Innovations thérapeutiques : un rôle de l’officine en pleine mutation

Par Stéphane de Vendeuvre -  Co-fondateur de Théragora

Théragora - www.theragora.fr

Organisé dans le cadre du 69e congrès de la FSPF (Fédération des syndicats pharmaceutiques de France), un atelier sur les médicaments de demain a permis de dessiner de nouvelles perspectives pour les pharmaciens. A charge pour les officinaux de s'y préparer.

La santé est en pleine mutation. Selon le directeur des affaires économiques et internationales du Leem (Les entreprises du médicament), Eric Baseilhac, "dans les cinq à dix ans à venir, trois évolutions - technologique, numérique et sociétale - vont impacter ce secteur et par conséquent le médicament. C’est d’ailleurs ce constat qui a conduit le Leem à constituer une base de données – clinical.com – pour sélectionner les innovations de rupture dans les cinq prochaines années.

De plus en plus souvent, les solutions thérapeutiques innovantes combineront ainsi un médicament, un dispositif médical et des objets connectés. De même les « big datas » et les algorithmes vont-ils fondamentalement influencer la prise en charge des patients. Enfin à l’instar de « l’empowerment » qui se développe Outre-Atlantique, les patients seront-ils de plus en plus actifs dans la prise en charge de leurs pathologies.


Rôle de premier plan pour le Pharmacien

Ces révolutions devraient se traduire par l’apparition de vagues thérapeutiques successives d’une part, en virologie et en particulier pour traiter les hépatites ; et d’autre part, en cancérologie. Ce domaine thérapeutique, qui concentre 70 % des innovations, se révèle d’ailleurs un véritable laboratoire expérimental. A charge pour les chercheurs de relever quatre défis majeurs : le développement de la prise en charge ambulatoire, la personnalisation des traitements, leur complexification et la chronicisation croissante des pathologies.

Dans la perspective d’une prise en charge de plus en plus ambulatoire, le pharmacien va donc être amené à jouer un rôle de premier plan. Avec le développement des traitements oraux et des thérapies ciblées, le patient sera en effet de plus en plus souvent confronté à un sentiment d’isolement qui nécessitera pour le pharmacien d’être de plus en plus présent afin de gérer au mieux les effets secondaires. Il occupera ainsi une place prépondérante dans la coordination avec les autres acteurs de santé libéraux et dans les relations entre la ville et l’hôpital.

Inter-professionnalité

De même le nombre croissant de thérapies ciblées va-t-il conduire les officinaux à occuper une place centrale dans l’accompagnement des patients, puisque cette évolution aura pour conséquence de transformer les différents types de cancers en autant de maladies orphelines. D’où la nécessité de leur consacrer du temps et de garantir la confidentialité des relations entre les patients et les professionnels de santé.

D’autant que les associations thérapeutiques vont se développer avec, à la clé, une complexification certaine des traitements qu’un acteur seul ne pourra prendre en charge. Aussi le pharmacien occupera-t-il une place centrale dans le dialogue avec les autres professionnels de santé, puisque l’inter-professionnalité sera le gage de l’efficacité de la prise en charge de patients confrontés à la chronicisation de leurs pathologies.

Limiter le risque iatrogène

A charge pour les officinaux de garantir un accompagnement humain des patients, d’assurer une bonne observance et de limiter le risque iatrogène. Autant d’objectifs que le « laboratoire Roche s’emploie déjà à relever à travers son dispositif d’accompagnement sur le bon usage, Connexin », a expliqué Valérie Durocher, en charge des relations institutionnelles de la filiale française.

Des objectifs partagés par David Feldman, pharmacien des hôpitaux au CHU de Nantes, qui se félicite des progrès thérapeutiques réalisés dans le traitement de l’hépatite C avec les « VIRS » (Sofosbuvir, Lédipasvir, Daclatasvir, Simeprévir, Ombitasvir-paritaprévir-ritonavir, Dasabuvir) ou dans celui du mélanome avec les « MABS » (Ipilimumab, Nivolumab, Pembrolizumab) et les « NIBS » (Vemurafenib, Dabrafenib, Cobimétinib) ou encore dans celui de la mucoviscidose avec les « FTORS » (Ivacaftor et lumacaftor). Et « pour mieux comprendre les maladies dans leurs physiopathologie et dans leur biologie moléculaire », selon l’enseignant associé à l’UFR de pharmacie de Nantes il n’existe qu’une voie pour les pharmaciens : « suivre un cycle de formation validant le DPC ».

 

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