La Commission européenne travaille sur tous les fronts pour soutenir la lutte contre l'épidémie de COVID-19.

La Commission fait un point sur COVID 19

- Théragora le 3 mars 2020 N° 31 - Page 0 - crédits iconographique Phovoir

 

Cela comprend la coordination en cours avec les États membres afin de partager les informations, d'évaluer les besoins et de garantir une réaction cohérente à l'échelle de l'UE. La Commission finance également la recherche par l'intermédiaire du mécanisme de protection civile de l'UE et livre à la Chine des fournitures médicales d'urgence pour lutter contre l'épidémie à sa source.

 

 

Qu'a fait la Commission depuis que l'épidémie de COVID-19 a été signalée en Chine ?

1) Au niveau de l'UE, dans le cadre de la décision relative aux menaces transfrontières graves sur la santé, la Commission coordonne avec les États membres trois mécanismes clés:

  1. le système d'alerte précoce et de réaction;
  2. le comité de sécurité sanitaire;
  3. le réseau de communicateurs du comité de sécurité sanitaire.

Ces outils soutiennent la coopération, l'échange rapide d'informations, le suivi rapide et la coordination des mesures de préparation et de réaction au COVID-19.

2) La Commission, avec le soutien des agences de l'UE concernées, en particulier le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), l'Agence européenne des médicaments (EMA) et l'Agence de l'Union européenne pour la sécurité aérienne (AESA), fournit des orientations techniques concernant: l'évaluation des risques, la définition de cas pour le diagnostic et la notification harmonisée des cas suspectés et confirmés, la prévention et le contrôle de l'infection dans les établissements de soins, le conseil aux voyageurs, l'actualisation des information sur les traitements et les vaccins, la recherche de contacts à bord des avions, la gestion des points d'entrée et les recommandations pour le secteur de l'aviation.

En outre, l'action commune des États membres Healthy Gateways, financée par l'UE, fournit des orientations et des formations concernant les mesures aux points d'entrée, tandis qu'une autre action commune, SHARP (Strengthened International Health Regulations and Preparedness in the EU – Renforcement des règlements sanitaires internationaux et de la préparation dans l'UE), se concentre sur la préparation des laboratoires.

3) La Commission coordonne la fourniture de l'aide à la Chine et finance les frais de transport des vols de rapatriement des États membres de l'UE.

4) Afin de stimuler la  préparation, la prévention et le confinement du virus à l'échelle mondiale, de nouveaux financements à hauteur de 232 millions d'euros seront alloués à différents secteurs, à savoir:

- 114 millions d'euros pour soutenir l'Organisation mondiale de la santé (OMS), en particulier le plan mondial de préparation et de réaction. Le but est de renforcer la préparation et la réaction aux situations d'urgence en matière de santé publique dans les pays où les systèmes de santé sont faibles et dont la résilience est limitée. Une partie de ce financement est soumise à l'accord des autorités budgétaires de l'UE; 

- 15 millions d'euros devraient être alloués en Afrique, notamment à l'Institut Pasteur de Dakar, au Sénégal, pour soutenir des mesures telles que le diagnostic rapide et la surveillance épidémiologique;

- 100 millions d'euros seront consacrés à des recherches urgentes en matière de diagnostic, de thérapie et de prévention, dont 90 millions d'euros par l'intermédiaire de l'initiative dans le domaine des médicaments innovants, un partenariat entre l'UE et l'industrie pharmaceutique. *

- 3 millions d'euros alloués au mécanisme de protection civile de l'UE pour les vols de rapatriement de citoyens de l'UE depuis Wuhan, en Chine.

 

L'UE est-elle préparée et équipée pour contenir la propagation du COVID-19 ?

Les États membres informent la Commission en continu et échangent des informations sur leurs niveaux de préparation.

