L'INCa publie son édition 2019 des principaux chiffres du cancer en France

L’essentiel des faits et chiffres des cancers en France

- Théragora le 14 février 2019 /FL N° 18 - Page 0

UN TAUX D’INCIDENCE EN DIMINUTION OU QUI TEND À SE STABILISER SELON LE SEXE, UN TAUX DE MORTALITÉ QUI POURSUIT SA BAISSE

En 2018, en France métropolitaine, on estime à 382 000 le nombre de nouveaux cas de cancers. Entre 2010 et 2018, le taux d’incidence du cancer tend à se stabiliser chez les femmes ; il est en baisse chez les hommes.

En 2018, en France métropolitaine, on estime à 157 400 le nombre de décès par cancer. Toutefois, la baisse du taux de mortalité amorcée depuis 1980 se poursuit quel que soit le sexe. Le cancer du sein reste le plus meurtrier pour les femmes avec 67 800 décès, tandis que le cancer du poumon arrive en tête chez les hommes avec 89 600 décès.

 

LE DÉPISTAGE ORGANISÉ POUR LES CANCERS DU SEIN, COLORECTAL ET DU COL DE L’UTÉRUS

  • Cancers du sein : une participation au dépistage organisé en légère baisse ;
  • Cancers colorectaux : une participation très insuffisante ;
  • Cancers du col de l’utérus : un dépistage qui vient d’être généralisé.

 

UN IMPACT FORT DE LA MALADIE SUR LA SITUATION PERSONNELLE 5 ANS APRÈS LE DIAGNOSTIC

63,5% des personnes souffrent de séquelles dues au cancer ou à ses traitements.

 

UN SOUTIEN CONTINU PORTÉ SUR LA RECHERCHE

Sur les 180 millions d’euros alloués à la recherche en 2017, plus de 115 millions proviennent de différentes institutions (dont l’Institut national du cancer).

 

 

FOCUS : PEU DE PROGRÈS POUR CERTAINS CANCERS DE MAUVAIS PRONOSTIC

La survie d’une majorité de cancers (sein, prostate, côlon, rectum, mélanome cutané…) s’est améliorée. En 2017, 3,8 millions de personnes ayant eu un diagnostic de cancer au cours de leur vie sont toujours vivantes.

 

DES TAUX DE MORTALITÉ CONSTANTS OU FAIBLEMENT RALENTIS POUR LES CANCERS DE MAUVAIS PRONOSTIC

  • Pour les cancers du poumon, la survie nette à 5 ans standardisée s’est légèrement améliorée chez l’homme et est restée stable chez la femme. La survie à 10 ans reste à un niveau très bas, notamment chez l’homme pour qui elle ne dépasse pas 10 % ;
  • Pour les cancers des lèvres, de la bouche et du pharynx, la survie nette à 5 ans des personnes atteintes de cancer de la lèvre reste élevée (88 %), celle des cancers de la tête et du cou s’est améliorée, mais ne dépasse pas 40 % pour les cas diagnostiqués en 2005-2010 ;
  • Pour les cancers du pancréas, l’incidence est en augmentation, sans que l’on en connaisse précisément les raisons ;
  • Pour les cancers de l’ovaire, le pronostic pourrait être meilleur avec une amélioration des traitements et du parcours de soins. La survie nette standardisée à 5 ans reste inférieure à 50 % ;
  • Pour les cancers du système nerveux central (SNC), la survie nette à 5 ans ne s’est pas améliorée depuis la fin des années 1980 : proche de 22 % à 5 ans et à peine 16 % à 10 ans. Chez l’enfant, la survie à 5 ans est nettement plus élevée que chez l’adulte (à près de 72-73 %)

 

FOCUS : 41% DES CANCERS PEUVENT ÊTRE ÉVITÉS EN CHANGEANT SON MODE DE VIE

Depuis 30 ans, le nombre de nouveaux cas de cancers a doublé, malgré les progrès de la détection précoce et des traitements. Les cancers demeurent les principales causes de mortalité en France.
Selon les résultats de cette étude, en 2015, en France, 142 000 nouveaux cas de cancers seraient attribuables à des facteurs de risque modifiables. Soit 41% de tous les nouveaux cas de cancers.

 

LE TABAC, PREMIER FACTEUR DE RISQUE MODIFIABLE

Le tabac arrive en tête des facteurs de risque avec 68 000 nouveaux cas (soit 19,8%). Il est suivi par l’alcool, l’alimentation, le surpoids.

 

Une inégalité entre les sexes pour les cancers attribuables aux facteurs de risque modifiables

On observe un différentiel entre les hommes et les femmes dans le nombre de cancers attribuables à des facteurs de risque modifiables. Chez les hommes, on les estime à 84 000 nouveaux cas de cancers, contre près de 58 000 chez les femmes.

Chez les hommes, le tabac (29%), l’alcool (8,5%), l’alimentation et les expositions professionnelles apparaissent comme les causes majeures. En revanche, chez les femmes, après le tabac (9,3%) et l’alcool (7,5%), c’est le surpoids/obésité qui arrive en 3e position des principaux responsables.

Les cancers du col de l’utérus et le sarcome de Kaposi, 100% attribuables aux facteurs de risque modifiables

Les cancers du col de l’utérus sont tous provoqués par une exposition au papillomavirus humain tandis que le sarcome de Kaposi est obligatoirement lié à l’herpès virus.

 

CROYANCE : PLUS DE CANCERS ATTRIBUÉS À LA POLLUTION QU’À L’ALCOOL

En 2015, plus des deux tiers des Français pensaient en 2015 que « la pollution provoque plus de cancers que l’alcool », alors que l’alcool est la seconde cause de cancer. La pollution de l’air extérieur est responsable de moins de 1% des nouveaux cas de cancers dus à des facteurs de risque modifiables.

Un Français sur trois pense qu’on ne peut rien faire pour éviter les cancers.

 

LA PRÉVENTION, UN ENJEU MAJEUR DANS LA LUTTE CONTRE LES CANCERS

Ne pas fumer ou arrêter de fumer constituent la meilleure stratégie pour réduire son risque de cancer. On estime que la lutte antitabac, marquée par une intensification des mesures réglementaires et de prévention, a contribué à faire baisser le nombre de fumeurs quotidiens de près d’un million entre 2016 et 2017. Les efforts engagés doivent donc se poursuivre, en particulier auprès des populations les plus défavorisées.

La France, 3e plus gros consommateur d’alcool parmi les pays de l’OCDE

Pour la consommation d’alcool chez les plus de 15 ans, la France se situe juste derrière la Lituanie et la République Tchèque.

Un adulte sur deux en surpoids en France

Le surpoids et l’obésité constitue un troisième axe d’action essentiel. Un Français adulte sur deux est en surpoids (dont 17 % en situation d’obésité). Il s’agit pour la plupart des personnes les plus défavorisées. Dans les familles où les parents (ou tuteurs) sont les moins diplômés, un enfant sur quatre est en surcharge pondérale. Comparativement, un enfant sur dix est dans ce cas dans les ménages les plus diplômés.

 

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