L’association Vaincre la Mucoviscidose soutient la 19e journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe le 22 juin 2019 

Journée de réflexion sur le don et la greffe d’organes et de tissus

Par Rédaction -  Théragora

Théragora - www.theragora.fr - Théragora le 17 juin 2019 N° 22 - Page 0

On est tous donneurs d’organes… Et c’est bien parce qu’on peut tous un jour être receveurs.

 

 

 

La 19e journée nationale de réflexion sur le don d’organes et de tissus organisée le 22 juin prochain par l’Agence de la biomédecine a l’ambition de faire prendre conscience à la population que tout le monde est donneur potentiel d’organes et de tissus. L’objectif, cette année, est de mettre en avant le sens du don et de la greffe d’organes.

En France, plus de 63 000 personnes vivent grâce à un organe greffé. Le don d’organes et de tissus est un acte généreux qui permet de sauver des milliers de malades et accidentés chaque année. Au total, 5 805 greffes d’organes ont été réalisées en 2018.

Pour cette nouvelle édition, Vaincre la Mucoviscidose a souhaité tout naturellement s’associer à cette campagne de sensibilisation sur le don et la greffe d’organes. 

La raison en est simple. La prise en charge précoce des patients atteints de mucoviscidose a permis de faire une forte progression de l’espérance de vie. De plus, l’arrivée de molécules thérapeutiques de type modulateur-correcteur du canal CFTR, donne de grands espoirs, même si elle ne concerne que certains patients, porteurs de mutations génétiques spécifiques.

Cependant, malgré ces progrès médicaux, une centaine de patients par an se retrouve dans une situation d’insuffisance respiratoire grave, pour laquelle l’indication de greffe pulmonaire devient la solution de survie.

 

Greffe et mucoviscidose ?

Actuellement, 90 à 100 patients par an, atteints de mucoviscidose, bénéficient d’une greffe bi-pulmonaire, soit près du tiers des greffes pulmonaires pratiquées en France. Et près de  800 patients sur les 2 264 personnes qui vivent avec un greffon pulmonaire fonctionnel sont atteints de mucoviscidose.

 

J'ai la chance d’aller relativement bien depuis cette greffe. Je suis passé d’un périmètre restreint de déplacement avant la greffe (moins d’un mètre) à un statut de marathonien. Je vis et je cours avec les poumons d’un autre. La qualité de vie s’est améliorée. La mucoviscidose est bien évidemment toujours d’actualité mais la greffe permet de prolonger la vie ». 
Stéphane Dévoret - 45 ans Greffé bi pulmonaire en  2013

 

 

L’accès à la greffe pulmonaire s’est fortement amélioré au cours des dernières années : la probabilité d’accès à la greffe à 12 mois est passée de 46 % en 1995-1998 à 87 % en 2015-2017.

Cette amélioration est due à plusieurs facteurs parmi lesquels :

  • La disponibilité de greffons à critères élargis
  • La procédure de super-urgence
  • L’utilisation et maintenant le financement des machines à perfusion ex-vivo.
  • Le développement des greffes à partir de donneurs décédés par arrêt cardiaque.

Ces progrès sont importants pour tous les patients qui ont une indication de greffe pulmonaire (emphysème BPCO, fibrose pulmonaire, mucoviscidose…).

Même si les inscriptions en liste de greffe des patients atteints de mucoviscidose restent assez stables, un meilleur accès aux greffons permettra l’indication plus facile d’une deuxième greffe de poumons, voire à la greffe d’autres organes rendue nécessaires par les effets secondaires de médicaments.

Cependant, de nombreux progrès restent à accomplir dans la prise en charge post-greffe, en particulier dans la prise en charge de la dysfonction chronique de greffon.

Un patient mucoviscidosique greffé des poumons mérite un statut particulier : il a toujours les effets de la maladie sur le reste de son corps, son suivi médical reste lourd et les aspects sociaux mériteraient des mesures spécifiques à un statut du patient greffé.

 

L’association Vaincre la Mucoviscidose valorise la chaîne du don à la greffe 

Chaque maillon de la chaîne, qui va du repérage d’un donneur potentiel jusqu’à la greffe, a son importance et concourt à l’augmentation du nombre de malades greffés. Il est nécessaire de disposer :

  • de moyens de réanimation suffisants sur tout le territoire pour maintenir une personne décédée en état de pouvoir être prélevé. En complément des prélèvements sur personnes en situation de mort encéphalique, développer les possibilités de prélèvements à partir de donneurs décédés après arrêt circulatoire ;
  • d’un accompagnement de l’équipe de coordination hospitalière du Prélèvement d’organes, auprès de proches pour leur expliquer ce qui va se dérouler et rechercher l’expression d’une éventuelle opposition si le défunt ne figure pas sur le Registre National du Refus. Apporter à ces équipes les formations qui leur permettent d’exercer cette mission délicate, avec l’approche qui préserve les familles et respecte les dispositions législatives ;
     
  • de la coordination logistique par l’Agence de la Biomédecine, respectant l’anonymat et les règles de priorité d’attribution et le soutien de toutes mesures permettant de valoriser un maximum de greffons, comme l’utilisation des machines à perfusion, désormais mieux financées ;
     
  • de chirurgiens transplanteurs et d’équipes médicales de suivi des patients greffés.

https://www.agence-biomedecine.fr/CP-DGOS-ABM

 

Rappel de la loi 

Selon la loi, chaque Français est un donneur présumé d’organes et de tissus à moins qu’il ait exprimé de son vivant le refus d’être prélevé. Il n’existe pas de registre du « oui ». Ainsi, la personne qui consent au don de ses organes en vue de greffes n’a aucune démarche officielle à faire.

En cas d’opposition, il convient de faire connaitre son refus de prélèvement: 
S’inscrire sur le registre national des refus 
Exprimer son opposition à un proche, par écrit ou de vive voix. En situation d’être prélevable, le proche devra témoigner par écrit de cette volonté d’opposition du défunt.

 




L’association Vaincre la Mucoviscidose vient de publier la nouvelle édition du registre française de la mucoviscidose avec les chiffres à jour sur la greffe :

https://www.vaincrelamuco.org/sites/default/files/rapport_du_registre_-_donnees_2017.pdf

Comme pour toute maladie rare, ce Registre est une base indispensable pour les médecins, les chercheurs, les réflexions stratégiques.

 

 

 

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