Selon les informations fournies par les autorités nationales, le niveau global de préparation est bon car les pays ont mis en place des mesures de réaction visant à fournir un traitement pour les cas à l'intérieur de l'UE et à atténuer toute nouvelle transmission à l'intérieur de et vers l'UE.

Le 13 février, un Conseil EPSCO extraordinaire a réuni tous les États membres au niveau politique afin de discuter et de coordonner les mesures visant à limiter la diffusion de l'épidémie de COVID-19 et d'envisager d'autres mesures de préparation pour l'avenir.

En réponse aux conclusions du Conseil de cette réunion, les principales actions dont la Commission assure le suivi comprennent la poursuite de l'évaluation des risques et l'élaboration d'orientations concernant le conseil aux voyageurs, le renforcement de l'état de préparation au cas où l'épidémie passerait à la phase suivante et l'activation des mécanismes de financement existants pour aider les États membres à se préparer et à réagir au COVID-19. Parmi les autres actions clés figurent l'examen de la passation conjointe de marchés pour les besoins potentiels d'équipements de protection et le renforcement du soutien apporté au comité de sécurité sanitaire en fournissant des informations alignées dans toute l'UE sur le virus, la détection, l'utilisation des équipements, etc.

 

Comment la Commission soutient-elle le rapatriement des ressortissants de l'UE en provenance de Chine ?

La Commission européenne dispose d'un centre de coordination de la réaction d'urgence 24/7 qui coordonne les vols de rapatriement avec les États membres de l'UE.

La Commission met des fonds à la disposition des États membres de l'UE pour couvrir jusqu'à 75 % des frais de transport de ces vols de rapatriement par l'intermédiaire du mécanisme de protection civile de l'UE.

Le mécanisme de protection civile de l'UE a facilité le rapatriement de 447 citoyens de l'UE depuis Wuhan, en Chine. Fin janvier, deux avions français ont ramené 346 citoyens de l'Union, tandis que l'Allemagne a également effectué un vol de rapatriement qui a permis de ramener 101 citoyens de l'UE.

La France a organisé un troisième vol de rapatriement qui a permis de rapatrier plus de 70 citoyens de l'UE qui étaient toujours à Wuhan.

Le mécanisme de protection civile de l'UE a également cofinancé le dernier segment du transport depuis Londres vers les États membres respectifs de 95 citoyens de l'Union européenne ramenés sur un vol de rapatriement du Royaume-Uni.

Par ailleurs, dans le cadre du mécanisme de protection civile de l'UE, l'Italie a envoyé deux avions pour le rapatriement des citoyens de l'UE mis en quarantaine sur le bateau de croisière Diamond Princess qui est bloqué à Yokohama (Japon) depuis le début de février.

 

Que fait l'Union européenne pour aider la Chine ?

La Commission européenne coordonne la livraison de fournitures médicales d'urgence à la Chine par l'intermédiaire du mécanisme de protection civile de l'UE.

Au 21 février, plus de 30,5 tonnes d'équipements de protection individuelle ont été livrées à la Chine par la France, l'Allemagne, l'Italie, la Lettonie et l'Estonie. Les frais de transport ont été cofinancés par le mécanisme de protection civile de l'UE.

  • Les 12 premières tonnes ont été livrées en tant que première offre d'assistance immédiate, via les premiers vols de rapatriement depuis la France et l'Allemagne à la fin du mois de janvier.
  • Le 14 février, l'Italie a envoyé 1,5 tonne de combinaisons de protection et de masques à la Croix-Rouge chinoise à Pékin.
  • Le 19 février, la France a envoyé un avion à Wuhan avec une cargaison de 20 tonnes de masques chirurgicaux, de gants, de thermomètres et de désinfectants, qui comprenait également du matériel provenant de Lettonie et d'Estonie.
  • Le 23 février, un avion autrichien a quitté Vienne avec des équipements de protection qui comprenaient des masques, des gants, des vêtements de protection et des désinfectants.

La Commission est prête fournir à la Chine toute nouvelle aide nécessaire.

