Face à un cancer de la prostate, les traitements radicaux (chirurgie, radiothérapie) ont longtemps été préconisés. Mais de plus en plus, de nouvelles techniques émergent et prouvent leur intérêt dans le cas de patients à faibles risques évolutifs.
Le Congrès 2016 était déjà l’occasion de mettre en évidence les avantages, pour un patient à faible risque évolutif, de la surveillance active. Celle-ci a en effet pour but d’éviter un traitement inutile potentiellement responsable de séquelles urinaires et sexuelles.
« La surveillance active des cancers localisés de la prostate arrive à maturité, mais tous les patients ne bénéficient pas de la même qualité de suivi », analyse le Docteur Luc Cormier, coordonnateur d’une table ronde sur le traitement des patients à faible risque évolutif. En matière de surveillance active, il est donc nécessaire de mémoriser les règles de l’art et la nécessaire vigilance à adopter dans l’inclusion et le suivi des patients. À noter également, la place incontournable de l’IRM dans la surveillance active.
Les approches biologique, moléculaire et génomique de la prise en charge sont également matière à réflexion, avec la question de savoir, pour l’approche génomique, comment, budgétairement parlant, celle-ci peut se positionner dans le cancer localisé de la prostate.
Enfin, parmi les techniques disponibles, il semble que le traitement focal viendra vraisemblablement se positionner entre la surveillance active et le traitement radical (chirurgie, radiothérapie), mais il n’est pour l’instant proposé que dans le cadre d’essais thérapeutiques.