Pour limiter les séquelles d'un accident vasculaire cérébral, il faut pouvoir en identifier les signes précurseurs

AVC, vite le 15 !

Par Stéphane de Vendeuvre -  Co-fondateur de Théragora

Théragora - www.theragora.fr

Dû à un problème de circulation du sang au niveau du cerveau, l'accident vasculaire cérébral affecte un nombre considérable de Français. La gravité de ses séquelles dépendant de la rapidité d'intervention, il convient de pouvoir identifier au plus vite les signes précurseurs. Et d'agir au mieux en appelant le 15. Des enjeux dont France AVC a pris la mesure en informant le grand public.

Chaque année, quelque 150 000 Français sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Cette "attaque cérébrale" est la première cause de handicap acquis de l’adulte, avec des patients qui gardent des séquelles lourdes (lire encadré ci-dessous). C'est par ailleurs la deuxième cause de déclin intellectuel voire de démence après la maladie d’Alzheimer et la troisième cause de décès, avec environ 40 000 morts chaque année. Et parmi ces victimes d’AVC, les seniors sont largement représentés.

En outre, le taux de mortalité est d’environ 20% dans le mois qui suit. La raison? Des interventions encore trop tardives. Car face à un AVC, le délai d'intervention ne doit pas excéder 4h30 pour éviter des séquelles irréversibles. D'où la nécessité de ne pas perdre de temps ; chaque minute comptant, dès le premier symptôme. En clair, le pronostic d’une personne souffrant d’AVC dépendra de la rapidité de sa prise en charge.

 

Signes annonciateurs

Et ce quelle que soit la nature de l'AVC. L’AVC peut en effet être ischémique ou hémorragique. Dans le premier cas, il s'agira d'un infarctus cérébral qui survient lorsqu’un vaisseau sanguin situé dans le cerveau se bouche et ne peut plus oxygéner le cerveau, par exemple en raison d’un caillot. Dans le second cas, la survenue d'une hémorragie cérébrale, due à la rupture d'un vaisseau sanguin et donc d'un saignement dans le cerveau fera que l'AVC sera dit hémorragique.

Pour réduire au maximum les risques de séquelles, voire de mortalité, il est indispensable de connaître les signes de l‘accident vasculaire cérébral (AVC). Et ceux-ci sont caractéristiques. « Une déviation de la bouche ou du visage, une perte de la motricité et de la force d’un bras, d’une jambe ou de la totalité d’un côté du corps (hémiplégie), des difficultés pour s’exprimer... sont autant de signes annonciateurs.»

Dès lors, aucune hésitation: « il faut immédiatement appeler le 15 pour déclencher les secours qui vont adresser le patient dans un établissement de santé spécialisé où il pourra être pris en charge rapidement », explique le Pr. Maurice Giroud, neurologue. Et le chef du service de neurologie vasculaire au CHU de Dijon-Bourgogne d'ajouter : « Nous constatons malheureusement que les patients arrivent souvent trop tard à l’hôpital car les proches ne connaissent pas bien les symptômes et agissent trop tard.»

 

Vite le 15

D'où la nécessité de continuer à communiquer auprès du grand public sur les symptômes de l’AVC et sur la nécessité d'appeler de toute urgence le 15 afin d'optimiser la prise en charge des patients. Car de cette réactivité dans la prise en charge d’une personne faisant un AVC, dépendra une limitation des dommages du cerveau. C'est dans cette optique qu'avait été lancée la campagne de prévention Vite le 15 avec, en chanson, le rappel des trois signes annonciateurs de l'AVC : un Visage paralysé ou l’Inertie d’un membre ou encore un Trouble de la parole… Et en message: alors En urgence, appelez VITE le 15 !!!

Créé à l'initiative de la Fédération Nationale France AVC ce site a pour objectif de sensibiliser davantage le grand public aux signes d’alerte de l’AVC et au bon réflexe à avoir en appelant le 15. Car « seul le 15 dispose d’une cartographie régionale des unités de soins et est donc à même d’orienter le patient dans la bonne filière », ajoute encore le Chef du pôle neurosciences au CHU de Dijon-Bourgogne. Et quand bien même certaines régions ne possèderaient qu’une unité neuro-vasculaire, le 15 permet de bien guider le patient en fonction de son âge, du délai et de la gravité des symptômes.

Les séquelles de l'AVC

En moyenne, après un AVC, un peu moins d'un patient sur deux (41%) s'en tire sans séquelle.
Pour les survivants,
25 % présentent un handicap léger ou modéré,
34 % ne peuvent marcher sans assistance.
Relativement nombreuses, ces séquelles sont invalidantes et se traduisent par : 
    • des troubles du langage ;
    • des capacités motrices fortement diminuées ;
    • des roubles de l’équilibre ;
    • des troubles visuels ;
    • une perte de la sensibilité (au chaud, au froid…) ;
    • des difficultés avec la pensée et la mémoire ;
    • une instabilité émotionnelle ;
    • une fragilité…

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