BEH N° 16 - 11 juin 2019


Au sommaire

 

 

  • Principaux résultats de l’enquête NOYADES 2018, Aymeric Ung  (Santé publique France)  et coll.

En France, les noyades accidentelles sont responsables chaque année d’environ 1 000 décès et sont la première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 25 ans. Elles sont pourtant pour la plupart évitables. Les enquêtes NOYADES sont menées depuis 2002 avec pour objectifs de recenser l’ensemble des noyades (accidentelles ou non, suivies de décès ou non) et de décrire les caractéristiques des victimes et certaines circonstances de survenue des noyades à des fins de prévention. L’enquête NOYADES est réalisée par questionnaire auprès des services de secours organisés (pompiers, Samu-Smur, etc.) du 1er juin au 30 septembre en France métropolitaine et en Outre-mer. Une noyade est prise en compte s’il y a intervention d’un secours organisé suivie d’une prise en charge hospitalière (passage aux urgences, hospitalisation) ou d’un décès. L’enquête NOYADES a recensé en 2018 1 649 noyades accidentelles (84% du total des noyades) avec une proportion de noyades fatales de 25%. Les noyades accidentelles ont augmenté de 30% par rapport à l’enquête 2015 (1 266). Cette augmentation s’observe surtout chez les moins de 13 ans (338 en 2015 vs 600 en 2018). Les noyades accidentelles suivies de décès ont été stables entre les deux enquêtes. En 2018, les enfants de moins de 6 ans ont représenté 28% des noyades accidentelles et 9% des décès vs respectivement 22% et 35% chez les personnes de 65 ans et plus ; 44% des noyades accidentelles ont eu lieu en mer, 31% en piscine tous types confondus, 22% en cours d’eau ou plan d’eau et 4% dans d’autres lieux (baignoires, bassins, etc.) avec une répartition de noyades fatales respectivement de 40%, 17%, 40% et 3%. Les noyades accidentelles concernent tous les lieux et tous les âges. Le contexte de fortes chaleurs durant l’été 2018 est l’un des facteurs pouvant expliquer l’évolution entre les enquêtes 2015 et 2018. Les résultats des enquêtes NOYADES, qui n’ont pas d’équivalent au niveau international en termes de contenu et de longévité, indiquent la nécessité de poursuivre les efforts dans la prévention des noyades à tous les âges et particulièrement chez les plus jeunes.

 

  • Epidémie de cryptosporidiose dans un collège de l’ouest de la France, novembre 2017, Pascaline Loury  (Santé publique France Pays de Loire) et coll.

Le jeudi 23 novembre 2017, une épidémie de gastro-entérite était signalée dans un collège de Loire-Atlantique, avec plus de 150 malades. Diverses investigations épidémiologiques, microbiologiques et environnementales ont été conduites. Le taux d’attaque était de 61% (180/293), avec un gradient d’âge allant de 75% chez les 6e à 45% chez les adultes. Un pic de 75 cas a été enregistré le 22 novembre. Les consommations d’eau du réseau de distribution n’étaient pas associées à la survenue de la maladie ; le fait d’être demi-pensionnaire y était associé (risque relatif, RR=1,6 [1,1-2,3]). Suite aux analyses bactériologiques et virologiques négatives (15 prélèvements), l’utilisation d’une méthode de détection par PCR de 22 agents pathogènes révélait la présence du parasite Cryptosporidium parvum IIaA15G2R1. Parmi les aliments servis six jours avant (durée d’incubation) à tous les demi-pensionnaires, figurait du fromage blanc biologique au lait non pasteurisé. Le génotype hypertransmissible C. parvum IIaA15G2R1, considéré comme zoonotique, a été retrouvé dans des échantillons de fèces de veaux à proximité du laboratoire de fabrication de fromages.La cryptosporidiose humaine apparait largement sous-diagnostiquée en France. Les prescriptions de routine pour le diagnostic biologique de diarrhées persistantes devraient être améliorées en spécifiant une recherche parasitologique (dont cryptosporidies).

 

  • Cancers autour de la plateforme chimique de Roussillon (Isère), Philippe Pépin (Santé publique France ARA) et coll.

La plateforme chimique de Roussillon située dans la vallée du Rhône, à 50 kilomètres au sud de Lyon, est l’un des principaux sites chimiques de France. Cette étude vise à répondre aux craintes exprimées par les riverains d’un excès de cancers d’origine environnementale parmi la population résidant autour de ce site. L’incidence du mésothéliome de la plèvre et le niveau de mortalité pour cette pathologie sont chez l’homme, plus de cinq fois supérieurs sur le secteur de Roussillon que dans le département de l’Isère.De façon moins marquée, une légère surmortalité par cancers du poumon et du larynx est observée pour les deux sexes. On ne retrouve pas d’autre(s) localisation(s) cancéreuse(s) en excès sur le secteur. L’analyse des données du PNSM permet de valider l’origine professionnelle des mésothéliomes puisque la quasi-totalité des cas ont rapporté une exposition professionnelle à l’amiante dans une entreprise de la plateforme de Roussillon. Conclusion – Cette étude montre que le fait de résider autour de la plateforme chimique de Roussillon n’est pas associé à un excès global de cancer. La complémentarité des données du registre des cancers et du PNSM permet de confirmer l’origine professionnelle des mésothéliomes de la plèvre observés en fort excès sur le secteur.

 

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