Les pharmacies engagées dans la démarche ISO 9001-QMS Pharma vivent clairement avec leur temps. Mieux ! Elles sont à la pointe de la modernité. « L’informatisation est, par exemple, entrée dans les mœurs du réseau », explique Laëtitia Hible, présidente de l’association Pharma Système qualité (PHSQ). Plus d’une pharmacie sur deux (56,7 %) déclarent ainsi disposer d’« une messagerie sécurisée pour les échanges contenant des données de santé avec les autres professionnels concernés ». Et ils sont encore plus d’un sur quatre (25,4 %) à déclarer que ce projet est « en cours ».
Aujourd’hui, cet intérêt pour l’outil informatique ne se traduit toutefois que partiellement dans la prise en compte des règles applicables en la matière. Moins d’une pharmacie sur deux (47,8 %) tient par exemple compte de la réglementation sur les traitements de données personnelles (RGPD). Elles sont néanmoins 46,7 % à déclarer que l’application des RGPD est en cours. Ce sont donc, à brève échéance, plus de neuf pharmacies sur dix (94,5 %) qui seront en parfaite conformité avec les exigences légales.
« La huitième enquête annuelle de PHSQ révèle également un très net intérêt des pharmacies qualifiées pour les enjeux que doit relever la profession », ajoute Martine Costedoat, directrice générale de PHSQ. Plus de huit pharmacies sur dix (80,7 %) annoncent ainsi que « l’arrêté de bonnes pratiques de dispensation du 28/11/2016 est connu de l’équipe. Mieux ! Ils sont 85,6 % à afficher « l’exercice quotidien d’un double contrôle de dispensation ».
De même la réalisation de « soins de premiers recours » suscite-t-elle un réel intérêt, puisque 63,8 % déclarent que cette pratique fait l’objet d’un enregistrement spécifique et 16 % que cet enregistrement est en cours. Soit au total près de huit pharmacies sur dix (79,8 %) à se sentir concernées par cette évolution de la profession.
La préparation des doses à administrer (PDA) en EHPAD ne semble pas en revanche susciter quelque engouement que ce soit parmi les pharmacies qualifiées, puisque 72 % d’entre elles annoncent ne pas en réaliser. D’ailleurs seules 58,3 %des pharmacies répondantes déclarent connaître le guide PDA-PHSQ.
Quant aux nouvelles missions prévues par la convention pharmaceutique, elles sont (60,9 %) ou seront (29,2 %) réalisées conformément aux prescriptions (formation, procédures, livrables aux patients….). Soit plus de neuf pharmacies sur dix prêtes à accomplir des entretiens pharmaceutiques, des bilans partagés de médication ou encore des tests rapides d’orientation diagnostic (TROD).
Des missions que les pharmaciens inscrivent clairement dans un cadre interprofessionnel, puisque près de la moitié (47 %) des pharmacies interrogées déclarent être intéressée par une initiative locale tels qu’un réseau de soins, une formation interprofessionnelle, une maison de santé pluri-professionnelle (MSP) ou encore une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS). Et plus du tiers (38,6 %), d’ailleurs en sont déjà partie prenante. Preuve s’il en est besoin que les pharmacies s’inscrivent dans le parcours de soins.