Pour France Addiction, avec l'alcool : un quart des Français dépassent toujours les repères de consommation à moindre risque. Priorité à la prévention !

2 verres par jour, et pas tous les jours

Par Rédaction -  Théragora

Théragora - www.theragora.fr - Théragora le 10 novembre 2021 N° 52 - Page 0 - crédits iconographique Phovoir

 

Si vous consommez de l’alcool, « pour votre santé, c’est maximum 2 verres par jour, et pas tous les jours ». Selon les données publiées par Santé publique France le 9 novembre, ces repères de consommation sont dépassés par 23,6 % des Français, un chiffre qui n’a pas diminué depuis 2017 et appelle à de nouvelles actions, notamment en améliorant le ciblage des actions de prévention.

 

 

En France, l’alcool est responsable de plus de 40 000 décès par an : cancer, AVC, hypertension… Les autorités sanitaires ont donc défini des repères de consommation comme des objectifs d’information et de prévention pour limiter les risques par rapport à la santé : pas plus de 10 verres par semaine et de deux verres par jour, avoir des jours dans la semaine sans consommation.

 

Les données 2020 du baromètre de Santé publique France, publiées ce 9 novembre, montrent que 23,7 % des Français dépassent ces repères. Un chiffre qui n’a pas diminué depuis 2017.

 

Vers une vraie politique de prévention des risques liés à l’alcool adaptée aux publics

Si des progrès sont observés (plus de 8 Français sur 10 savent que « la consommation de boissons alcoolisées peut augmenter le risque de cancer »), il reste toujours un écart important entre le niveau d’information sur les risques et l’évolution des comportements. Ainsi, parmi les consommateurs dépassant les repères, seuls 23 % déclarent avoir envie de diminuer leur consommation.

 

La Fédération Addiction rappelle qu’une politique efficace de réduction des risques pour la santé par rapport à l’alcool doit reposer sur plusieurs axes :

  • réduire l’accessibilité (fiscalité, disponibilité) et l’attractivité (publicité) de l’alcool. Il convient notamment d’appliquer réellement l’interdiction de la vente aux mineurs ;
  • mieux cibler des actions notamment à l’intention des jeunes et promouvoir les programmes probants de prévention et tout particulièrement de renforcement des compétences psychosociales ;
  • développer une offre élargie de réponses de soins et de réduction des risques adaptée aux différents publics (âge, genre, catégories sociales, etc.) et contextes (milieux festifs, etc.) ;
  • amplifier les campagnes de prévention adaptées, non moralisatrices ni culpabilisantes, invitant chacun à réfléchir à sa propre consommation : le Dry January — qui sera organisé en 2022 pour la troisième fois sans soutien de l’État — en est un exemple.

 

Assumer la régulation

Les données de Santé publique France démontrent qu’il est nécessaire de mieux s’adapter aux différents publics. En effet, comme le note Jean-Michel Delile, président de la Fédération Addiction :

« Les types d’écart par rapport aux repères sont différents en fonction de l’âge : les jeunes boivent moins souvent mais en plus grandes quantités que leurs aînés, tandis que les seniors consomment plutôt moins mais plus régulièrement, plus de cinq jours par semaine. Il faut donc adapter les actions. ».

 

Comme le souligne le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France, ce travail est rendu difficile « du fait de la puissance du marketing déployé par les industriels de l’alcool. » La Fédération Addiction reste convaincue qu’une politique de santé peut s’articuler avec les enjeux économiques à condition que les autorités assument pleinement leur devoir de régulation… pour l’alcool comme pour d’autres produits ou pratiques.

 

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