son arrive directement dans l’appareil, qu’il soit implantable ou non.
Et, naturellement, en exploitant la mise en commun de compétences et de perfectionnements, on assiste à une convergence des activités des fabricants : offre par un même fabricant de compensations de la surdité légère à la surdité totale, réponse à l’approfondissement de la surdité avec une même télécommande, échange de solutions entre les divers matériels.
L’avenir est empli de promesses. C’est nécessaire car les distorsions auditives résistent encore aux solutions actuelles !