En médecine esthétique, on peut être amené à prendre en charge des brûlures. Il faut dès lors différencier 2 situations :
- Les brûlures secondaires à un acte de médecine esthétique. Ce peut être le cas dans les suites d’une séance laser. Les brûlures cutanées ne sont en général pas très graves car les patients peuvent réagir immédiatement et faire interrompre l’émission laser. La majorité des brûlures sont donc ici principalement des brûlures au Premier degré et le traitement aboutit dans la grande majorité des cas, à une restitution Ad Intégrum.
- Les brûlures d’autres origines dont les accidents de la vie quotidienne pour lesquelles le recours à la médecine esthétique intervient après le traitement immédiat réalisé à l’hôpital ou via le médecin traitant. Celles-ci peuvent s’avérer plus graves. On ne parlera ici que des brûlures de premier ou second degré car les brûlures de 3ème degré requièrent des soins très spécifiques.
Dans tous les cas, Il faut évaluer la surface de brûlures concernée et donc la gravité (attention aux grandes surfaces par exemple)
Si le patient est en phase aigüe de brûlures, le traitement d’urgence des brûlures est l’eau froide pour refroidir la zone atteinte et surtout éviter la conduction thermique aux autres tissus environnants. Il faut absolument éviter de poser des glaçons sur la zone atteinte de brûlure car cela aggraverait la brûlure.
On va traiter de plus la douleur par des antalgiques (la douleur et l’anxiété qui s’y rattache bloquent en effet, les phénomènes de cicatrisation) et le risque de surinfection par l’application d’un antibiotique adapté.
On applique également après la pose de l’antibiotique, une gaze imprégnée de paraffine et on recouvre cette gaze d’un pansement spécifique pour les brûlures. Enfin, on entoure si besoin, le tout d’un bandage
Il faut savoir que le tabac ralentit la cicatrisation.
Dès que possible, le médecin esthétique aura pour tâche de compléter cette prise en charge par des séances de photothérapie (LED) à raison de 2 à 3 séances par semaine pendant 4 à 5 semaines selon l’évolution des lésions. Ces séances sont indolores et peuvent se réaliser toute l’année.
Cette photothérapie va s’avérer bénéfique pour améliorer la cicatrisation de la peau brûlée et ainsi concourir à diminuer le risque de cicatrices ainsi que d’hyperpigmentation ou d’hypopigmentation post inflammatoire.
En parallèle, le médecin prendra en charge les cloques qui peuvent apparaître en les vidant à l’aide d’une aiguille stérile.
Pour plus d'information : www.docvadis.fr/francois-prunieras