Campagne de sensibilisation de la Société Française Neuro-Vasculaire - Journée Mondiale de l’Accident Vasculaire Cérébral - 29 octobre 2018

L’AVC, nous sommes tous concernés !

- Théragora le 25 septembre 2018/TL N° 13 - Page 0 - crédits iconographique SFNV

 

Comprendre, identifier et réagir en cas d’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) 

Un Accident Vasculaire Cérébral survient lorsque la circulation sanguine vers ou dans le cerveau est interrompue par un vaisseau sanguin bouché (71% des AVC sont des accidents ischémiques), ou lorsque la rupture d’un vaisseau sanguin provoquant une hémorragie (25% sont des AVC hémorragiques ou des hémorragies méningées) survient dans le cerveau. Les conséquences peuvent être dramatiques avec des cellules du cerveau qui sont détruites ou qui ne reçoivent plus l’oxygène et le glucose dont elles ont besoin pour fonctionner normalement. 

 

 

 Rappel des premiers symptômes soudains et latéralisés1 d’un AVC 
- Une paralysie, une faiblesse ou un engourdissement d'une partie ou de la moitié du corps 
- Une déformation de la bouche, des difficultés à parler 
- Une perte de la vision d’un oeil 
- Des troubles de l’équilibre, de la coordination ou de la marche 
- Une céphalée atroce inhabituelle 


1 Des symptômes qui apparaissent d’un seul côté.



La prise en charge rapide des victimes dès les premiers symptômes en appelant immédiatement le ‘15’ est essentielle : plus l’AVC est pris en charge tôt dans un hôpital ayant une unité neuro-vasculaire, mieux il peut être traité. Depuis 2003, la thrombolyse* puis depuis 2015 la thrombectomie**, sont deux traitements qui ont permis de diminuer considérablement le risque de séquelles.

L’enjeu aujourd’hui est de mieux prévenir l’AVC en sensibilisant le plus grand nombre : « La prise en charge de l’AVC a évolué de façon considérable au cours des dernières années et les acteurs de santé doivent désormais faire en sorte d’éviter que les individus ne deviennent des malades. A travers cette nouvelle campagne, nous souhaitons rappeler que l’AVC est l’affaire de toutes et tous : enfants, jeunes, adultes, séniors, il n’est jamais trop tôt ou trop tard pour prévenir l’AVC ». Pr Serge Timsit, Président de la SFNV, Chef du Service de Neurologie au CHU de Brest.

 

« L’AVC, nous sommes tous concernés ! »

En France, près de 800 000 personnes sont atteintes aujourd’hui par un AVC et plus de 500 000 en gardent des séquelles. Chaque année, plus de 140 000 nouvelles personnes sont touchées et environ 30 000 en décèdent. L’AVC est une des principales causes de mortalité dans le monde, la première cause de handicap acquis de l’adulte, la deuxième cause de démence après la maladie d’Alzheimer, et est la première cause de mortalité chez la femme. 

Même si le fardeau est principalement porté par les plus âgés, près de 25% des AVC surviennent avant 65 ans et le taux de patients « jeunes » hospitalisés pour un AVC croit chaque année avec des augmentations importantes entre 35 et 64 ans. En causes : l’hypertension artérielle, le diabète, l’obésité, le tabac et l’alcool. La dynamique de l’AVC reste préoccupante en France comme dans le reste du monde, dans un contexte de vieillissement de la population :  on estime à 7,8 millions le nombre de morts par AVC d’ici 2030 ! 

Si le taux de mortalité a baissé depuis 2008 (-13%) et si le taux de prise en charge en UNV (unité neuro-vasculaire) sur le territoire a augmenté de manière considérable depuis la même année, des disparités importantes persistent au niveau régional.

 

En France, des disparités régionales varient du simple au double

Les quatre régions ultramarines (Réunion – Guadeloupe – Guyane - Martinique), les Hauts-de-France et la Bretagne présentent les taux de mortalité les plus élevés et l’Ile-de-France le plus faible, près de deux fois plus bas que celui observé à La Réunion. Les Hauts-de-France et les régions ultramarines conservant des taux de mortalité prématurée jusqu’à trois fois plus élevés que certaines régions.bLes taux les plus bas sont observés en Auvergne- Rhône-Alpes, Occitanie, Pays de la Loire, Ile-de- France et Corse. 

L’AVC reste une maladie dont les principaux facteurs de risque sont évitables avec une prévention adaptée et dont la rapidité de prise en charge est un élément essentiel pour limiter le risque de décès et de séquelles fonctionnelles. Ainsi, la poursuite, voire l’intensification, des campagnes de prévention sont essentielles pour limiter le retentissement humain et économique de cette pathologie. C’est pourquoi la SFNV se mobilise cette année avec un message fort délivré à l’ensemble de la population : « L’AVC, nous sommes tous concernés ! »

 

 

 

 

 

Chez les moins de 18 ans, l’AVC reste rare, moins de 1%, et présente des spécificités différentes de celles de l’adulte (causes, signes). Plus d’une fois sur deux, il n’est pas immédiatement diagnostiqué. Les jeunes adultes, quant à eux, connaissent une augmentation de cas avec des facteurs de risque classiques qui ont tendance à croitre dès l’âge de 35 ans. En outre, de nouveaux facteurs socio-environnementaux se confirment et annoncent un accroissement pour les années à venir (drogues, pollution atmosphérique mais aussi obésité et diabète). Enfin les femmes, premières victimes de l’AVC, présentent des facteurs de risque qui leur sont propres : l’association pilule, tabagisme et migraine avec aura*** ne fait pas bon ménage ; les périodes à risque comme la grossesse, la ménopause et le traitement hormonal substitutif ; la dépression et le stress psycho-social auxquels les femmes sont plus exposées que les hommes.

 

 

 

 

 

Dans le cadre de cette campagne de sensibilisation, la SFNV organisera tout au long de la semaine qui précède la Journée Mondiale de l’AVC des conférences et événements destinés au grand public, animés par les différentes UNV régionales. Programme à venir sur le site https://www.accidentvasculairecerebral.fr/actus-avc-regions

 

 

*A moins de 4h30 après la survenue de l’AVC.

**A moins de 06h00 après la survenue de l’AVC.

***Migraines avec troubles visuels, sensitifs, aphasiques.

 

A propos de la SFNV- Créée en 1996, La Société Française Neuro-Vasculaire est la société savante qui regroupe l’ensemble des professionnels concernés par les pathologies vasculaires cérébrales dont les accidents vasculaires cérébraux (AVC), leur diagnostic, leur traitement et leur prévention.Elle développe des actions à destination des filières de soins pour une prise en charge optimale des patients (avant, pendant et après l’hôpital) ; elle accompagne la formation des professionnels (médecins et professions paramédicales) et la recherche. Pour cela, la société soutient et participe à des études clés, distribue des bourses et favorise les contacts entre cliniciens et chercheurs. Son Conseil d’Administration, composé de 10 membres élus, est présidé depuis novembre 2015 par le Pr Serge Timsit, chef du département de Neurologie - hôpital La Cavale Blanche de Brest. https://www.societe-francaise-neurovasculaire.fr/ 

 

 

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