Une situation qui se dégrade…
En 2017, 41 % des soignants (étudiants en santé et professionnels de santé en exercice) esti- maient que leurs conditions de travail étaient insatisfaisantes. 12 mois apre?s, ils sont 68 % soit 27 % de plus. A? noter, ce sont les aides-soignants qui témoignent le plus de ce sentiment avec 77 % d’insatisfaits (versus 74 % des infirmiers, 64 % des étudiants en santé et 57 % des médecins).
Au-dela? des conditions de travail, la reconnaissance de ce dernier a? sa juste valeur n’évolue pas d’une année sur l’autre, avec 90 % des soignants en manque de reconnaissance. Pouvait-il en e?tre autrement ?
Seules améliorations : une évolution du comportement des patients et un épuisement ressenti en lége?re évolution. Pour le premier, si, en 2017, 87 % des soignants indiquaient avoir fait face a? un comportement violent de la part d’un patient, ils sont 83 % cette année (79 % des médecins, 90 % des infirmiers... mais 95 % des aides-soignants). Sur le versant de l’épuisement ressenti, qu’ilsoit moral ou physique, 2018 montre également une évolution au global, et pour chaque sous-po- pulation de soignants. De fait, ils sont 87% a? ressentir un épuisement quel que soit sa forme, soit 13% de moins que l’année dernie?re ; une lége?re baisse mais un chiffre qui reste inquiétant.
Concernant les causes de cet épuisement, la masse de travail reste le principal crite?re. Toutefois entre 2017 et 2018, l’écart entre le manque de reconnaissance, l’organisation du travail, le com- portement des patients et la masse de travail tend a? se resserrer comme si chaque facteur devenait aussi important.
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