Le Centre européen de coordination de la réaction d'urgence continue de s'adresser aux États membres pour recenser les possibilités de contribution aux prochaines livraisons à la Chine d'équipements de protection individuelle.

 

Comment le risque pour la santé publique en Europe est-il évalué en ce qui concerne le COVID-19 ?

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) surveille l'épidémie par des activités de renseignement épidémiologique et fournit des évaluations des risques afin de guider les États membres de l'UE et la Commission européenne dans leurs activités de réaction. L'ECDC est en contact permanent avec la Commission européenne, les autorités sanitaires des États membres de l'UE, de Chine et d'autres pays ainsi qu'avec l'Organisation mondiale de la santé pour l'évaluation de cette épidémie. L'ECDC publie également des résumés quotidiens et des évaluations des risques à l'intention des citoyens de l'UE.

 

Quelles recherches financées par l'UE sont en cours concernant le COVID-19 ?

Le 31 janvier, la Commission a lancé une demande de manifestation d'intérêt pour des propositions de recherche sur le nouveau coronavirus. Un budget de 10 millions d'euros est mobilisé pour des recherches qui permettront d'améliorer la prise en charge clinique des patients infectés par le virus, ainsi que la réponse globale en matière de santé publique. L'initiative en matière de médicaments innovants (IMI) a annoncé son plan d'appel de propositions accéléré concernant le nouveau coronavirus, qui devrait être lancé début mars. 

En outre, l'UE finance déjà plusieurs projets de recherche en cours qui ont réorienté leur action vers l'épidémie de COVID-19. Par exemple, le projet PREPARE assure la préparation de la recherche sur les sites de traitement clinique et l'utilisation de protocoles de recherche harmonisés dans toute l'Europe, par l'intermédiaire de son réseau de 3 000 hôpitaux et 900 laboratoires dans 42 pays. Un autre projet financé par l'UE, le «European Virus Archive GLOBAL» (EVAg ) a déjà livré plus de 1 000 kits de diagnostic du nouveau coronavirus à 79 pays dans le monde.

La Commission coordonne, avec l'Organisation mondiale de la santé et d'autres bailleurs de fonds de la recherche, la couverture des lacunes en matière de recherche. Cela passe principalement par la «collaboration mondiale en matière de recherche pour la préparation aux maladies infectieuses» (GloPID-R), dont le secrétariat est financé par l'UE. Un forum mondial de recherche et d'innovation a été organisé les 11 et 12 février par l'Organisation mondiale de la santé et la GloPID-R afin d'identifier les priorités en matière de recherche dans 10 domaines thématiques différents.

De plus amples informations sur la nouvelle action de recherche de la Commission sont disponibles, de même que sur les actuelles recherches financées par l'UE concernant le coronavirus.

 

Les produits alimentaires en provenance de Chine sont-ils sûrs ?

Il n'a pas été fait état de transmission du COVID-19 par l'intermédiaire de denrées alimentaires. Par conséquent, rien ne permet de conclure que les produits alimentaires importés dans l'Union européenne conformément aux réglementations applicables en matière de santé animale et publique qui régissent les importations en provenance de Chine constituent un risque pour la santé des citoyens de l'UE en ce qui concerne le COVID-19.

En outre, en raison de la situation zoosanitaire en Chine, seuls quelques produits d'origine animale sont autorisés à l'importation dans l'UE en provenance de Chine, à condition qu'ils satisfassent à des exigences strictes en matière de santé et qu'ils aient fait l'objet de contrôles.

 

Existe-t-il un vaccin ?

La Commission, avec les agences de l'UE concernées, est activement engagée dans la mise au point de traitements et de vaccins. À ce stade, la Commission concentre ses efforts de financement sur la recherche ayant un impact immédiat sur la situation d'urgence en matière de santé publique due au COVID-19, notamment pour la mise au point d'outils diagnostiques et thérapeutiques. Ces investissements s'inscrivent dans le cadre du financement à hauteur de 10 millions d'euros de la recherche d'urgence que la Commission a mis à disposition aux premiers stades de l'épidémie. La mise au point d'un vaccin est coordonnée par la CEPI (la «Coalition for Epidemic Preparedness Innovation»), une initiative à laquelle la Commission contribue.

