Actuellement, la grande majorité des médecins généralistes exercent encore de manière solitaire ou mono professionnelle. Ces médecins libéraux portent à bout de bras l’offre de soins en France sur tous les territoires. Ils ont été les parents pauvres de la médecine, souvent oubliés par les organismes payeurs et peu valorisés par l’État et ses représentations alors qu’ils font partie des professions auxquelles les Français sont très attachés.
La nouvelle génération de médecins généralistes veut se construire différemment. Pour eux, l’exercice coordonné pluriprofessionnel est une évidence, la délégation des tâches une attente et l’apport de nouvelles technologies (objets connectés, télémédecine) une révolution souhaitée.
Cette nécessaire transition est complexe à mettre en œuvre, elle doit se faire sans désorganiser les territoires et l’offre de soins, et bien entendu, sans opposer celles et ceux qui ont choisi de pratiquer leurs exercices différemment. Elle doit se faire aussi en améliorant les conditions d’exercice des médecins généralistes.
Le projet politique 2018-2020 des Généralistes CSMF a l’ambition d’organiser l’avenir de la médecine générale en positionnant le médecin traitant comme le chef d’orchestre du parcours de santé sur trois axes majeurs.
1/ Le chef d’orchestre du parcours de soins de ses patients,
2/ Le chef d’orchestre pour diriger l’inéluctable arrivée des entreprises médicales de demain de soins primaires,
3/ Le chef d’orchestre pour coordonner les différents acteurs de santé (médicaux et paramédicaux) autour de son expertise.
Bien évidemment, ce positionnement a aussi pour objectif de redonner ses lettres de noblesse à une profession en quête de reconnaissance et d’attractivité, et pour inciter les jeunes médecins généralistes à s’installer en libéral. C’est donc un enjeu majeur qui doit, à court ou moyen terme, permettre à chaque Français d’avoir accès à un médecin traitant.