BEH N°27 du 24 juillet 2018


Au sommaire

 

Etude nationale de l’asthme actuel selon le secteur d’activité chez les artisans et commerçants en activité en 2013 / Marie Houot (Santé publique France) et coll.

 

L’asthme relève de causes multiples, parmi lesquelles les facteurs professionnels contribuent pour environ 15% des cas. Afin de documenter la situation dans la population spécifique des artisans/commerçants, la prévalence d’asthme actuel a été estimée et déclinée selon les secteurs d’activité professionnelle. L’étude a inclus 967 391 artisans/commerçants. La prévalence d’asthme actuel était de 5,6% chez les hommes (n=40 408) et 6,8% chez les femmes (n=16 547). Comparé au secteur de l’administration d’entreprise (activité de référence), un risque augmenté d’asthme a été observé chez les hommes et chez les femmes exerçant dans la boulangerie-pâtisserie (respectivement OR=2,1 [2,0-2,3] ; OR=1,2 [1,1-1,5]) ou dans le transport de voyageurs par taxi (respectivement OR=1,2 [1,1-1,3] ; OR=1,3 [1,1-1,6]). Un risque augmenté a été observé chez les hommes dans le secteur des ambulances (OR=1,4 [1,2-1,7]) et celui des manèges forains et parcs d’attraction (OR=1,4 [1,2-1,6]) et, chez les femmes, dans les écoles de conduite (OR=1,4 [1,1-1,8]).Les secteurs d’activité professionnelle connus comme à risque d’asthme ont été retrouvés dans notre étude mais d’autres, non documentés dans la littérature, ont été observés. Ce travail apporte de nouveaux résultats pouvant contribuer à la prévention. Cependant, une meilleure caractérisation des expositions professionnelles et environnementales permettrait d’en préciser les actions.

 

Mortalité par suicide des salariés affiliés au régime agricole en activité entre 2007 et 2013 : description et comparaison à la population générale / Justine Klingelschmidt (Santé publique France) et coll.

 

Un excès de mortalité par suicide des travailleurs du secteur agricole a été mis en évidence en France et à l’étranger. À notre connaissance, aucune étude n’a porté précédemment sur la mortalité par suicide des salariés agricoles affiliés à la Mutualité sociale agricole (MSA). Les objectifs de l’étude étaient de décrire la mortalité par suicide des salariés agricoles affiliés à la MSA en activité entre 2007 et 2013, et de la comparer à celle de la population générale française. Les résultats montrent une sous-mortalité par suicide des salariés en activité affiliés à la MSA par rapport à la population générale : SMR=0,81 ; IC95%: [0,75-0,88] chez les hommes, et SMR=0,46 [0,37-0,58] chez les femmes. Cette sous-mortalité par rapport à la population générale est classiquement observée dans la surveillance des cohortes professionnelles. Elle s’explique par un ensemble de mécanismes de sélection regroupés sous le nom d’effet du travailleur sain, mais ne permet pas de conclure à l’absence d’excès de risque de certains groupes de ces salariés vis-à-vis du suicide.

 

Mise en oeuvre du dépistage néonatal de la surdité en Rhône-Alpes. État des lieux 2016 et 1er semestre 2017 Lorène Bouillot (Réseau périnatal des 2 Savoie (RP2S), Chambéry, France) et coll.

 

Le dépistage néonatal de la surdité (DNS) a débuté en tant que programme de santé en 2015 en Rhône-Alpes, avec l’objectif de dépister les surdités uni et bilatérales. Après test (T1) et retest (T2) en maternité, l’étape diagnostique était concentrée dans un nombre limité de centres. Un test différé préalable (T3) était proposé avant 1 mois. Les objectifs de l’étude étaient d’évaluer la mise en oeuvre du programme et l’impact du T3. Toutes les maternités et unités de néonatologie de Rhône-Alpes proposaient le DNS, 47/51 maternités utilisaient les techniques recommandées. L’exhaustivité atteignait 99,7% parmi les nouveau-nés légalement éligibles (hors les 0,2% de refus parentaux). Un T2 était nécessaire pour 10,2% des enfants, et il était suivi d’un T3 pour 31,3% des T2 anormaux ; 88,6% des T3 étaient déclarés normaux. Enfin, 2,2% des nouveau-nés étaient adressés en centre diagnostic pour test non concluant uni ou bilatéral. Les issues à 6 mois montraient, pour 2016, un taux de surdité global à 1,7‰ (4,7‰ chez les nouveau-nés transférés) et de surdité bilatérale à 1,2‰. Parmi les enfants avec retests anormaux 7,7% étaient perdus de vue. Dans le réseau recourant largement au T3, 0,6% des enfants étaient adressés en centre de diagnostic, soit 4 enfants adressés pour 1 sourd, versus 17 (p<0,001) pour le reste de la région en 2016. En Rhône-Alpes les objectifs nationaux et régionaux de couverture du DNS sont largement dépassés. Limiter les perdus de vue reste essentiel. La répétition d’un test automatisé vers 2-4 semaines de vie améliore le dépistage et limite considérablement l’adressage en centre expert sans augmenter les perdus de vue. Le DNS est un processus complexe (parcours, acteurs, évaluation). Les perspectives du réseau sont de confronter les expériences et de solliciter les retours des parents.

 

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