Première analyse :
- Grâce à un dispositif efficace, ces dernières années, la mortalité liée aux accidents vasculaires cérébraux a baissé de 15 %. Il y a donc moins de donneurs potentiels recensés en état de mort encéphalique. C’est pour cela que l’Agence poursuit la diversification d’autres sources de greffons :
- don du vivant,
- Maastricht II, donneurs décédés après arrêt cardiaque à la suite d’un échec des tentatives de réanimation,
- et Maastricht III, donneurs décédés après arrêt cardiaque à la suite d’un arrêt programmé des traitements.
- L’épidémie de grippe en hiver 2018 qui a fortement mobilisé les équipes hospitalières et notamment les services de réanimation.
- D’autres pays d’Europe connaissent également une baisse de leur activité.
Des constats toutefois encourageants :
- La loi n’est pas en cause
La baisse d’activité n’est pas liée au renforcement du consentement présumé en 2017 (loi de modernisation de notre système de santé). En effet, l’opposition de la population au don d’organes n’a pas augmenté depuis cette loi. Au contraire, le taux de refus exprime une tendance à la baisse (33 % en 2016, 30,5 % en 2017 et 30 % en 2018).
- Un regain d’activité fin 2018
Grâce à la mobilisation des équipes médicales, l’activité de prélèvements et de greffe en France a pu repartir à la hausse durant les derniers mois de l’année 2018. Au lieu d’une baisse attendue de l’ordre de 10% au vu des premiers mois de l’année, 2018 s’est terminée avec une diminution de 5 % de l’activité.
La greffe est un traitement d’exception. C’est pour cette raison que la priorité lui est donnée à l’hôpital. Mais la fréquence de la greffe n’en fait pas pour autant un acte «normal», de routine.
L’Agence de la biomédecine rappelle à cette occasion que l’activité de la greffe est possible grâce à la générosité des donneurs, à la mobilisation quotidienne des professionnels de santé impliqués dans la chaine du don à la greffe, au maintien de la qualité des greffes et de la sécurité de la pratique et au soutien des associations.
- Les prélèvements de type « Maastricht III » poursuivent leur augmentation en 2018
L’activité de greffe à partir de donneurs décédés dans le cadre d’une limitation ou d’un arrêt des thérapeutiques (Maastricht III) initiée fin 2014, a permis 281 greffes d’organes au cours de l’année 2018 (234 en 2017, soit + 20 %). À ce jour, 26 hôpitaux sont autorisés à réaliser des prélèvements de type Maastricht III en France (ils étaient 20 hôpitaux début 2018).
- Une augmentation inédite dans les DOM
Il n’ y a jamais eu autant de prélèvements et de greffes dans les départements d’Outre-Mer.
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