De plus amples informations sur ce point sont disponibles auprès de l'Agence européenne des médicaments.

 

 

Contexte

Qu'est-ce que le COVID-19?

Le COVID-19, précédemment nommé 2019-nCoV, a été identifié en Chine à la fin de l'année 2019 et constitue une nouvelle souche de coronavirus qui n'était pas auparavant connue chez l'homme.

D'où proviennent les coronavirus?

Les coronavirus sont des virus qui circulent parmi les animaux, mais certains d'entre eux sont également connus pour affecter les humains. Après qu'ils ont infecté des humains, la transmission peut se poursuivre entre humains.

Toute une série d'animaux sont connus pour être la source de coronavirus. Par exemple, le coronavirus responsable du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) trouve son origine chez le chameau et le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), chez la civette.

De plus amples informations sur les coronavirus sont disponibles sur lafiche d'information de l'ECDC.

Quel est le mode de transmission? Avec quelle facilité le virus se propage-t-il?

Alors que les animaux sont la source du virus, le COVID-19 se propage désormais d'une personne à l'autre (transmission inter-humaine). À l'heure actuelle, on ne dispose pas d'informations épidémiologiques suffisantes permettant de déterminer dans quelle mesure ce virus se propage facilement et durablement entre les personnes. Il semble être transmis principalement par des gouttelettes respiratoires que les personnes éternuent, toussent ou exhalent. La période d'incubation du COVID-19 (c'est-à-dire le temps entre l'exposition au virus et l'apparition des symptômes) est actuellement estimée à cinq à six jours, et pourrait aller jusqu'à 14 jours.

S'il est notoire que le virus peut être transmis lorsqu'une personne infectée présente des symptômes, il subsiste des incertitudes quant à sa tranmission par des personnes ne présentant que de légers symptômes, voire pas de symptômes. Si les patients atteints de COVID-19 sont testés et diagnostiqués en temps utile et si des mesures rigoureuses de lutte contre l'infection sont appliquées, la probabilité d'une transmission d'humain à humain en milieu communautaire dans l'UE/l'EEE est faible. La mise en œuvre systématique des mesures de prévention et de lutte contre les infections s'est avérée efficace dans la lutte contre les virus SARS-CoV et MERS-CoV.

Quels sont les symptômes du COVID-19?

D'après ce que nous savons jusqu'à présent, le virus peut provoquer des symptômes grippaux légers tels que:

  • fièvre;
  • toux;
  • difficultés respiratoires;
  • douleurs musculaires et
  • fatigue.

Les cas plus graves développent une pneumonie sévère, un syndrome de détresse respiratoire aigu, un sepsis et un choc septique pouvant entraîner la mort du patient. Les personnes atteintes de maladies chroniques semblent être plus vulnérables aux affections graves.

Y a-t-il un traitement pour les affections causées par le COVID-19?

Il n'existe pas de traitement spécifique pour ces affections, de sorte que l'approche utilisée pour traiter les patients atteints d'affections liées au coronavirus consiste à traiter les symptômes cliniques (par exemple, la fièvre). Les soins de soutien (par exemple, la thérapie de soutien et la surveillance, la thérapie à l'oxygène, la gestion des fluides et les antiviraux) peuvent être très efficaces pour les personnes infectées.

Existe-t-il un vaccin contre le COVID-19?

À l'heure actuelle, il n'y a pas de vaccins contre les coronavirus, y compris le COVID-19. C'est pourquoi il est très important de prévenir l'infection ou de contenir la propagation après une infection.

 



Source Commission Européenne le 2 mars 2020

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