La consommation de viande a explosé au cours du XXe s. dans les pays développés et progresse rapidement dans de nombreux pays émergents depuis quelques décennies. Or cette dynamique est désormais porteuse d'inquiétudes. Divers scandales sanitaires ont jeté le doute sur la sécurité alimentaire des produits. Des études épidémiologiques ont établi un lien entre la surconsommation de viande et certaines pathologies. Des spécialistes de l'environnement ont montré que les activités d'élevage impliquent une mobilisation de ressources souvent disproportionnée par rapport à leur apport nutritionnel et sont responsables d'une quantité importante d'émissions de gaz à effet de serre. L'actualité a aussi été marquée par de nombreuses révélations sur le traitement inhumain des animaux dans certains abattoirs. Enfin, le désarroi de nombreux éleveurs devant la difficulté à vivre de leur travail a mis en lumière les dysfonctionnements des chaînes de valeur de ce secteur.
L'objet de ce rapport n'est pas de condamner la consommation de chair animale. Mais tout plaide pour que soit recherché un nouveau compromis entre nos traditions alimentaires et nos impératifs sanitaires, environnementaux et économiques. Ce nouvel équilibre commande une réduction quantitative et une amélioration qualitative de la viande que nous consommons. Nous y passons en revue les arguments en faveur de ce nouvel équilibre, pour fixer un cap à la transition alimentaire à laquelle nous sommes tenus, et proposons plusieurs actions concrètes pour progresser dans ce sens.
Synthèse
Associée à l'élévation du niveau de vie et aux progrès de l'agriculture, la consommation de viande a explosé au cours du XXe siècle dans les pays développés et progresse à présent rapidement dans de nombreux pays émergents. Cette dynamique est désormais porteuse d'inquiétudes. De nombreux nutritionnistes et diététiciens abandonnent les réticences que leur inspirait naguère une alimentation plus végétale. Les épidémiologistes ont établi, de leur côté, que la surconsommation de viande pouvait être la cause de plusieurs types d'affections. La multiplication des scandales sanitaires a par ailleurs suscité des doutes sur la sécurité alimentaire de ces produits. Les spécialistes de l'environnement ont démontré, quant à eux, que les activités d'élevage avaient une contribution conséquente aux émissions de gaz à effet (GES) de serre et qu'elles impliquaient une mobilisation de ressources souvent disproportionnée par rapport à leur apport nutritionnel. Pour ne rien arranger, les révélations sur le traitement des animaux dans certains abattoirs ont soulevé une large émotion ces dernières années. Enfin, le désarroi de nombreux éleveurs devant la difficulté à vivre de leur travail a mis en lumière les défaillances et dysfonctionnements des chaînes de valeur de ce secteur.
Notre objet n'est pas de condamner en soi la consommation de viande. Mais tout plaide pour que soit recherché un nouveau compromis entre nos traditions alimentaires et nos impératifs sanitaires, environnementaux et économiques. Ce nouvel équilibre commande une réduction quantitative et une amélioration qualitative de la viande que nous consommons. L'objet de ce rapport est de passer en revue les arguments qui plaident en faveur de ce nouvel équilibre, de fixer un cap à la transition alimentaire qu'il convient d'amorcer, et de formuler des pistes d'action pour progresser dans cette direction.
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