Ordre National des Pharmaciens - Démographie pharmaceutique au 1er janvier 2019


Editorial de Carine Wolf-Thal Présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens

ACTEURS INCONTOURNABLES DU SYSTÈME DE SANTÉ, LES PHARMACIENS SONT PRÉSENTS SUR L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE POUR ACCOMPAGNER LE CHANGEMENT ET PERMETTRE UN ACCÈS FACILITÉ À DES SOINS DE QUALITÉ ET DE PROXIMITÉ.

Face à des réformes significatives pour la profession qui comportent un impact non négligeable sur l’exercice pharmaceutique, mais aussi sur l’implantation des structures, il est important de disposer de données démographiques, afin de mieux anticiper les évolutions des différents métiers de la pharmacie. C’est dans cet esprit que l’Ordre national des pharmaciens dresse chaque année un panorama démographique.

 

Le renouvellement de la profession est assuré

En dix ans, le nombre d’inscrits au tableau de l’Ordre n’a cessé d’augmenter. 74 115 pharmaciens étaient ainsi inscrits en 2018, soit une augmentation de 1,9 % par rapport à 2008. Stable depuis 2016, l’âge moyen des pharmaciens, tous métiers confondus, est de 46,7 ans. Les moins de 33 ans représentent aujourd’hui la tranche d’âge majoritaire. C’est au sein de la section des pharmaciens industriels (section B) que la moyenne d’âge est la plus basse (41,8 ans). Ce rajeunissement de la profession est également visible pour les pharmaciens de la distribution en gros (section C) qui ont moins de 45 ans à 51 %. Même si le nombre de pharmaciens de plus de 56 ans atteint désormais 29,3 % des pharmaciens inscrits à l’Ordre, ce qui laisse présager un départ prochain important de ces pharmaciens à la retraite (42 % des radiations ont lieu entre 57 et 65 ans), la pyramide des âges laisse penser que le renouvellement est assuré. En effet, 81,3 % des nouveaux inscrits sont âgés de moins de 30 ans et les jeunes pharmaciens s’inscrivent de plus en plus tôt (+8,9 points s’inscrivent avant 25 ans, soit dès la sortie des études).

 

La pharmacie, une profession particulièrement féminine

La tendance déjà amorcée à la féminisation de la profession se confirme avec plus de 67 % de femmes en 2018 (+4,3 % depuis 2008). Elles sont majoritairement présentes en section D des pharmaciens adjoints d’officine et autres exercices (81 %), en section H des pharmaciens des établissements de santé (75 %) et dans les postes de pharmaciens adjoints de l’industrie (section B) (67 %).

La répartition hommes-femmes est plus équilibrée pour les titulaires d’officines (55 % de femmes) et en biologie médicale (59 % de femmes).

 

Un maillage territorial toujours harmonieux, favorisant la proximité

Le maillage territorial reste équilibré et harmonieux. En effet, pour 100 000 habitants, on recense en moyenne 32,4 officines et 7,3 laboratoires de biologie médicale, ainsi que 3,7 pharmacies à usage intérieur (PUI), favorisant l’accès aux produits de santé et aux examens en tout point du territoire. Les 536 établissements de la distribution en gros (section C) et leurs pharmaciens sont répartis sur l’ensemble du territoire pour assurer leurs missions de service public auprès des professionnels de la dispensation.

 

Des pharmaciens de plus en plus mobiles en 2018

On constate que peu à peu, la profession se réorganise autour des différents métiers de la pharmacie et devient plus mobile géographiquement.

Ainsi, ces dix dernières années le nombre d’inscriptions des titulaires d’officine diminue progressivement (-6,9 %) alors que l’on observe une augmentation des inscriptions d’adjoints en officine (+5,4 %) et un attrait de plus en plus important pour les métiers hospitaliers (+34,5 %) et industriels (+15,7 %).

Les flux intersections se concentrent entre les sections A et D. Les pharmaciens titulaires inscrits en section A et les pharmaciens adjoints d’officine inscrits en section D, au regard de leur importante population, représentent logiquement près de 80 % des flux intersections (69 % des changements de section se font de D vers A, 10 % de A vers D).

Cette mobilité est également présente dès la formation initiale. Le nombre de pharmaciens français ayant obtenu un diplôme étranger est cette année en hausse de 10 % par rapport à 2017 (805 inscrits). Ce qui montre la volonté des jeunes générations de s’orienter vers les professions pharmaceutiques malgré le numérus clausus.

Par ailleurs, 28 % des pharmaciens, une fois leur diplôme obtenu, n’hésitent pas à s’éloigner de leur lieu initial de formation pour exercer leur profession.

L’Outre-mer, quant à elle, attire de plus en plus de pharmaciens avec une progression importante du nombre d’inscrits au cours des dix dernières années (+20,5 %), en particulier pour les adjoints d’officine (+46 %) ou pour les postes en secteur hospitalier (+69 %).

En conclusion, les tendances déjà observées en 2017 se confirment : le maillage existant permet d’apporter au patient un service de qualité et de proximité avec des pharmaciens ancrés dans les territoires, dont le renouvellement et la mobilité sont assurés.

 

 

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