Journée mondiale du diabète : trop de maladies chroniques sont causées par notre alimentation alertent sept associations

Une politique de santé environnementale efficace contre les maladies chroniques

Par Rédaction -  Théragora

Théragora - www.theragora.fr

Les maladies chroniques sont devenues un défi mondial d’ampleur épidémique, de l’aveu même de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Or l’alimentation joue un rôle majeur dans cette crise sanitaire. Derrière la pressante question de santé publique, l’enjeu économique pour la société française se chiffre en milliards d’euros. A l’occasion de la Journée mondiale du diabète, plusieurs organisations alertent sur l’urgence d’une politique de santé environnementale efficace.

Diabète, obésité, cancers…En France, plusieurs millions de personnes sont touchées par les maladies chroniques. Sept associations interpellent le Gouvernement sur l’urgence de renforcer la prévention, d’agir sur la qualité nutritionnelle et d’éviter les risques de contamination chimique de l’alimentation.

Du glyphosate dans des céréales de petit-déjeuner, des nanoparticules dans des bonbons, des hydrocarbures aromatiques d’huiles minérales (MOAH) dans des lentilles corail, des résidus de pesticides, des perturbateurs endocriniens et autres additifs controversés : la liste des substances chimiques qui s’invitent dans les produits alimentaires est longue, très longue. Or beaucoup n’ont rien à y faire.

 

Protéger les citoyens

Les effets à long terme des expositions aux substances chimiques telles que les pesticides et les perturbateurs endocriniens doivent être pris en compte, même à faible dose. Réduire l’exposition des populations aux risques liés à la contamination chimique de notre agriculture et de notre alimentation doit être une priorité.

Dès lors que ces substances présentent des risques pour la santé, le principe de précaution doit être appliqué et des mesures règlementaires doivent être prises, en France et en Europe, pour protéger les citoyens. Dans les faits, les sept associations signataires* conidèrent que ces épineux dossiers ne reçoivent ni l’attention ni les actions qu’ils méritent de la part des ministères concernés. Elles déplorent que les Etats généraux de l’alimentation ne traitent pas non plus sérieusement de ces questions qui fâchent.

 

Lutter contre le surpoids et l'obésité

Il est indispensable, en outre, d‘assurer plus de transparence et d’information sur notre alimentation. Que recouvrent véritablement les allégations nutritionnelles et de santé ? Quelle est la fonction des additifs ? Sont-ils dangereux pour la santé ? Quels pesticides sont utilisés dans la production des aliments ? Les animaux que l’on retrouve dans les produits transformés ont-ils été nourris aux OGM ?

Pour lutter contre le surpoids et l’obésité, facteurs de risques aggravant les maladies chroniques, il faut améliorer la qualité nutritionnelle de l’alimentation et prendre des mesures concrètes, comme l’interdiction de la publicité ciblant les enfants de moins de 16 ans pour des produits alimentaires trop riches en sucre, sel ou/et matières grasses (avec pour référence le modèle des profils nutritionnels de l’OMS Europe). Autre exemple : après l’initiative de la France du Nutri-score, un étiquetage basé sur un code couleurs à l’avant des emballages pour permettre aux consommateurs de comparer d’un coup d’œil les teneurs nutritionnelles des produits, il est nécessaire de rendre ce logo obligatoire en Europe.

 

S’attaquer aux sources de pollution et de contamination

L’Assemblée générale de l’ONU a mis à l’ordre du jour la stratégie pour faire face à l’épidémie de maladies chroniques. La France peut et doit agir dans un contexte international qui reconnaît la gravité et l’urgence de la situation, en particulier dans le cadre des Etats généraux de l’alimentation.

Pour faire face à l’explosion de ces maladies chroniques, il faut s’attaquer aux sources de pollution et de contamination dans notre environnement et notre alimentation, de la fourche à la fourchette. Toutes les politiques publiques doivent converger vers cet objectif : santé, transition écologique, agriculture et alimentation, économie, et même la politique de commerce extérieur (pour se prémunir des conséquences de traités de nouvelle génération comme le CETA, accord entre l’Union européenne et le Canada).

Organisations signataires : Réseau Environnement Santé (RES), foodwatch France, Générations Futures, Fondation pour la nature et l'Homme, WWWF, Alerte des médecins sur les pesticides, France Nature Environnement (FNE).

En complément…

• Maladies chroniques : Plus de 15 millions de personnes en France sont touchées par les maladies chroniques selon le Ministère de la Santé. D'après André Grimaldi, auteur de Les Maladies chroniques, Vers la troisième médecine (mars 2017, Editions Odile Jacob), il s’agirait même de 20 millions.
• Perturbateurs endocriniens et alimentation : Selon l'ANSES à propos du bisphenol A, perturbateur endocrinien bien connu : « Ces travaux ont conduit à identifier la part des expositions par voie alimentaire (80%) mais aussi l’existence d’une exposition par inhalation (via l’air ambiant) et par voie cutanée (au contact de produits de consommation).»
Surpoids, obésité et diabète : D’après l’OMS, 41 millions d’enfants de moins de 5 ans à travers le monde sont en surpoids ou obèses. La France n’échappe pas à ce phénomène : la moitié des adultes est aujourd’hui en surpoids et, parmi ceux-ci, un sur six souffre d’obésité, ce qui augmente le risque de diabète de type 2. Or le diabète tue plus de 10.000 personnes chaque année dans notre pays et touche plus de trois millions de personnes.
• Coûts : Selon le rapport Stratégie nationale de santé - Contribution du Haut Conseil de la santé publique, (septembre 2017) : « En 2015, les dépenses liées aux pathologies et traitements chroniques représentent 60 % des dépenses d’Assurance-maladie. Le coût lié à la prise en charge des cancers : 14 Mds€ (17 Mds€ en montant extrapolé tous régimes), pour les maladies cardio-neurovasculaires : 13 Mds€ (16 Mds€), et 25 Mds€ (30 Mds€) si l’on regroupe maladies cardio-neurovasculaires, diabète et traitement du risque vasculaire. »
Coût annuel de santé des perturbateurs endocriniens en Europe : 157 milliards d'euros, selon Trasande et al., J Clin Endocrinol Metab. 2015 Apr;100(4):1245-55.
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