La Société Française de Colposcopie et de Pathologie Cervico-Vaginale (SFCPCV) se félicite des nouvelles recommandations de L’HAS. En effet la recommandation du test HPV à la place du frottis pour le dépistage du cancer du col de l’utérus chez les femmes de 30 à 65 ans permettra d’améliorer la détection des lésions précancéreuses du col utérin.
Le test HPV se fait sur un prélèvement cervico-vaginal, exactement comme le frottis mais est plus performant que celui-ci. Les meilleurs performances du test HPV permettent alors d’espacer l’intervalle entre 2 tests qui ne seraient alors réalisés que tous les 5 ans contre tous les 3 ans pour le frottis.
Or, la SFCPCV s’inquiète aujourd’hui de la fracture sociale associée à l’absence de remboursement du test HPV pourtant désormais recommandé pour le dépistage du cancer du col de l’utérus, mais aussi pour la prise en charge du frottis anormal. En l’absence de remboursement, les patientes ne peuvent pas bénéficier des nouvelles recommandationspour le dépistage et le diagnostic des lésions précancéreuses du col de l’utérus.
On estime que, chaque année en France, près de 6 millions de frottis sont réalisés, 50 000 femmes sont traitées pour une lésion du col de l’utérus et environ 3000 cas de cancer du col sont diagnostiqués avec 1000 décès.