Les officinaux ont défendu leur rôle central auprès des seniors lors des assises de la Haute sécurité santé (HS2) au Comité économique social et environnemental (Cese)

Le pharmacien au cœur de la prise en charge des patients âgés

Par Stéphane de Vendeuvre -  Co-fondateur de Théragora

Théragora - www.theragora.fr

Les premières assises de la Haute sécurité santé (HS2) viennent de se tenir au Comité économique social et environnemental (Cese). L’occasion de mesurer la place que les pharmaciens d’officine jouent et seront encore plus appelés à jouer dans la prise en charge des patients âgées. A charge pour les officinaux de relever ce défi en obtenant le label HS2.

« Depuis 2015, la proportion des plus de 60 ans augmente alors que celle des moins de 20 ans diminue puisqu’un senior nait toutes les 37 secondes alors qu’un junior ne voit le jour que toutes les 42 secondes. » En ouvrant les premières assises du HS2 (Haute sécurité santé), Ghislaine Alajouanine a donc clairement posé la problématique : « l’enjeu majeur du XXIème siècle est d’adapter notre société au vieillissement et de trouver les moyens d’y faire face ».

C’est dans l’optique de créer « un mieux vivre » pour les 15 millions de personnes de plus de 65 ans et pour les 1,5 millions de plus de 85 ans - sans oublier les quelque 4,5 millions d’aidants , soit un salarié sur deux, qui les soutiennent au quotidien - que l’ensemble des acteurs ont imaginé des solutions. Et en particulier les pharmaciens qui, à l’instar du Giphar, ont participé avec l’APAVE - entreprise spécialisée dans la maîtrise des risques techniques, humains et environnementaux - à l’élaboration d’un label HS2 adapté aux contraintes de l’exercice officinal. Car à l’origine, la santé n’était qu’un des domaines de ce label aux-côtés de l’habitat, du financement, des prestations de service…

 

Bien vieillir chez soi en toute sécurité

En clair un label dans la continuité du HQE (haute qualité environnementale), qui s'attache à valoriser l'empreinte environnementale d'un bâtiment, et prend en compte la troisième composante du développement durable : la haute qualité sociétale qui inclue la santé, la solidarité et la sécurité. D’où le process d’« accompagnement en amont qui aboutit à la labélisation et, en aval, les audits à forte valeur ajoutée qui débouchent sur des plans d’action clients et reflètent les notions de confiance, qualité et services proposés dans l’officine », explique Jean-Marc Vionnet, directeur d’Apave certification.

L’intérêt ? « Donner aux patients l’assurance que, dans le cadre de la prise en charge des personnes âgées, les officines labélisées leur offriront des prestations et des services à même de répondre à leurs attentes. Car de manière plus générale, le label HS2 vise à favoriser le maintien à domicile des personnes fragilisées ou leur accueil dans des logements neufs ou rénovés intégrant ce référentiel. Les macarons – minimal, ordinal, maximal, optimal - obtenus dans le cadre de cette labélisation et qui correspondent au niveau d’adaptation du projet sont donc l’assurance pour les seniors de pouvoir bien vieillir chez soi en toute sécurité.

 

Recentrer le pharmacien sur son cœur de métier

Acteur de santé de premier plan, garant d’une dispensation sécurisée qui assure à la fois une meilleure observance et un encadrement strict du risque iatrogène, « le pharmacien se doit également d’assumer son statut de prestataire médicotechnique ultra qualifié », explique Jean-Baptiste de Couture, nouveau président de Giphar. Le label HS2 qui évalue l'adéquation d'une offre par rapport aux besoins de personnes vieillissantes ou en situation de vulnérabilité est donc un moyen de recentrer le pharmacien d’officine sur son cœur de métier dans le cadre de la prise en charge des seniors.

C’est également un relai de croissance incontestable, puisqu’en 2060 le nombre de personnes de plus de 65 ans atteindra les 24 millions et celui des plus de 85 ans dépassera les 5 millions. Des chiffres qui suffisent à démontrer combien le matériel de MAD/HAD et le home care devraient être porteurs « D’autant que l’entrée en perte d’autonomie est actuellement estimée à 83 ans et que nos concitoyens, faute de moyens financiers suffisants n’auront d’autre alternative que de demeurer chez eux », précise encore Ghislaine Alajouanine.

Les industriels ne s’y sont d’ailleurs pas trompés puisqu’à l’instar du laboratoire Téva ils s’intéressent de plus en plus au créneau de la dépendance et réfléchissent à des partenariats intelligents avec des groupements de pharmaciens. La dernière convention pharmaceutique va également dans ce sens en reconnaissant l’intérêt du bilan de médication. Aux officinaux donc de saisir la balle au bond.

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