FHF, FHP, Unicancer, Fehap

Hausse de 0,5% des tarifs hospitaliers, les fédérations réagissent

- Théragora le 26 février 2019 /FL N° 18 - Page 0

FHF - TARIFS HOSPITALIERS 2019 : UNE HAUSSE DE 0,5% POSITIVE ET BIENVENUE DANS UN CONTEXTE DE GRAVES TENSIONS FINANCIERES 

La FHF salue la hausse de 0,5% des tarifs hospitaliers pour l’année 2019 qui démontre l’écoute politique et une meilleure prise en compte par les pouvoirs publics de la réalité hospitalière. Cependant, la situation financière des établissements publics de santé reste extrêmement tendue.

 

Depuis plusieurs mois, la FHF est mobilisée pour démontrer que la régulation financière et économique de l’ONDAM doit évoluer. Pour Frédéric Valletoux, président de la FHF « C’est un très bon signal pour l’hôpital. C’est la reconnaissance que la communauté hospitalière a largement participé aux efforts d’économies et de la nécessité de donner une bouffée d’oxygène, au moment de lancer les réformes. » 

 

A l’œuvre depuis des années, cette régulation ne pèse que sur les établissements sanitaires et médico-sociaux, qui représentent respectivement 40% et 10% de l’ONDAM global. Elle est ainsi de plus en plus déconnectée de la réalité de l’évolution de l’activité hospitalière et génère, de plus, un sentiment d’injustice et une perte de sens pour les établissements de santé et les professionnels hospitaliers. Ils ne veulent plus être la variable d’ajustement du système.

 

La FHF se réjouit donc de cette décision de hausse tarifaire des activités de médecine, chirurgie et obstétrique de +0,5% qui succède à près de 10 ans de baisses successives (-5% en cumulé). Elle constitue une reconnaissance des arguments et actions de la FHF ces derniers mois. 

Que ce soient les gels prudentiels, la régulation prix/volume, ou encore les baisses tarifaires, tous génèrent des sous-exécutions budgétaires de l’ONDAM hospitalier et des pertes de recettes pour les établissements hospitaliers par rapport aux taux d’ONDAM votés initialement par les parlementaires – et objectivés par la FHF. Entre 2014 et 2018, c’est au total 1 milliard d’euros qui a été ponctionné sur l’enveloppe hospitalière, manquant donc dans les caisses des établissements, et amputant l’investissement, en baisse continue depuis 2012.

Pour 2018, le déficit devrait être identique à 2017, année durant laquelle il avait presque doublé, frôlant le milliard d’euros.

 

 

Un financement accru à la qualité nécessaire, des indicateurs fiables indispensables

Cette hausse tarifaire de 2019 est calculée avant les effets de périmètre et transferts d’enveloppes. En effet, l’enveloppe tarifaire des établissements sera ponctionnée en 2019 afin d’alimenter l’augmentation de l’enveloppe dite IFAQ, destinée à financer la qualité et l’amélioration de la qualité, qui passerait de 50 M€ à 200 M€. Les tarifs augmenteront donc en net de 0,2%. La FHF sera particulièrement vigilante sur les modalités de ventilation de cette enveloppe IFAQ et la qualité des indicateurs qui seront utilisés, qui doivent être robustes et crédibles.

 

Par ailleurs, des mécanismes de gels de crédits et de réserve prudentiels continuent à s’appliquer et à concerner pour l’essentiel les établissements sanitaires et médico-sociaux. Malgré l’annonce de l’instauration d’un gel sur l’enveloppe de ville de 120 M€, le montant et la proportion du gel pesant sur les établissements sanitaires ne devraient pas bouger par rapport à ceux de 2018. Les tarifs seront donc ponctionnés de 0,7%, avant décision en fin d’année de dégel partiel ou total.

 

La recherche, la psychiatrie et le SSR publics à ne pas oublier

La FHF rappelle son souhait de voir tous les acteurs participer de façon équitable et proportionnée à l’effort de régulation de l’ONDAM.

La FHF reste également vigilante sur les financements par dotation. Le financement des missions de service public hospitalier et d’intérêt général, et plus particulièrement les financements de la recherche et de l’innovation (MERRI) doivent être préservés.

La FHF est également particulièrement attentive au financement des activités publiques de SSR et de psychiatrie. L’enveloppe SSR devrait augmenter de 1,3% en 2019, ce qui constitue certes un effort par rapport à 2018 mais, avec une modulation à l’activité toujours limitée à 10%, les établissements publics restent totalement pénalisés dans leur développement. La DAF de psychiatrie devrait quant à elle évoluer de  +1,6%, ce qui constitue là aussi un effort par rapport aux années antérieures mais ne peut rattraper des années d’asphyxie financière de la psychiatrie publique.

« Au-delà de cette bouffé d’oxygène indispensable, la FHF demande des réformes structurantes sur ces secteurs, ainsi que sur la pertinence des actes » indique Frédéric Valletoux.

 



Tarifs hospitaliers : La FHP salue un geste fort ! 

 
 

La ministre des Solidarités et de la Santé a annoncé aujourd’hui l’évolution des tarifs des établissements de santé pour 2019. Après 8 années de baisse ininterrompue, les pouvoirs publics ont décidé une hausse tarifaire pour tous les établissements de santé. 

 

« Je remercie le Gouvernement et la ministre de la Santé pour ce geste fort. » déclare Lamine Gharbi président de la FHP. « C’est le fruit d’un dialogue constructif avec les pouvoirs publics et d’une véritable prise en compte des difficultés des établissements de santé. Dans le contexte actuel, il est primordial de reconnaître l’engagement des établissements et de leurs équipes au service de la santé de tous dans tous les territoires.» confirme Lamine Gharbi. 

