Pour nos compatriotes, il faut agir �. Vraiment ! De plus en plus de Français ont du mal à trouver un médecin près de chez eux. Des pans entiers du territoire deviennent de véritables « zones blanches médicales ». Les Français de la campagne ne sont plus les seuls touchés. Désormais des petites villes et des villes moyennes sont également victimes de la désertification médicale.
L'idéal français d'un égal accès aux soins pour tous est clairement rompu. Avec près de 300 000 médecins, c'est à dire la même densité que chez nos voisins européens, le problème ne vient pas d'une insuffisance de formation. Le problème vient d'une répartition sur le territoire qui n'a jamais été aussi inégale.
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Sans mesures urgentes et d'ampleur, il deviendra très difficile de se soigner pour des millions de nos concitoyens, notamment pour nos aînés. Pourtant les gouvernements successifs refusent de voir la vérité en face et nous bercent d'illusions avec de fausses promesses.
Les mesures d'incitations financières pour pousser les jeunes médecins à s'installer n'ont pas été efficaces jusqu'à maintenant. Pourtant la Ministre de la santé continue dans cette impasse. Elle fait le pari de la télémédecine, tant mieux si cela peut aider dans certains cas bien précis, mais il est pourtant évident qu'on ne remplace pas une consultation par un dialogue via internet.
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C'est d'une nouvelle politique plus juste et plus innovante dont les Français ont besoin. Elle passe d'abord par une gestion renouvelée de ces questions au niveau national et local, associant professionnels, usagers et pouvoirs publics ; par des mesures concrètes de soutien permettant aux médecins de faire plus de médecine et moins d'administration ; par le conventionnement uniquement en secteur 1, c'est-à -dire sans dépassements d'honoraires, dans les zones en pénurie de médecins ; par l'ouverture de consultations plusieurs jours par semaine de « médecins volants » rattachés à un hôpital local ; par la création massive de centres de santé publics et/ou à but non lucratif, et enfin par le soutien à toutes les initiatives d'exercice collectif et délocalisé de la médecine. Notre santé est notre bien individuel et collectif le plus précieux. Préservons la et vite !