Suite à la mise en garde le 15/09/2020 par l’ANSM sur l’utilisation potentiellement dangereuse de médicaments anti-infectieux et de chélateurs de métaux lourds chez des enfants atteints d’autisme prescrits par des médecins hors AMM sur de longues durées, l’association « Autisme Espoir Vers L’Ecole » veut apporter preuves et témoignages qui soutiennent la position et l’action de l’ANSM .
Cela fait plus de dix ans, qu’AEVE met en garde les parents contre ces prescriptions faites par des charlatans profitant de la détresse des familles d’enfants autistes, à la recherche de traitements miracles ! AEVE a suivi déjà plus de six cent enfants en quinze ans par la méthode 3i par le jeu (intensif, interactif, individuel) qui permet à l’enfant sans médicament de repasser naturellement grâce à la plasticité cérébrale et sans forcing par les étapes du développement bloquées à la naissance.
Cela suppose trois ans en moyenne d’éveil par le jeu, c’est-à-dire le même temps qu’il faut à tout enfant qui nait pour aller du berceau à l’école donc à l’enfant avec autisme pour sortir de sa bulle « archaïque » de bébé et aller à l’école.
AEVE a observé depuis 2008 sur plus d’une quarantaine d’enfants, qui ont pris ces traitements médicamenteux (probiotiques, antibiothérapie, et homéopathie à base de plantes anti métaux lourds) un certain nombre d’effets immédiats :
• l'arrêt immédiat de leur courbe du développement constatée sur la grille d’évaluation faite tous les trois mois par le psychologue supervisant la thérapie et l’équipe des intervenants.
• Des comportements de repli sur eux nouveaux notés par les intervenants et visibles sur les vidéos de séances de jeu, attestant de la souffrance les amenant à se taper la tête contre le mur ou se blottir en position de fœtus dans un coin et se couper de toute relation à l’autre que la méthode avait bien amorcée.
• La grande difficulté si ce n’est l’impossibilité une fois ces médicaments pris même moins de trois mois, de reprendre le développement et de sortir de leur état de repli d’où ils sortaient grâce au jeu 3i.
Tout un réseau de praticiens prescrivent en France ces traitements avec des tarifs très élevés (600 euros la consultation en 2004 à Paris).
Des laboratoires spécifiques font les analyses prescrites par ces praticiens, qui semblent assez convergentes pour tous les enfants… Des questions se posent quand on retrouve la condamnation du 23 mai 2011 par le tribunal de grande instance de Paris du laboratoire Philippe Auguste de Paris 11ème (NATAF) qui a fermé suite au jugement l’accusant d’analyses peu rigoureuses. Ce laboratoire était associé au Docteur Skorupka préconisant ces traitements : celle-ci a été déboutée par le tribunal mais toutefois rayée de l’ordre des médecins, et partie en Suisse.
Le Pr Montagnier s’y est associé en rajoutant de l’antibiothérapie (sans doute moins nocive) sous prétexte d’abord de traiter la maladie de Lyme responsable d’après lui de l’autisme. Celui-ci a été désavoué en mars 2012 par l’Académie de Médecine publiquement (par le Pr Lelord de Tours) car ce traitement ne reposait sur aucune étude sérieuse.
Nous soutenons donc ce qu’a osé dénoncé Olivia Cattan, journaliste et mère d’un enfant avec autisme dans son livre « noir de l’autisme » récemment .
Il n’y a pas de médicament miracle pour l’autisme mais des thérapies de développement qui demandent du temps et de la persévérance, comme un enfant qu’on remet au berceau.
Voir la mise en garde de l'ANSM