"L’examen est toujours complété par l’exploration anuscopique du canal anal, très souvent impliqué et asymptomatique", déclare le Dr Laurent Abramowitz, proctologue (CHU Bichat, Paris) au cours de la journée de gastro-entérologie de Paris VII (Paris, 12 janvier). L’infection anale à HPV (première IST au monde) concerne 40% des femmes et 60% des homosexuels masculins (pas de chiffres pour les hommes hétérosexuels).
Cette prévalence s’élève chez les séropositifs à VIH : 75% des femmes, 90% des homosexuels masculins. Les condylomes anaux, lésions secondaires à HPV, sont asymptomatiques dans 77% des cas, et l’infection est strictement intracanalaire dans 50% des cas.
En raison des 56% de dysplasies dans ces lésions à HPV, Laurant Abramowitz conseille le frottis cytologique qui détecte aussi un cancer épidermoïde. « Le vaccin préventif anti-HPV mis sur le marché diminue les primo-infections et les dysplasies utérines, mais aucune donnée n’est encore publiée concernant les lésions anales. Le vaccin thérapeutique est, lui, insatisfaisant actuellement », déclare le proctologue qui plaide pour une information détaillée de la transmission virale et de ses risques.