 

La FHP souhaite que cette évolution positive des tarifs s’inscrive dans une démarche globale de valorisation des établissements de santé. En particulier, l’Objectif National de Dépenses de l’Assurance Maladie (ONDAM) hospitalier ne doit plus servir de variable d’ajustement pour d’autres dépenses non maîtrisées de l’Assurance-maladie... 

 

Ensuite, la réserve prudentielle prise sur les tarifs des établissements de santé doit leur être systématiquement restituée quand ceux-ci tiennent leurs objectifs de dépense. C’est l’engagement qu’a honoré la ministre des Solidarités et de la Santé depuis 2 ans. 

 

Si l’augmentation du financement à la qualité est une évolution souhaitée par la FHP, sa mise en œuvre actuelle est perfectible. « Les pouvoirs publics doivent encore privilégier la concertation et la co-construction avec les acteurs de terrain pour affiner le nouveau dispositif de rémunération à la qualité et améliorer les critères actuels d’attribution. Nous souhaitons qu’ils soient réellement en phase avec l’engagement de nos établissements. » conclut Lamine Gharbi 



 

 

Campagne tarifaire 2019: Unicancer salue la baisse de la pression sur les tarifs hospitaliers mais reste très déçue quant à la reprise du CITS.

 

Suite à l’annonce faite ce jour par la ministre de la Santé et des Solidarités Agnès Buzyn d’augmenter de 0,5% les tarifs hospitaliers, Unicancer, qui regroupe les 18 centres de lutte contre le cancer, note positivement la baisse de la pression financière sur les établissements de santé. Elle regrette toutefois fortement ne pas avoir été entendue concernant son opposition à la reprise sur les tarifs du Crédit d’Impôt sur la Taxe sur les Salaires (CITS).

 

Les fédérations hospitalières avaient tiré la sonnette d’alarme en novembre 2018 lors d’une conférence de presse unitaire puis par un communiqué de presse commun dans lequel elles revendiquaient une hausse des tarifs pour les établissements de santé, après plusieurs années de baisse, afin de redonner au secteur hospitalier et à ses personnels les moyens nécessaires à leurs missions et à la transformation attendue du système de santé. 

« Avec cette hausse de 0,5 % annoncée, nous avons conscience des efforts du gouvernement dans la construction de la campagne tarifaire pour baisser la pression financière sur tous les établissements de santé, notamment les centres de lutte contre le cancer (CLCC) » reconnaît le Pr Patrice Viens, président d’Unicancer.  « Les prévisions d’augmentation des volumes sont très raisonnables et permettent la construction d’une campagne qui prend mieux en considération les besoins et les préoccupations des CLCC » ajoute le Pr Viens.

 

Unicancer salue à ce propos la méthode de travail du ministère et sa volonté d’une réelle concertation, d’une bonne information et d’un souci d’écoute permanent des fédérations dont Unicancer. « Nous nous félicitons du soutien par le ministère pour la réhabilitation accélérée après chirurgie (RAAC) et sommes satisfaits de l’évolution des MIGAC à hauteur de 2,4% » précise Patrice Viens.

 

Déception sur la reprise du CITS 

Unicancer reste cependant déçue que le Ministère poursuive la reprise sur les tarifs du Crédit d’Impôt sur la Taxe sur les Salaires (CITS). Dans un communiqué commun la FEHAP, la Mutualité Française et Unicancer s’étaient en effet vivement opposés à cette réduction budgétaire ciblée et totalement injuste qui dégrade davantage encore la situation financière déjà critique des établissements de santé privés non lucratifs.

 

Dotations et tarifs 2019 : la FEHAP salue la première remontée des tarifs hospitaliers depuis 8 ans mais regrette que le secteur privé non lucratif subisse à nouveau une baisse ciblée de ses tarifs

 

Le 26 février 2019, le Ministère des Solidarités et de la Santé a rendu publique l’évolution des dotations et tarifs des établissements de santé.
 
Pour la première fois depuis 8 ans, le Ministère a décidé une évolution positive des tarifs. La FEHAP salue cette hausse qui constitue un début de prise en compte des besoins des hospitaliers. 
 
La FEHAP tient également à saluer les efforts constants des établissements et services pendant ces dernières années si difficiles, au cours desquelles ils se sont constamment employés, malgré les contraintes croissantes, à améliorer la qualité des soins et de l’accompagnement tout en cherchant à ne pas dégrader les conditions de travail des salariés et en optimisant les moyens, jusqu’aux limites aujourd’hui atteintes.
 
Concernant le financement à la qualité, la FEHAP réaffirme son soutien au principe de cette réforme structurelle majeure mais aurait souhaité une mise en œuvre plus concertée et plus anticipée. Le financement à la qualité ne doit pas pénaliser les établissements les plus performants, ayant atteint le score maximum des indicateurs de qualité et ne pouvant plus progresser.
 
Enfin, la FEHAP regrette la reprise complémentaire de 20 % du CITS, attribué en son temps au secteur privé non lucratif en compensation du différentiel de charge avec le secteur public, et qui conduit à une baisse complémentaire de 0,30 % des tarifs de ses établissements. Elle considère ne pas être traitée équitablement avec le secteur public, dont elle partage pourtant les missions et les contraintes, et dénonce cette mesure discriminatoire contre les établissements privés non lucratifs.

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