Contribution de la FHP au débat national 

Les hôpitaux et cliniques privés souhaitent participer davantage aux missions de service public

- Thénagora le 19 mars 2019 /FLr N° 19 - Page 0

La Fédération de l’Hospitalisation Privée a tenu à prendre pleinement part au Débat national initié par le Gouvernement. Dans ce cadre, nous avons donné la parole aux directrices et directeurs d’hôpitaux et de cliniques privés, lors d’une consultation en ligne ouverte du 31 janvier au 28 février dernier.

 

Ils ont été nombreuses et nombreux à faire entendre leur voix, livrant leurs perceptions et leurs attentes sur les quatre grands thèmes du Débat national, orientés sous l’angle « santé ».  

 

La synthèse des contributions, adressée à nos interlocuteurs institutionnels, fait émerger un certain nombre de priorités qui sont en forte résonance avec les aspirations des citoyens aujourd’hui.

« Cette consultation est riche d’enseignements », analyse Lamine Gharbi, le président de la FHP. « En particulier, on constate que les dirigeantes et dirigeants des établissement privés partagent les mêmes désirs que l’ensemble des citoyens : une société moins complexe qui redonne l’initiative aux acteurs de terrain en leur faisant davantage confiance. Les établissements et les professionnels de santé, qui exercent des missions de service public, doivent bénéficier de la considération qu’ils méritent ».

« 91% des hôpitaux et cliniques privés seraient prêts à assumer davantage de missions de service public, et 87% considèrent qu’ils remplissent un rôle important au service de nos concitoyens », ajoute Lamine Gharbi.  « Être au rendez-vous des attentes de tous en matière d’offre de santé de qualité sur les territoires est tout à fait fondamental, dans une société traversée de fortes inquiétudes sur le sujet ».

 

Les contributions des directrices et directeurs des hôpitaux et cliniques privés (sur l’organisation de l’Etat et le service au public, les dépenses publiques, la vie citoyenne et l’écologie) ont mis particulièrement à jour les orientations suivantes :

Simplifier les démarches administratives : l’empilement des procédures est à la fois dénoncé et redouté par les directeurs sondés. Un véritable effort de simplification est donc demandé, une revendication partagée aujourd’hui par l’ensemble de la société.

 

  • 81,8 % des directrices et directeurs d’hôpitaux et cliniques privés déclarent avoir renoncé à un projet pour cause de démarches administratives complexes.

 

Dissocier les fonctions de régulation de l’offre de soins et de gestion des hôpitaux publics : ce lien est source d’inégalités de traitement en fonction des statuts des acteurs de santé. Ce qui doit primer, c’est la coopération de tous les acteurs au service du parcours du patient.

 

  • 96,4 % des directrices et directeurs d’hôpitaux et cliniques privés estiment qu’il faut revoir l'organisation de l'administration dans le domaine de la santé et 92,7 % considèrent que le lien hiérarchique entre les Agences Régionales de Santé (ARS) et les hôpitaux publics n’est pas compatible avec une régulation optimale de l'offre de soins dans les territoires.

 

Permettre aux établissements de tous statuts d’assurer les missions de service public : Les établissements privés considèrent qu’ils pourraient utilement soulager des services d’urgences publiques surchargés, développer la prévention ou encore participer davantage aux missions de formation des professionnels de santé si les pouvoirs publics les y autorisaient. Notre époque ne s’accommode plus de clivages obsolètes fondés sur les statuts.

 

  • 91 % des directrices et directeurs d’hôpitaux et cliniques privés seraient prêts à assumer davantage de missions de service public.

 

Sanctuariser le budget hospitalier : le système de santé est basé sur des tarifs qui ne correspondent plus aux coûts réels de la prise en charge. Dans toutes les études d’opinion, les Français déplorent le manque de moyens consacrés à la santé et lui attribuent les dysfonctionnements constatés.

 

  • 89 % des directrices et directeurs d’hôpitaux et cliniques privés estiment que la rémunération par l'Assurance Maladie Obligatoire des prestations de soins de leur établissement ne couvre pas leurs coûts et pour 94,5 % l'utilisation des fonds publics en santé n’est pas suffisamment transparente.

 

Renforcer le rôle social et sociétal des établissements privés au sein des territoires : Les hôpitaux et cliniques privés se veulent ouverts sur la cité et intégrés dans leur environnement en lien avec les problématiques de santé et sociales de nos concitoyens.

 

  • 86,8 % des directrices et directeurs d’hôpitaux et cliniques privés interrogés jugent que leur établissement a un rôle citoyen dans leur territoire.

 

Associer davantage les établissements privés à la prise de décision des pouvoirs publics : les directrices et directeurs des hôpitaux et cliniques privés souhaitent que leur activité de terrain soit mieux comprise des responsables publics dont ils attendent une réelle écoute. Il s’agit d’une aspiration convergente avec celle de toute la société, celle d’être reconnu et considéré pour ce que l’on est et ce que l’on fait.  

 

  • 86,8 % des directrices et directeurs d’hôpitaux et cliniques privés souhaiteraient être davantage associés aux décisions économiques et sociales prises par les pouvoirs publics au niveau territorial.

 

Accompagner les acteurs de santé dans la transition écologique : les directeurs et directrices d’établissements souhaitent davantage de financement direct, estimant que de simples mesures incitatives ne suffisent pas, ainsi qu’une meilleure identification et accessibilité des filières vertueuses écologiquement. En santé comme ailleurs, le défi du développement durable conditionne l’avenir et il appartient aux pouvoirs publics d’en accompagner les acteurs.

 

  • 91 % des directrices et directeurs d’hôpitaux et cliniques privés reconnaissent les enjeux environnementaux comme une préoccupation dans leur activité professionnelle.

 

 

FHP 18 mars 2019

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