L'Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) rappelle, dans un communiqué, qu'aucun médicament homéopathique ne peut se substituer au vaccin contre la grippe.
Dans son avis relatif aux vaccins anti-grippaux, le Conseil supérieur d'hygiène publique de France rappelle que les médicaments homéopathiques ne peuvent se substituer à ces vaccins anti-grippaux notamment pour les personnes appartenant aux groupes pour lesquels cette vaccination est recommandée.
Des médicaments homéopathiques, qui disposent d'onc d'une autorisation de mise sur le marché (AMM), peuvent avoir une indication dans la prévention ou le traitement de l'état grippal. Mais ces médicaments ne sont pas des vaccins. Certains médicaments homéopathiques qui ne sont pas des vaccins", comme l'Oscillococcinum du laboratoire Boiron, "peuvent avoir une indication dans la prévention ou le traitement de l'état grippal", souligne l'ANSM.
D'autres médicaments comme l'Influenzinum 9CH, «n'ont pas d'indications thérapeutiques». L'Influenzinum, dilution homéopathique tirée du vaccin contre la grippe de l'année en cours, est notamment commercialisé en France par Boiron sous la marque Homéomunyl comme "médicament homéopathique traditionnellement utilisé dans la prévention de l'état grippal". Il revient alors aux professionnels de santé d'en déterminer l'indication et la posologie en fonction des patients.
Dans tous les cas, ces médicaments homéopathiques ne peuvent être considérés comme des vaccins et se prévaloir de la désignation de "vaccins homéopathiques". Leur utilisation à la place du vaccin anti-grippal constitue une perte de chance, notamment chez les personnes à risque de complications, comme le précise le Conseil supérieur d'hygiène publique de France.
Chaque hiver, la grippe saisonnière touche des millions de personnes en France et provoque des milliers de décès, notamment chez les personnes âgées de plus de 65 ans. Près de 9 500 personnes de plus de 65 ans meurent de la grippe, chaque année, faute d'une couverture vaccinale suffisante.
De fait, moins d'une personne à risque sur 2 se fait vacciner. Pourtant, 2 000 morts seraient évitées dans ce groupe d'âge grâce au vaccin. L'efficacité de la stratégie vaccinale dépend à la fois de l'efficacité du vaccin et du taux de la couverture vaccinale. En France, «trois vaccins grippaux inactivés sont commercialisés et pris en charge par l'Assurance maladie dans le cadre de la campagne 2016 (Influvac, Immugrip et Vaxigrip)» contre la grippe saisonnière.