Le Plan Bayrou « mort né » sur la santé et la sécu

Professionnels de santé et patients n’en demeurent pas moins très mobilisés

Par Jacques Degain -  Journaliste

Théragora - www.theragora.fr - crédits iconographique Phovoir

Diminutions du remboursement des consultations et des médicaments, prise en charge limitée des affections de longue durée, allongement du délai de prise en charge des arrêts maladie, révision des franchisses médicales… le plan Bayrou, s’il survit lundi à la question de confiance  du gouvernement, ce qui simple illusoire, prévoit des  mesures sévères pour limiter l'augmentation des dépenses de santé. Mais reconnaissons que le risque est mince. Recensement cependant des principales mesures prévues.

Lle plan de budget 2026 du gouvernement, présenté par François Bayrou, et qui prévoir un redressement budgétaire d’ampleur, avec une économie totale  de près de 44 milliards d’euros  à réaliser en 2026 pour redresser les comptes publics, n’épargne pas, loin s’en faut,  le secteur de la santé et ses dépenses. Un plan qui touche d’ailleurs tous les secteurs de santé.. François Bayrou  veut ainsi dégager au  moins de 5,5 milliards d'économies sur ces dépenses, qui « si nous ne faisons rien progresseront de 10 milliards d'euros en 2026 », affirme le chef du gouvernement.

Les français doivent voir conscience  du problème « vital » pour la santé et  la sécurité sociale, a argumenté le locataire de Matignon,  de « responsabilisation » de tous. Tous les domaines sont mis à contribution : l’hôpital bien sur,  bien que ce ne soit aussi simple qu’il n’y parait, mais aussi , la question des franchisses,  c’est à dire des remboursements des consultations et des médicaments, mais aussi des arrêts maladie », sans oublier le domaine des affections de longue durée (ALD), sujet aussi explosif. ;  ne sont épargnés les transports sanitaires, ( taxis et ambulances privées) . Des grèves s’annoncent, les radiologues, les biologistes et les pharmaciens sont vent  debout..

 

Consultations et Franchises médicales.

Le gouvernement s’attaque là à un problème délicat.  Le système des franchises mis en place en 2008 et revu périodiquement à la hausse pour les patients ( la dernière date en 2004) prévoit que  les patients  doivent régler des franchises pour des consultations médicales, les médicaments, actes paramédicaux,  les  transports sanitaires. Ainsi aujourd’hui les patients payent un supplément de 1 euro  sur chaque médicament prescrit et de  4 euros par exemple pour les transports  sanitaires,  taxis ou V SL.  Mais avec un plafond de 50 euros. Or, le gouvernement t prévoit de doubler cette franchise et de la porter à 100 euros par an. . Et la franchise pour chaque boite de médicament serait portée à deux euros  et  à quatre euros pour la consultation chez le généraliste comme la consultation chez le médecin prescripteur.

 

Mais le problème se corse avec le projet du  gouvernement d’obliger les pharmaciens à percevoir  directement le prix de ces franchises. Ces franchises seraient payées au comptoir de l’officinal qui demanderait au patient de  lui régler directement le montant de la ou des franchises. Aujourd’hui ce rôle est dévolu à l’assurance maladie qui diminue le montant de la franchise du montant du remboursement. Pour le gouvernement, cette  réforme aurait l’avantage de sensibiliser le patient au prix du médicament et le familiariserait Au principe des franchises, alors qu’aujourd’hui ils n’en ont  pas conscience..

 « Il faut arrêter avec cette idée que l'assurance-maladie, c'est gratuit, j'y ai droit », insiste la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Famille  ,Catherine Vautrin,  pour expliquer cette réforme. Reste que les pharmaciens sont vent debout devant une telle réforme. Contre ce principe de « récolteurs de fonds »,  La réforme à l‘évidence est loin d’être adoptée.

 

Indemnités repoussées pour les arrêts de maladie

Autre domaine sujet à controverse : le projet de François Bayrou, de  lutter contre « l'explosion des arrêts maladie ».Déjà la réglementation, a été largement t renforcée depuis plusieurs années Aujourd’hui,  pour le gouvernement, cela reste toujours un domaine essentiel. Pour limiter  encore la facture  à la charge de l’assurance maladie,  et de la la Sécurité sociale, le gouvernement souhaite que les indemnités que verse la sécu

aujourd'hui dès le quatrième jour, le soit demain à partir du7eme jour. Les entreprises et leurs assureurs prendraient le relais pour financer les jours manquants. On se doute de la réaction de ces derniers. Le gouvernement souhaite limiter la du rée du premier arrêt de travail,  15 jours en médecine  de ville, un mois en hospitalisation. Là ce sont les patients atteint de maladies longues  et délicates qui vont monter au créneau . 

 

Les affections longue durée (ALD)  pas épargnées.

La prise en charge des malades chroniques sera réformée dès 2026 affirme encore François Bayrou.. Objectif : ne plus faire bénéficier les patients en ALD dont l’état de santé s’améliore d'un niveau de couverture maximal par la Sécurité sociale. L'idée est de « sortir de ce statut les patients dont l'état de santé ne le justifie plus », indique Matignon. Reste à savoir à qui reviendra,  au médecin ou au contrôle médical de délivrer, ce « bon de mon prise en charge ».

 

D’autres professions  de santé devraient  également pâtir du projet gouvernemental avec des réductions d e tarifs. C‘est le cas des taxis sanitaires qui n’ont pas hésité à bloquer routes et autoroutes ;  c’est  le cas  des radiologues, qui menacent de fermer leurs cabinet tout comme les  biologistes. C’est le cas aussi  des pharmaciens qui ont déjà éteint leurs enseignes et fermé leurs établissements. et bien décidés à récidiver.

Mais ne fait,  chacun se rassure.. Ce plan n’a (presque) aucune chance de voir le jour.

 

 Mais après demain ?

 

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