BEH 8-9 12 mars 2019


Editorial
 

  • Le déclin du temps de sommeil en France n’est pas une fatalité /

    Damien Léger, Chef de service. Centre du sommeil et de la vigilance, Paris, France ; François Bourdillon, Santé publique France, Saint-Maurice,

 

Articles 

  • Le temps de sommeil, la dette de sommeil, la restriction de sommeil et l’insomnie chronique des 18-75 ans : résultats du Baromètre de Santé publique France 2017 / Damien Léger, Centre du sommeil et de la vigilance, Paris, France et coll.

 

  • Le temps de sommeil total (TST) est un déterminant de santé fort, corrélé à plusieurs comorbidités métaboliques, vasculaires, mentales et accidents. Mieux connaître le TST, les petits dormeurs et les sujets en dette ou en restriction de sommeil permettra de mieux agir pour la prévention de ces comorbidités. Le TST moyen/24h est de 6h42 en semaine et 7h26 au repos. Parmi les sujets, 35,9% sont des courts dormeurs, 27,7% sont en dette de sommeil (18,8% en dette sévère),  17,4% en restriction (14,4% sévère). Plus d’un quart des adultes (27,4%) font au moins une sieste en semaine, d’une durée moyenne de 50 minutes, un tiers (32,2%) en font le week-end, d’une durée moyenne de 59 minutes. L’insomnie chronique touche 13,1% des 18-75 ans, 16,9% des femmes et 9,1% des hommes. Si le TST/24 h est proche de 7 heures en France, et que les 18-25 ans dorment le plus longtemps, une proportion cependant élevée de Français dort moins de 6 heures, sont en dette ou en restriction de sommeil. Plus d’un quart des français parviennent à faire la sieste pour compenser cette dette, mais l’insuffisance de sommeil demeure un enjeu crucial de prévention des maladies chroniques.

 

  • Sommeil et consommation de substances psychoactives : résultats du Baromètre de Santé publique France 2017 / Raphaël, Santé publique France, Saint-Maurice, France, et coll

 

Le sommeil est indispensable à l’équilibre métabolique et psychologique, mais il est sensible et vulnérable. Les substances psychoactives peuvent notamment avoir une influence sur le sommeil, les caractéristiques de ce dernier pouvant également influencer leur consommation. L’objectif de cet article est de décrire les associations entre sommeil et pratiques addictives dans la population française. Les fumeurs quotidiens, qu’ils soient peu ou fortement dépendants, étaient plus fréquemment courts dormeurs que les occasionnels et les non-fumeurs. Les fumeurs quotidiens fortement dépendants étaient également nettement plus sujets à l’insomnie chronique que les autres fumeurs et les non-fumeurs. Notre étude met en évidence des liens significatifs entre consommation de substances psychoactives et caractéristiques du sommeil parmi les adultes, soulignant ainsi l’importance de la prise en compte de chacune de ces thématiques dans l’appréhension de l’autre.

 

  • Prévalence du travail de nuit en France : caractérisation à partir d’une matrice emplois-expositions / Émilie Cordina-Duverger, Inserm U1018, CESP, Équipe Cancer et environnement, Villejuif, France et coll

 

De multiples effets sanitaires, allant des troubles du sommeil aux maladies cardiovasculaires et au cancer, ont été attribués au travail de nuit ou d’autres horaires de travail atypiques. Dans cet article, la prévalence du travail de nuit en France et son évolution entre 1990 et 2013 sont décrites. Des matrices emplois-expositions (MEE) annuelles permettant de décrire les horaires de travail par profession et branche d’activité en France ont été développées à partir des données des enquêtes Emploi de l’Insee. La prévalence du travail de nuit a été estimée en croisant les MEE des années 1992, 1999 et 2012 avec le recensement  de la population de 1990, 1999 et 2013. Le nombre de travailleurs de nuit habituels et occasionnels en France est passé de 3,3 millions (15,0% des actifs) en 1990 à 4,3 millions (16,3%) en 2013. Le travail de nuit habituel a présenté la plus forte progression au cours de cette période (de 800 000 à 1,9 million d’individus). En 2013, le travail de nuit habituel était principalement observé chez les infirmiers, sages-femmes et aides-soignants (n=274 435), les agents de surveillance, l’armée, les policiers et les pompiers (n=212 762) et les conducteurs routiers et livreurs (n=139 363). Ces chiffres montrent l’ampleur du recours au travail de nuit et l’augmentation importante du nombre de travailleurs de nuit habituels dans les années récentes. L’impact sanitaire associé à ces horaires de travail justifie la mise en place d’une veille sanitaire pour les travailleurs concernés.

 

Les entretiens de Théragora
Les robots s'imposent dans le bloc opératoire
Les robots assistants chirurgiens sont désormais très présents dans les salles d'opération des hôpitaux. Associés à l'intelligences artificielle et à la réalité virtuelle, ils ouvrent la voie à la chirurgie cognitive de quatrième génération.
Archives vidéos Carnet Le Kiosque Théragora Mots de la semaine Derniers articles en ligne
Contactez-nous

Théragora est le premier site d'information sur la santé au sens large, qui donne la parole à tout ceux qui sont concernés par l'environnement, la prévention, le soin et l'accompagnement des personnes âgées et autres patients chroniques.

contact@theragora.fr

www.theragora.fr

Suivez-nous et abonnez-vous sur nos 5 pages Facebook

Facebook Théragora
Facebook Théragora Prévenir
Facebook Théragora Soigner
Facebook Théragora Acteurs de ma santé
Facebook Théragora Soutenir

Linkedin Théragora