AFU Le syndrome douloureux pelvien chronique (SDPC) - Communication à l'occasions des JAMS

Douleurs pelviennes chroniques, l’homme aussi

- Théragora le 11 septembre 2018 - AFU N° 13 - Page 0

Dysménorrhées spasmodiques, endométriose, syndrome prémenstruel, syndrome génito-urinaire de la ménopause… Les douleurs pelviennes sont fréquentes chez la femme. On sait moins que l’homme peut aussi en souffrir. Mais les hommes osent rarement évoquer ce sujet avec leur médecin… Il y a pourtant des solutions.

 

Examens normaux mais douleurs présentes...
 

Les douleurs pelviennes intéressent de près les urologues. En 2010, un rapport de l’AFU, signé des Drs Delavierre, Sibert, Labat et Rigaud, soulignait la fréquence de ces troubles chez les femmes et s’intéressait à leurs manifestations chez l’homme. Brûlures à la miction, « prostatite chronique », élancement au niveau des testicules, éjaculation douloureuse sont autant de formes que peut prendre ce syndrome. Lorsqu’elles durent plus de 6 mois, on parle de douleurs pelviennes chroniques. Ces douleurs inquiètent à juste titre les hommes qui redoutent de souffrir d’un cancer ou d’une autre affection grave. Mais lorsqu’ils consultent, tous les examens reviennent normaux. Il n’y a ni cancer, ni infection, ni aucun signe de maladie. Ils n’ont « rien » et pourtant la douleur est bien là.
 

Un syndrome méconnu 


Aux États-Unis on estime que le nombre de consultations d’homme victimes d’un syndrome douloureux pelvien chronique (SDPC) est supérieur à celui de ceux touchés par un adénome ou un cancer de la prostate. En France le syndrome reste relativement méconnu (entre 10 000 et 50 000 nouveaux cas par an selon une enquête AFU). Contrairement aux femmes, les hommes parlent peu des troubles affectant leur région génitale. Le sujet reste tabou. Le retentissement de ces douleurs peut être majeur entraînant des syndromes dépressifs sévères.
 

 

Reconnaître la souffrance 


Le SDPC peut survenir à n’importe quel âge. Parfois lors de l’examen clinique ou de l’interrogatoire le médecin retrouvera les traces d’une infection ancienne, ou d’une chirurgie pelvienne. Mais dans la plupart des cas, il n’existe aucune cause connue. Le SDPC relève des syndromes douloureux chroniques à l’instar de la fibromyalgie ; il doit être pris en charge par une équipe pluridisciplinaire, dont l’urologue est le pivot. La souffrance du patient doit être reconnue même si on ne trouve aucun substrat organique.  La simple écoute est déjà une part du traitement. Celui-ci passe par des méthodes non médicamenteuses (sophrologie, hypnose, thérapies brèves, neurostimulation), des antidépresseurs ou antiépileptiques à faible dose, des morphiniques, ou encore des médicaments urologiques spécifiques. 
 
Cette prise en charge permet au patient sinon de guérir, du moins de retrouver la vie la plus normale possible.

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