Au rang des généralités, on peut rapidement constater que 38,5% (soit 1,5% de plus que dans la précédente enquête) des personnes consomment au moins un médicament par mois, plus souvent une femme (2,5 boîtes) qu'un homme (1,6 boîte), plus souvent affiliée au régime général et au régime agricole qu'à la Canam (travailleurs indépendants et libéraux). On remarque encore que le taux de consommateurs de pharmacie est plus élevé chez les personnes exonérées pour des raisons médicales (69%) mais pas chez celles exonérées pour des raisons sociales (-44% pour celles vivant avec le RMI et -36% pour celles bénéficiant de la CMU).
Les cadres supérieurs consomment davantage que les ouvriers et les commerçants mais moins que les inactifs. De même, ceux qui ont suivi des études supérieures et ceux qui disposent d'une couverture complémentaire présentent un taux plus élevé que la moyenne�
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En moyenne, chaque personne interrogée a acquis 2,1% conditionnements en un mois, dont 1,9 prescrit. Le prix moyen d'un conditionnement étant en 2000 de 8,84 euros (contre 7,32 euros deux ans plus tôt), cela représentait alors une dépense moyenne de 18,15 euros -17,25 euros en produits prescrits et 0,9 euro en produits non prescrits- dont les ménages paient 'en direct� 21% (soit 3,8 euros en moyenne par personne).
Le nombre de boîtes mensuelles est d'abord très important chez les nourrissons, puis très faible chez les 10-19 ans avant d'augmenter régulièrement avec l'âge et atteindre des 'sommets� chez les plus de 80 ans. Le prix moyen des conditionnements varie aussi fortement ; de ce fait, la dépense moyenne par personne pour les plus de 65 ans est presque 7 fois plus élevée que celle d'un enfant, 5 fois plus que celle d'un adulte jeune et 2 fois plus que celle des 40-64 ans.
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Les taux de consommation les plus élevés se situent toujours parmi les cardio-vasculaires (32% des boîtes acquises en un mois). Viennent ensuite les médicaments du système nerveux et les antalgiques (26 boîtes), ceux de l'appareil respiratoire (25 boîtes), ceux de l'appareil digestif (17 boîtes) et les anti-infectieux (16 boîtes).
Ce sont les cardio-vasculaires qui entraînent cependant la plus forte dépense de pharmacie par personne (19%), devant les anti-infectieux (11%), les hypolipidémiants (10%), les médicaments de l'appareil respiratoire (9%) et ceux de l'appareil digestif (8%). Notons que ces 5 classes représentent à elles seules 57% de la dépense totale de pharmacie� Plus précisément, en 2000, les cardio-vasculaires engendraient une dépense de 3,35 euros par personne et par mois, les anti-infectieux une dépense de 1,98 euro, les hypolipidémiants une dépense de 1,68 euro, les médicaments de l'appareil respiratoire une dépense de 1,52 euro et ceux de l'appareil digestif une dépense de 1,37 euro. Les cytostatiques étant de très loin les plus onéreux -presque 6 fois le prix moyen d'un médicament, toutes classes réunies- suivis des hormones (hors contraception), les hypolipidémiants, les antidiabétiques, les anti-infectieux, enfin, très loin, les antalgiques, les médicaments du système nerveux et les produits ophtalmologiques (12 fois moins que les cytostatiques.
8% des consommateurs déclarent avoir acquis des médicaments non prescrits (contre 34,5% ayant acquis des médicaments prescrits), principalement de plus de 40 ans. Ces achats les plus fréquents concernent les antalgiques et les médicaments de l'appareil respiratoire, devant les médicaments de l'appareil digestif, les produits dermatologiques, les vitamines, les anti-infectieux par voie générale, les médicaments de l'appareil locomoteur, ceux des organes des sens, les cardio-vasculaires, enfin les médicaments de l'appareil génito-urinaire et les hormones sexuelles.
Annexe : lors d'une consultation, les prescriptions effectuées à la demande des patients concernent surtout les maux de tête ou les migraines (28%), les rhumes et maux de gorge (9%), enfin les douleurs� sans précision de localisation (7%).
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