L’inocuité neurologique d’un régime alimentaire restrictif en graisses chez les très jeunes enfants a été débattu bien que la croissance ne soit par ailleurs pas perturbée par ces restrictions lipidiques. N’y aurait-il pas un risque de limiter les performances neurologiques ? Absolument pas, répond une étude du Dr Rask -Nissilä et coll. (Jama du 23 août 2000) incorporant un peu plus de mille enfants dès 7 mois de vie. Le groupe mis au régime (modéré) s’est vu limité l’apport en cholestérol quotidien à 200 mg et en graisses alimentaires de 30 à 35% par jour. Le groupe témoin s’est démarqué tout de suite par une augmentation significative des graisses alimentaires stabilisée à 33,4%, contre 30,6% dans le groupe intervention. Sans surprise, on assiste à une réduction significative de la cholestérolémie de 3 à 5% par rapport aux contrôles. Enfin, les performances neurologiques et intellectuelles ne sont nullement amoindries par rapport au groupe témoin. Pour garder la formulation négative des auteurs, l’échec aux épreuves de langage était de 5% inférieur à celui du groupe témoin ainsi que l’échec aux épreuves motrices et sensorielles globales ; quant au risque d’infériorité visuo-motrice il était réduit de 35%. On pencherait donc plutôt vers le régime.