Les représentants de patients et des dirigeants d'associations de soignants réclament une transformation des pratiques, de la clinique et des soins psychiques

La voix unie des usagers et des soignants pour l'innovation en psychiatrie

Par Stéphane de Vendeuvre -  Co-fondateur de Théragora

Théragora - www.theragora.fr

Plus de cinq mois après avoir été présentée comme la grande cause nationale pour 2025, la santé mentale semble susciter encore peu d'intérêt. Dans une tribune qu'ils cosignent, des représentants de patients et des dirigeants d'associations de soignants dénoncent l'inertie dont pâtit la psychiatrie. L'occasion de dénoncer les freins qui entravent le déploiement de l’innovation dans cette spécialité médicale. Un bon moyen pour (re)mobiliser l'ensemble des acteurs dans la perspective des Assises de l’Innovation en psychiatrie qui seront organisées par l’ADeSm et avec le soutien de Ma Santé Auvergne-Rhône-Alpes, le 11 juin prochain, à l'Hôtel de Région AURA (Auvergne-Rhône-Alpes ).

Alors que les troubles anxieux et dépressifs explosent (+ 30 % depuis la crise sanitaire), les délais d’attente pour l’accès au soin s’allongent et constituent une véritable perte de chances pour les patients. Alors qu’une personne sur trois connaîtra, au cours de sa vie, un épisode de maladie mentale, l’innovation n’est-elle pas une opportunité ? Son accessibilité pour tous, une urgence ?

En psychiatrie, l’innovation est désormais foisonnante. Dans le secteur de la recherche mais aussi sur le plan organisationnel, relative aux pratiques et aux prises en charge, à la place et au rôle des patients, familles, proches et personnes concernées par les troubles psychiques. Elle concerne aussi les nouvelles technologies, notamment numériques… Autant de perspectives à explorer pour ouvrir les pistes d’une prévention généralisée, pour mieux et plus vite repérer, diagnostiquer et orienter, enfin soigner avec pertinence.

Cependant, de nombreux freins entravent le déploiement de l’innovation : des questions de méthode, d’encadrement éthique ou juridique, une culture de l’évaluation peu développée, des modèles économiques et de financements trop fragiles pour assurer sa pérennité. C’est surtout la juste adaptation de l’innovation aux besoins concrets des personnes concernées et des professionnels qui doit être prise en compte, comme un préalable.

Aujourd’hui… le constat est amer. À la lumière du silence assourdissant du politique étourdi par la Grande Cause Nationale, rien ne bouge ou presque. En effet, Il faut toujours deux ans, voire plus, pour obtenir un rendez-vous avec un psychiatre dans certains territoires, l’errance thérapeutique reste de dix ans en moyenne pour des troubles bipolaires…

Alors, comment faire bouger les choses ? C’est tous ensemble, patients, soignants, chercheurs, acteurs du social et du médico-social, proches, que nous voulons voir enfin se transformer les pratiques, la clinique et les soins, pour permettre à tous de disposer des solutions adaptées à chacun selon ses besoins, avec des ressources diversifiées et de proximité, comme ce fut le cas pour les découvertes thérapeutiques pour le sida et le  cancer. Nous vous donnons rendez-vous le 11 juin prochain pour en discuter lors des Assises de l’Innovation en psychiatrie qui seront organisées  à l'Hôtel de Région AURA avec l’ADeSm et le soutien de Ma Santé Auvergne-Rhône-Alpes.

Informations pratiques : www.lin-k.fr

LES SIGNATAIRES :
Sandrine Broutin, directrice générale de la Fondation Falret - Jean-Philippe Cavroy, délégué général, Santé Mentale France - Dominique Guillot, président d’Argos 2001 - Pascale Groisard, directrice générale de Clubhouse France - Emmanuelle Rémond, présidente de l’UNAFAM - Renaud Maigne, président de Bipolarité France - Pascal Mariotti, président de l’ADESM (Association des établissements participant au service public de santé mentale) - Caroline Matte, cofondatrice et directrice, La Maison Perchée - Jean-Christophe Leroy, directeur général, PositiveMinders.

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