La maladie de Parkinson est la seconde maladie neurodégénérative la plus fréquente après la maladie d’Alzheimer. En France, 150 000 personnes sont actuellement affectées (4 millions dans le monde) et 14 000 nouveaux cas apparaissent chaque année. L’âge moyen d’apparition de la maladie est de 57 ans. Les troubles liés à la maladie de Parkinson apparaissent généralement entre 50 ans et 70 ans. Dans 10 % des cas, la maladie débute avant l'âge de 40 ans.
Selon une enquête de l'association France Parkinson, 97% des malades vivent à leur domicile, 80% sont en couple mais 20% sont isolés.
La maladie de Parkinson résulte de la mort lente et progressive de neurones du cerveau, situés dans une zone appelée « substance noire ». Les cellules de cette zone produisent de la dopamine, un neurotransmetteur indispensable au contrôle des mouvements du corps, en particulier des mouvements automatiques. Ce messager chimique agit aussi dans la sensation de plaisir et de désir.
La mort des cellules de la substance noire crée donc un manque de dopamine et génèrent des tremblements, de la rigidité et une perte de coordination. La maladie de Parkinson se caractérise donc par des troubles essentiellement moteurs. Concrètement, les personnes souffrant de cette pathologie chronique font peu à peu des gestes rigides, saccadés et incontrôlables.
Les parkinsoniens donnent ainsi souvent l’impression d’être penchés en avant et d’être agités de tremblements des extrémités - en particulier du pouce - au repos. Ils peuvent également faire preuve d’une perturbation de la mimique (expression rigide du visage) et des mouvements automatiques comme ceux de la marche (pieds qui trainent) pouvant entraîner des chutes. Outre les tremblements, la lenteur des mouvements, la rigidité et la perte d’équilibre, d’autres signes sans être propres à la maladie de Parkinson, peuvent aussi l’annoncer comme la constipation, un état dépressif, l’altération de l’odorat, l’hyper-salivation, des troubles de la déglutition ou encore des troubles urinaires.
Sans avoir véritablement identifié l’origine de la perte progressive de neurones dans la maladie de Parkinson, les scientifiques considèrent néanmoins qu’un ensemble de facteurs génétiques et environnementaux en seraient la cause.
Lorsque les premiers symptômes apparaissent la maladie a déjà évolué insidieusement depuis cinq à dix ans, et plus des deux tiers des cellules nerveuses de la substance noire ont déjà été détruites. A ce jour, les traitements disponibles ne permettent pas de guérir la maladie de Parkinson. Ils en diminuent cependant les symptômes et ralentissent assez efficacement la progression de la maladie, permettant à un patient de vivre plusieurs années avec « le Parkinson ».
D’autant qu’au début du traitement s’en suit une grande amélioration voire une disparition quasi-totale des signes de la maladie. Après cette « lune de miel » qui peut durer plusieurs années, l’efficacité des traitements diminue. Il convient alors d’augmenter les posologies avec, à la clé, l’apparition d’éventuels effets indésirables. Les patients répondant par ailleurs plus ou moins bien, des fluctuations peuvent également apparaitre. Les troubles s’accentuent alors, puis diminuent – voire disparaissent – plusieurs fois par jour. Face à la survenue de mouvements rapides et incontrôlés, à l’apparition de raideurs de certaines parties du corps et au blocage du corps, il convient alors d’associer plusieurs médicaments.