France rein - Les solutions face à la baisse des greffes


Baisse de 5% des greffes en 2018: France Rein souhaite un élargissement du débat et une meilleure intégration de l'activité du prélèvement à la greffe dans le système de santé.


En 2018, les dons d'organes ont baissé pour la première fois en huit ans, avec 324 greffes de moins qu'en 2017, a annoncé l'Agence de la biomédecine le 11 janvier dernier. L'essentiel de la baisse concerne la greffe du rein, qui est la plus pratiquée en France. Si ce chiffre est une mauvaise nouvelle pour les personnes en attente de greffe, il est paradoxalement en partie la conséquence heureuse des progrès de la médecine, notamment en matière de prévention des décès liés aux accidents vasculaires cérébraux, qui ont diminué de 15%. France Rein souhaite que cette tendance des greffes à la baisse soit l'occasion d'une réflexion urgente plus globale sur l'activité de prélèvement d'organes dans le système de santé, en transversalité avec l'ensemble des parties prenantes, dont les associations de patients, concernées au premier chef.
#1 Anticiper les effets de la diminution des donneurs potentiels en état de mort céphalique, qui engendre une baisse des greffons disponibles
France Rein propose d'anticiper cette tendance qui ira en s'accentuant, tout en se réjouissant d'une meilleure prévention des accidents cardio-vasculaires, qui sauve des vies. Différentes mesures seraient utiles pour que l'activité de greffe ne subisse pas le contrecoup de ces avancées majeures en médecine préventive, par le déploiement systématique sur l'ensemble du territoire français des prélèvements d'organes chez les sujets décédés des suites d'un arrêt circulatoire.
France Rein souhaite que la prise en charge de la greffe fasse l'objet d'un débat qui dépasse la sphère du nombre de greffons, dans une perspective plus globale que la seule statistique quantitative.
#2 Intégrer le prélèvement d'organe et de tissus à but thérapeutique comme une activité médicale à part entière, organisée, planifiée et aux moyens dédiés.
Aujourd'hui, l'activité de greffe est encore trop considérée dans les services d'urologie « autorisés» comme une activité supplémentaire par rapport aux impératifs de la spécialité. Elle mobilise des professionnels de santé remarquables par leur détermination et leur implication, mais qui doivent accomplir les prélèvements et les greffes à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit en plus de leur travail quotidien, en flux tendu. Si l'activité de greffe faisait l'objet d'une prise en charge globale et dédiée, elle ne subirait plus les aléas des disponibilités des praticiens; l'activité de prélèvement d'organes serait ainsi moins tributaire de la saturation des services médicaux d'urgences et de réanimations, notamment lors d'épisodes aigus comme l'épidémie grippale, qui ont massivement freiné le nombre de transplantations à cette période. En se spécialisant sur le plan organisationnel, l'activité de prélèvement d'organes et de greffe permettrait aux professionnels de santé concernés de travailler en plus grande disponibilité et transversalité, avec une meilleure efficacité quantitative et qualitative. Ce schéma répond par ailleurs à leur souhait d'accompagner au mieux leurs patients avant, pendant et après la greffe. Une telle organisation favoriserait la coordination des soins, à chaque étape de la prise en charge, dans une logique de continuité et d'accompagnement personnalisé.
France Rein propose que l'organisation du prélèvement et de la greffe ne fasse plus l'objet d'une activité marginale surajoutée, mais qu'elle se structure comme une organisation dédiée.
 
#3 Encourager le don vivant
La société évolue positivement dans sa perception du don vivant, mais l'information et l'accompagnement des donneurs potentiels ne sont pas aussi performants qu'ils pourraient l'être, en particulier dans la disponibilité des plateaux techniques opératoires. Une forme de découragement est souvent exprimée par les donneurs vivants lorsqu'ils évoquent le processus de communication et de décision, allant parfois jusqu'au renoncement.
France Rein appelle de ses vœux une politique volontariste, à l'échelle nationale, pour encourager le don vivant, véritable alternative à la baisse structurelle du nombre de greffes en France.
France Rein est une association loi 1901, reconnue d'utilité publique, qui représente les 80 000 personnes dialysées et greffées du rein. Afin d'améliorer la qualité de la vie et des soins des personnes souffrant d'insuffisance rénale l'association travaille à prévenir l'évolution de la maladie rénale par l'information, le dépistage et la recherche, influencer les pouvoirs publics dans la définition des politiques de santé et améliorer la qualité de vie et de traitement des patients. France Rein déploie ses actions dans toute la France, à travers son réseau solidaire d'associations régionales animées par plus d'un millier de bénévoles et représentants élus.

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