En 2018 en France, il y a eu 3 567 greffes de rein dont 541 ont été réalisées grâce au don du vivant d’un proche. La majorité des donneurs sont issus de la fratrie (30%) ou sont des conjoints (29%), des parents (22%) ou encore, possible depuis 2011, un(e) ami(e) (8%). C’est le cas de Jean-Marie qui a donné un rein à son ami Reynald, atteint d’une maladie héréditaire l’ayant amené à avoir besoin d’une greffe.
La greffe de rein à partir de donneur vivant pour les patients en insuffisance rénale reste encore insuffisamment connue et pratiquée. Elle permet pourtant de restituer toutes les fonctions rénales et améliore considérablement la qualité de vie du patient ainsi que son espérance de vie.
Mais il n’est pas toujours facile pour le patient d’aborder ce don particulier avec son entourage. Des difficultés à accepter l’idée de faire prendre un risque, aussi minime soit-il, à un proche, est bien compréhensible. C’est donc pour faire connaitre cette solution thérapeutique au plus grand nombre, et notamment à l’entourage des patients, que l’Agence de la biomédecine mène une nouvelle campagne d’information sur le don de rein de son vivant. Comme l’année passée, deux personnes ayant fait l’expérience du don de rein du vivant ont accepté de témoigner de leur histoire.
« Côte à Côte », le nouveau documentaire de l’Agence de la biomédecine
Après Gil et Sylvain, deux frères, ce sont deux amis dont l’histoire est présentée cette année : Raynald et Jean-Marie. À travers ce film documentaire de 5 minutes, ils nous racontent le chemin qu’ils ont parcouru ensemble, l’évidence de ce don mais surtout leur amitié qui en est ressortie plus forte que jamais. Une histoire de don, d’amitié aussi touchante que sensible pour inviter chacun à porter un autre regard sur le don et la greffe de rein.
Du 12 au 22 octobre 2019, ce documentaire réalisé par Vincent Pouplard sera diffusé sur le web, les réseaux sociaux et sur le site dondorganes.fr. Un spot radio viendra également soutenir le message d’information sur le don de rein de son vivant ainsi que la possibilité de donner à un(e) ami(e), et sera diffusé sur cette même période sur les chaînes de radio nationales.
« Mon ami de lycée venait d’être inscrit sur la liste pour être greffé et je ne voulais pas le laisser sans rien faire pour ne pas avoir de regret et j’estimais que j’étais le mieux placé à ce moment »
- Jean-Marie a donné son rein à son ami Raynald
« Affecté par une maladie appelée polykystose rénale héréditaire, je savais qu’à un moment donné de ma vie, mes reins allaient cesser de fonctionner normalement. J’ai alors parlé de cette criticité, à mon meilleur ami Jean-Marie. Notre amitié est très forte. Il s’est alors proposé de me donner un rein, pour nous permettre de poursuivre nos aventures ensemble, l’un avec l’autre. J’ai accepté ce don, sans étonnement, comme quelque chose de naturel. Tout s’est bien passé pour nous deux, avec néanmoins, le jour de l’opération, la découverte d’une tâche sur le rein en question, que les chirurgiens ont ôté. Cette tumeur sur son rein aurait pu le rendre malade au fil des années/ou pas. Il considère néanmoins que je lui ai sauvé la vie. Je considère que, par sa générosité, il s’est sauvé la vie."
- Raynald a reçu un rein de son ami Jean-Marie
- Au 31 décembre 2018, 41 273 personnes étaient porteuses d’un greffon rénal
- Environ 8 000 nouveaux patients sont en attente d’un rein sur la liste active[1] au 1er janvier 2018
- Il y a eu 3 567 greffes de rein en 2018 dont 541 grâce au don du vivant d’un proche, soit 15%
- Dix ans après la greffe, environ 75 % des greffons prélevés sur donneurs vivants continuent de fonctionner, conter environ 57 % pour les greffons à partir de donneurs décédés.
Source agence de la biomédecine
1] La liste « active » représente le nombre de patients inscrits en attente d’une greffe, prêts à recevoir une greffe d’organes. Contrairement aux patients inscrits en attente d’une greffe mais étant en contre-indication temporaire (CIT). Sur la liste nationale d’attente, 45% des patients sont en contre-indication temporaire (CIT).