Qui est concerné ?
La question de la préservation de la fertilité masculine touche principalement les patients victimes d'un cancer entre l'enfance et l'âge de 55 ans.Â
Les principaux cancers susceptibles de survenir dans ces tranches d'âges sont les cancers du testicule et les hémopathies (lymphomes, leucémies aigues et chroniques). On compte plus rarement des carcinomes, des sarcomes, des tumeurs du système nerveux central, des tumeurs osseuses�
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« Le cancer du testicule est le cancer le plus fréquent chez l'homme jeune (20-34 ans) », note le Pr Huyghe.  « Ces cancers sont en général de bon pronostic (80-90 % de survie à 5 ans, voire plus). Il est donc important que nous puissions offrir à nos patients une vie future de bonne qualité ».
Chez l'homme adulte, de nombreuses chimiothérapies, en particulier les agents alkylants et le cisplatine provoquent une atteinte des cellules germinales, avec un effet dose dépendant.
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De son côté, la radiothérapie, lorsqu'elle concerne le rétropéritoine, le bassin ou la racine des cuisses peut entraîner une irradiation diffusée aux testicules. Lorsque la dose diffusée est supérieure à 1 gray le risque d'altération définitive de l'épithélium séminal est important.
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Chez l'enfant, là encore ce sont les chimiothérapies contenant des alkylants ou du cisplatine qui sont les plus délétères. Parmi les situations les plus à risque d'infertilité définitive future : les enfants victimes de leucémie nécessitant une greffe de moelle osseuse. Les traitements nécessaires pour provoquer une aplasie médullaire entraînent de façon systématique une stérilité.
L'irradiation cérébrale, fréquente dans le traitement des cancers de l'enfant peut également endommager l'hypothalamus ou l'hypophyse et impacter indirectement la fertilité.
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