Améliorer la prise en charge des patients, c'est l'objectif commun des 8 projets de recherche qui ont été sélectionnés par la direction générale de l'offre de soins (DGOS) rattachée au Ministère de la Santé. Chaque année, un appel à projets national de recherche permet à des équipes médicales d'obtenir un financement important afin de mener un programme de recherche en cancérologie. Au total, le financement de ces 8 projets s'élève à près de 4 millions d'euros.
Dépistage du cancer du sein, rétinoblastome, lymphome, douleur, radiothérapieÂ? Cette année, ce sont 5 projets portés par des équipes de l'Institut Curie en cancérologie qui ont reçu un financement dans le but de mieux comprendre, diagnostiquer et traiter les maladies. Les orientations de ce programme s'inscrivent dans les objectifs du Plan cancer 2014-2019 qui visent à inclure 50 000 patients par an dans les essais thérapeutiques en 2019.
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Projet 1 : KDOG01, dépister le cancer du sein grâce à l'odorologie canine
Mené par le Dr Anne Tardivon, médecin spécialisée en imagerie du sein et Isabelle Fromantin, docteure en sciences et infirmière, le projet KDOG01 vise à détecter un cancer du sein à son stade le plus précoce grâce à l'odorat de chiens spécifiquement formés. Sans contact avec la personne, les chiens dressés à cette détection sont capables de repérer la présence d'une tumeur en reniflant simplement des lingettes ayant été en contact avec la peau et la sueur des femmes. Cette méthode de dépistage est inscrite dans les priorités de Plan Cancer 2014-2019. Le projet KDOG01 va pouvoir être mené auprès de 450 patientes. Plus d'infos
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Projet 2 : tester deux nouvelles combinaisons de traitement contre le lymphome primitif du système nerveux central
Le groupe du Dre Carole Soussain, hématologue à l'Institut Curie, a récemment réalisé deux études montrant que les patients répondaient bien à deux nouveaux traitements ciblés : lenalidomide et ibrutinib. L'étude proposée a pour objectif d'évaluer l'intérêt de rajouter ces traitements ciblés dans la chimiothérapie d'induction en espérant augmenter le taux de rémission complète de la maladie.
Cette étude sera aussi l'occasion d'identifier des marqueurs de pronostic et de réponse au traitement qui font encore défaut dans cette pathologie et qui seraient pourtant précieux pour guider les médecins dans leurs choix thérapeutiques. Plus d'infos
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Projet 3 : un essai clinique pour réduire les douleurs post-opératoires en chirurgie du sein
Chaque année, sur plus de 50 000 nouveaux cas de cancer du sein diagnostiqués, 80% de ces femmes sont opérées. L'équipe du Dr Aline Albi-Feldzer, anesthésiste à l'Institut Curie, mène depuis plusieurs années des études qui visent à comparer les différentes techniques d'anesthésie. Le développement de nouvelles techniques analgésiques a modifié le traitement de la douleur post-opératoire, améliorant ainsi la prise en charge après chirurgie mammaire et le parcours patient. L'anesthésie générale est la technique de référence mais une anesthésie loco-régionale (avec injection d'un anesthésique local, en complément de l'anesthésie générale) est recommandée pour réduire la douleur postopératoire. Un vaste essai clinique randomisé multi-centrique va évaluer l'efficacité d'une technique d'anesthésie, le bloc interpectoral (Pecs 1 et 2), dans la réduction de la douleur post-opératoire après chirurgie mammaire.
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Projet 4 : préserver au mieux la vision des enfants touchés par le rétinoblastome
Maladie rare qui touche le tout jeune enfant, le rétinoblastome peut soit affecter les deux yeux (forme bilatérale) ou un seul (forme unilatérale). Le taux de survie à 5 ans en France est de 98,9%.
Les équipes d'ophtalmologie et de pédiatrie du Dre Livia Lumbroso-Le Rouic et Dr Isabelle Aerts vont se consacrer à deux études cliniques auprès de patients éligibles aux traitements conservateurs qui associent une chimiothérapie, soit classique (intraveineuse), soit intra-artérielle (IAC). Dans ce dernier cas, l'intérêt est de délivrer la chimiothérapie directement auprès de l'Â?il. Plus d'infos
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Projet 5 : un essai clinique pour optimiser l'irradiation partielle accélérée dans la chirurgie conservatrice du sein
L'irradiation partielle accélérée, consiste à irradier le sein partiellement, donc avec une dose similaire sur un volume cible plus petit en beaucoup moins de temps (1 semaine au lieu des 3 à 7 semaines habituelles). En somme, il s'agit d'irradier de manière plus ciblée.
L'équipe du Pr Philip Poortmans, chef du Département oncologique radiothérapie de l'Institut Curie, va participer à un essai randomisé mené pour la première fois chez des patientes à bas risque. L'objectif ? Comparer l'irradiation partielle pré- vs. post-opératoire, via une analyse des résultats esthétiques et des effets secondaires tardifs. Plus d'infos
Ce projet piloté par les Drs Gudrun Schleiermacher et Franck Bourdeaut du centre d'oncologie pédiatrique SIREDO (Soins, Innovation, Recherche, en oncologie de l'Enfant, aDOlescent, et de l'adulte jeune) de l'Institut Curie concerne l'étude Micchado qui vise à identifier des profils spécifiques synonymes de bon ou mauvais pronostic et de proposer à ces enfants des stratégies thérapeutiques adaptées au profil moléculaire et à la signature immunologique de leur tumeur. Plus d'infos
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Projet 1 : Une évaluation du programme d'éducation thérapeutique du patient en recherche interventionnelle (EPRI)
Dr Évelyne Renault-Tessier, spécialiste de la douleur à l'Institut Curie veut aujourd'hui mener une Évaluation du programme d'éducation thérapeutique du patient (ETP) en recherche interventionnelle (EPRI) afin d'évaluer les bienfaits de cette prise en charge pour les patients et mesurer son impact dans la pratique des médecins pour tenter ensuite d'en améliorer l'efficacité. Plus d'infos
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Projet 2 : Une étude auprès des patients de l'hôpital de jour de soins palliatifs intégrés en cancérologie
Le Dr Carole Bouleuc et ses collègues, avec le soutien de l'INCa vont interroger les patients et leurs proches dans plusieurs hôpitaux de jour de soins palliatifs en France (Curie-Paris et Saint-Cloud, Lille, Nice, RouenÂ?) et comparer leurs symptômes, leurs traitements, leur ressenti, etc. à ceux de patients pris en charge en soins palliatifs uniquement à domicile ou en hospitalisation (Etude HDJ-SPI). Plus d'infos