BEH N°28 du 11/09/2018


Au sommaire de ce numéro

 

Surveillance de l’hépatite E en France, 2002-2016 / Elisabeth Couturier (SpF) et coll.

Depuis 2002, la surveillance de l’hépatite E repose sur le Centre national de référence (CNR) des virus des hépatites à transmission entérique (hépatites A et E). Ces dernières années, d’importantes avancées scientifiques ont amélioré les connaissances sur l’infection par le virus de l’hépatite E (VHE) dans les pays industrialisés. L’objectif est de décrire les sources de données et les résultats épidémiologiques sur l’infection à VHE au cours de la période 2002-2016 en France métropolitaine. Entre 2002 et 2016, le nombre de personnes pour lesquelles des échantillons ont été adressés pour un diagnostic d’hépatite E a augmenté de façon exponentielle (209 vs 76 000). Une augmentation du nombre de cas diagnostiqués a également été observée, concernant principalement les cas autochtones (9 vs 2 292). Depuis 2007, plus de 90% des souches autochtones étaient de génotype 3. Parallèlement, le nombre de personnes hospitalisées pour hépatite E a augmenté (57 vs 653), avec des taux d’incidence annuelle plus élevés dans les régions du Sud. Les sources de contamination suspectées lors d’épisodes de cas groupés ont été le plus souvent la consommation de saucisses de foie cru de porc. À partir de 2010, la disponibilité de tests diagnostiques et une meilleure connaissance de l’hépatite E ont entrainé une augmentation considérable du nombre de personnes testées, d’où une incidence croissante du nombre de cas autochtones. Le porc, principal réservoir du VHE en France, est à l’origine d’une transmission alimentaire, particulièrement les produits à base de foie cru. La prévention repose sur l’information des consommateurs quant à la nécessaire cuisson à coeur de ces produits.

 

Recours au Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (Fiva) parmi les artisans retraités de la cohorte ESPrI, France, 2002-2016 / Hélène Goulard (SpF) et coll.

Le Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (Fiva) a été mis en place en 2002 pour compléter le système des maladies professionnelles et permettre à l’ensemble des victimes de l’amiante, y compris les artisans ne bénéficiant pas de reconnaissance en maladie professionnelle, de pouvoir obtenir une indemnisation. L’objectif de l’étude était, à partir de la cohorte ESPrI (Épidémiologie et surveillance des professions indépendantes), de décrire le nombre et le profil des artisans retraités ayant déposé un dossier au Fiva et d’analyser les facteurs associés à ce recours. Seuls 12% des artisans retraités atteints d’une pathologie en lien possible avec l’amiante ont eu recours au Fiva entre 2002 et 2016. L’âge du retraité, la profession, le secteur d’activité occupé le plus longtemps et la région n’étaient pas liés au recours. En revanche, après ajustement sur l’âge, le sexe, le secteur et la profession, avoir le sentiment d’avoir été régulièrement exposé à l’amiante augmentait la probabilité de recours, et le fait d’avoir vu un spécialiste lors de la première  consultation (versus un généraliste) favorisait le recours au Fiva. Ces résultats soulignent un recours insuffisant à une demande d’indemnisation de la part des artisans retraités atteints de pathologie en lien possible avec l’amiante. Ils confirment la nécessité d’en connaître les raisons (méconnaissance ou choix délibéré) et d’identifier les leviers potentiels pour y remédier.

 

Évolution des facteurs de risque cardiovasculaire et de la mortalité coronaire prématurée entre 1986 et 2013 dans la communauté urbaine de Lille / Guillaume Clément (Institut Pasteur de Lille, Inserm U1167) et coll.

Cette étude a pour but de décrire l’évolution des facteurs de risque vasculaire modifiables et de la mortalité coronaire entre 1986 et 2013 chez les habitants de la métropole de Lille âgés de 40 à 64 ans. Les prévalences de l’hypertension artérielle et des dyslipidémies ont significativement diminué dans la métropole de Lille entre 1986 et 2013. La prévalence du diabète a significativement diminué chez les femmes mais est restée stable chez les hommes. La prévalence du surpoids et de l’obésité a augmenté chez les hommes et est restée stable chez les femmes. La prévalence du tabagisme actif a baissé chez les hommes mais est restée stable chez les femmes. Le risque de décès coronaire estimé par SCORE a significativement diminué. Sur la même période, la mortalité coronaire a diminué un peu plus rapidement que le risque estimé par SCORE. Entre 1986 et 2013, les prévalences des principaux facteurs de risque vasculaire ont diminué ou sont restées stables chez les habitants de la métropole lilloise âgés de 40 à 64 ans, hormis la prévalence du surpoids et de l’obésité qui a augmenté chez les hommes. La mortalité coronaire a diminué sur cette période.

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