BEH n°12, 9 avril 2019


Bilans de santé en école maternelle réalisés par la PMI du Val-de-Marne en 2015 : résultats et perspectives (Patricia Goyenne., Service de protection maternelle et infantile et promotion de la santé, Département du Val-de-Marne) et coll.

En France, le code de la santé publique confie au service de protection maternelle et infantile (PMI) de chaque département l’organisation des bilans de santé des enfants de 4 ans scolarisés en école maternelle. L’objectif de l’étude est de présenter les modalités de leur mise en œuvre par le service de PMI du département du Val-de-Marne durant l’année scolaire 2014-15, l’enjeu étant d’associer la dimension épidémiologique des bilans de santé à un dépistage individuel exhaustif. Parmi les 19 037 enfants scolarisés, 18 502 étaient présents le jour du bilan (97%). Un quart de l’effectif (26%) était scolarisé en zone d’éducation prioritaire (n=4 772). À l’issue du bilan, 10 747 motifs d’orientation étaient identifiés. Les principaux motifs étaient : dentaire (24,5%), visuel (22,7%), vaccinal (21,0%), langage (15,1%), staturo-pondéral (9,5%), auditif (5,2%) et psychomoteur (2,2%). La majorité des orientations (92%) ont donné lieu à une consultation effective. L’originalité de ce travail est de faire du bilan en école maternelle un levier de promotion de la santé. L’identification précoce de difficultés de santé chez tous les enfants et le suivi des orientations ont entrainé l’application de mesures correctrices favorisant l’acquisition des apprentissages. Ce suivi a mobilisé de nombreux professionnels et a permis d’identifier et lever certains freins à l’accès aux soins. L’harmonisation nationale des pratiques professionnelles et la dématérialisation des données de santé renforceraient la performance épidémiologique de cette politique.

 

Les hommes ayant des rapports sexuels avec des  hommes et la médecine générale : mention de l’orientation sexuelle par les patients et impact sur la relation de soin (étude HomoGen) (Guillaume Potherat Faculté de Médecine de Bobigny) et coll.

Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) sont davantage exposés à certains risques infectieux. La prévention, le dépistage, voire le traitement des pathologies concernées peuvent être réalisés par le médecin traitant (MT) ; cela nécessite que les personnes lui aient mentionné leur orientation sexuelle. Nous avons souhaité explorer dans quelle mesure les HSH mentionnaient leur orientation sexuelle à leur médecin et si cela modifiait la prise en charge et la relation médecin-patient. Parmi les 1 879 participants, 87,3% avaient un MT et 58,0% lui avaient mentionné leur orientation sexuelle. Les sujets chez qui cette mention avait été faite étaient en moyenne plus âgés, tout comme ceux pour lesquels cette mention avait été faite à leur initiative et ceux qui la considéraient comme importante. Les participants ayant mentionné leur orientation sexuelle au MT étaient plus fréquemment dépistés pour les IST par leur MT, et cette dernière leur proposait plus fréquemment la vaccination contre l’hépatite A. Après mention de l’orientation sexuelle, 84,4% des participants considéraient la relation au médecin inchangée. La majorité des HSH ont un MT, qui est informé de leur orientation sexuelle dans la plupart des cas. Cette information est associée à une meilleure prise en charge médicale. Les médecins doivent être mieux formés à favoriser la mention de l’orientation sexuelle pour une meilleure approche de la santé sexuelle de leurs patients, en particulier les HSH.

 

Surveillance sanitaire des artisans retraités de la cohorte ESPrI : analyse de mortalité (Hélène Goulard, Santé publique France) et coll.

Le manque de données sur les expositions professionnelles passées et leurs effets sanitaires chez les artisans a conduit, dès 2005, à la constitution de la cohorte de retraités ESPrI. L’objectif de l’article est de décrire la mortalité des artisans retraités entre 2004 et 2008 et de la comparer à celle de la population française. Entre 2005 et 2016, 700 décès ont été recensés parmi les 8 583 retraités de la cohorte. La cause était connue pour 634 des décès. Une sous-mortalité toutes causes significative est observée chez les hommes (SMR=0,73, IC95%: [0,67-0,79]) et à la limite de la significativité chez les femmes (SMR=0,78 [0,59-1,00]). Les artisans retraités de la cohorte ESPrI, bien que particulièrement exposés à l’amiante et à la silice durant leur vie professionnelle, ne semblent pas décéder davantage que la population générale française 8 à 12 ans après l’inclusion. La mise à jour régulière de ces données de mortalité dans les années à venir va permettre d’affiner les analyses par SMR, notamment celle des décès par secteur et catégorie socioprofessionnelle chez les exposés et les non exposés à l’amiante et à la silice, afin de cibler les populations à risque de décès. Les risques de décès par localisation de cancer seront alors étudiés.

Santé publique France

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