1. Une majorité de Français souhaite désormais se faire vacciner : 54%, soit un taux en augmentation continue depuis décembre (+ 15 points par rapport au 1er décembre 2020) ;
2. Près de deux Français sur trois (62%) adhérent à l’idée d’imposer un passeport vaccinal aux personnes souhaitant prendre l’avion pour se rendre à l’étranger.
3. Six Français sur dix (60%) soutiennent également l’idée qu’on impose le vaccin à toute personne souhaitant rendre visite à quelqu'un vulnérable vivant par exemple dans un hôpital ou un EPAD.
4. En revanche, l’opinion publique s’avère très partagée à l’idée d’imposer un « passeport vaccinal » dans des situations beaucoup plus courantes de la vie quotidienne tel que l’usage des transports en commun (52%) ou l’accès à son lieu de travail (50%). De même, seul un Français sur deux (50%) approuve l’idée d’imposer le vaccin aux élèves des collèges et lycées (50%) ou aux spectateurs des cinémas et salles de spectacle (50%)
5. L’idée d’imposer un passeport vaccinal aux personnes souhaitant fréquenter des commerces (45%) – commerces qui peuvent déjà recevoir du public… - est la seule à susciter l’opposition d’une majorité de Français (55%).
6. D’importants écarts dans l’adhésion au principe du passeport vaccinal apparaissent selon le sexe, l’âge et le degré de défiance à l’égard de la science et des technologies. Ainsi, les réticences à l’obligation vaccinale pour les personnes souhaitant se rendre à l’étranger sont beaucoup plus fortes chez les Français estimant que la science apporte plus de mal que de bien à l’homme (51%, contre 26% chez ceux qui pensent le contraire) ou chez les opposants au déploiement de la 5G par (48%, contre seulement 33% chez les partisans de la 5G).
L’analyse de Jean-Philippe Dubrulle, Directeur d’études au pôle Opinion de l’Ifop :
Alors que la campagne de vaccination s’accélère en France, la majorité des Français souhaite se faire vacciner : c’est le cas de 54%, soit trois points de plus que la première de janvier et surtout quinze point de plus qu’en décembre. Cette « décrispation vaccinale » amorcée après un premier temps d’expectative (pendant lequel les premières injections ont montré leur innocuité et la mise en œuvre de la campagne de vaccination fait craindre un manque de doses), et qui semble vouée à se poursuivre, ne touche cependant pas toute la population de manière homogène. Comme cela a pu être observé précédemment, des poches de « vaccinosceptiques » demeurent, notamment chez les femmes, les jeunes, les catégories populaires et les publics défiants à l’égard des institutions (dont les sympathisants du Rassemblement National – éléments précisés ci-après).
« Étude Ifop pour Lemon.fr et Le Parisien réalisée par questionnaire autoadministré en ligne du 11 au 12 janvier 2021 auprès d’un échantillon de 1 028 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine. ».
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