L’OFDT PUBLIE L’ÉDITION 2017 DE DROGUES, CHIFFRES CLÉS

ALCOOL : chiffres clés 2017 de l’OFDT

Par Frantz Lecarpentier -  Co-fondateur de Théragora

Théragora - www.theragora.fr - Année 2017 - Théragora juin 2017 N° 1 - Page 0 - crédits iconographique Phovoir

L'alcool est responsable de 49000 décès tous les ans en France sans compter tous les décès indirects. Il faut aussi tenir compte des violences, viols, incivilités imputables à l'alcool. Avec pour corollaire, un coût colossal pour la sociéte, assurance, hôpital, soins psychiatriques, infirmités à vie, divorces, justice, licenciements liés à l'alcool et tout cela dans une presque indifférence car la vie sociale est rythmée par la consommation d'alcool et parfois une bonne dose de complaisance collective tant la culture du vin particulièrement est forte en France.

Il ne s'agit pas d'interdire l'alcool, bien entendu, tout le monde a en mémoire la Prohibition dans les années 30 aux Etats Unis qui furent une catastrophe. Non, mais peut-être juste d'interpeller les français sur la nécessité de consommmer avec modération, et pas tous les jours. Et de penser un peu plus -tout simplement- aux boissons non alcoolisées pour toutes les occasions qui ne manquent pas de boire un verre entre amis. Car aujourd'hui celui qui ne boit pas, jeune ou moins jeune est presque suspect et il doit parfois presque se justifier de son abstinence.

La norme devrait être à la sobriété, et la réalité de la société pousse à la consommation d'alcool. Faites un test à votre prochain dîner en ville, dites que vous ne buvez pas et observez et notez les réactions vous serez edifiés ou effarés, c'est selon.

À l’occasion de la journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues qui s'est déroulée le lundi 26 juin 2017, l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) publie la septième édition du document de synthèse Drogues, chiffres clés.
Extrait du rapport sur la consommation d'alcool.

 

Ventes d’alcool (2015)

11,9 litres d’alcool pur par habitant âgé de 15 ans ou plus

Cette quantité équivaut à une moyenne d’environ deux verres et demi d’alcool par jour et par habitant âgé de 15 ans ou plus. Les quantités d’alcool vendues sur le territoire français ont beaucoup diminué depuis le début  des  années  1960,  principalement  en  raison  du  recul  de  la  consommation  de  vin.Cette baisse se poursuit entre 2010 et 2015, bien qu’à un rythme plus lent. La France reste un des pays parmi les plus consommateurs d’alcool au monde. Elle se classait en 2014 en 7e position relativement aux pays membres de l’Union européenne.


Consommations (2015, 2014)

10 % de consommateurs quotidiens parmi les 18-75 ans
12 % de consommateurs réguliers parmi les jeunes de 17 ans

En  2014,  l’usage  quotidien  de  boissons  alcoolisées  concernait  10  %  des  adultes  de  18  à  75 ans (15 % des hommes et 5 % des femmes) [1]. Près de un adolescent de 17 ans sur huit (12 %) déclarait une consommation régulière d’alcool (18 % des garçons vs 7 % des filles). En 2015, comparativement aux autres Européens, les jeunes Français âgés de 16 ans se situaient au 15e rang sur 35 pour l’usage d’alcool dans le mois et légèrement au-dessus de la moyenne des pays participants : 53 % contre 47 %.

 

Alcoolisations ponctuelles importantes (API) (2015, 2014)

API dans le mois pour 17 % des 18-75 ans

En 2014, parmi les 18-75 ans, 17 % ont déclaré avoir bu au moins 6 verres en une seule occasion au cours du mois écoulé. Cette proportion est stable par rapport à 2010 [1].En  2014,  49  %  des  jeunes  de  17  ans  ont  déclaré  une  API  au  cours  du  mois  écoulé.

Après  une  hausse  entre  2005  et  2011,  ce  niveau  apparaît  en  baisse  (53  %  en  2011).  Le pourcentage de jeunes de 17 ans déclarant des API répétées (au moins 3 au cours du mois) diminue également (de 23 % à 22 %)[2]. En 2015, au niveau européen, les jeunes Français de 16 ans se situaient au 23e rang (sur 35 pays) pour l’API au cours du mois écoulé.


Consommations à risque (2014)

Consommations à risque pour 8 % des 18-75 ans, soit 3,4 millions de personnes

En  2014,  8  %  des  18-75  ans  (3,4  millions  de  personnes)  sont  considérés  comme  des  consommateurs  à  risque  au  sens  du  test  de  l’Audit-C  (dépendants  ou  non).  Cette consommation à risque a diminué en 4 ans (9 % en 2010) et concerne encore nettement plus les hommes que les femmes (11 % vs 4 %).

 

Soins (2016, 2014, 2013, 2012, 2011, 2009)

Consommations à risque pour 8 % des 18-75 ans, soit 3,4 millions de personnes

Ces  135  000  personnes  ayant  un  problème  avec  l’alcool  viennent  consulter  en  ambulatoire  dans  les  centres  de  soins, d’accompagnement  et  de  prévention  en  addictologie  (CSAPA), mais d’autres sont également vues dans les hôpitaux ou en médecine de ville. Les statistiques hospitalières  hors  psychiatrie  ont  enregistré  plus  de  136  000  séjours  avec  un  diagnostic principal de troubles mentaux et du comportement liés à l’alcool en 2016. Les deux tiers sont liés à des intoxications aiguës (ivresses) et sont de très courte durée (en moyenne une journée). On compte également près de 58 000 séjours pour sevrage de l’alcool. Un peu plus de 500 000 personnes auraient été hospitalisées en 2011 dans les services de médecine, chirurgie et obstétrique, dans un hôpital psychiatrique ou en soins de suite et de réadaptation avec un diagnostic lié à la consommation d’alcool (hors cancers et maladies cardio-vasculaires attribuables à l’alcool).


En revanche, ces données ne permettent pas d’enregistrer les personnes suivies en ambulatoire à l’hôpital pour un problème d’alcool. Les médecins de ville voient, quant à eux, environ 50 000 patients chaque semaine pour un sevrage (données 2009).
Les  volumes  prescrits  de  baclofène  dans  une  indication  de  traitement  de  la  dépendance  à  l’alcool auraient été multipliés par 10 entre 2010 et 2014, avant de reculer d’environ 30 %. On ignore dans quelle proportion ce recul peut être attribué à une baisse du nombre de personnes recevant ce traitement et/ou à une diminution des doses prescrites [10].

 

Mortalité (2009)


49 000 décès par an  attribuables à l’alcool

Le  nombre  de  décès  a  été  actualisé  en  utilisant  les  données  disponibles  en  2009  sur  la mortalité et sur l’augmentation des risques d’être atteint par certaines pathologies (cancers, cirrhoses) suivant les quantités d’alcool consommées.
Le nombre de décès à la suite d’un accident de la route lié à l’alcool a été évalué à 1 400 pour  les  années  2007-2008.  

Pour  un  conducteur  avec  une  alcoolémie  non  nulle,  le risque d’être responsable d’un accident mortel de la circulation est multiplié par 8,5.

 


Condamnations et compositions pénales pour CEA (2015, 2014)

115 000 condamnations et compositions pénales pour conduite en état alcoolique (CEA)

Le  contentieux  relatif  à  l’alcool  au  volant,  en  baisse  ces  dernières  années,  représente 45  %  des  condamnations  pour  délits  routiers  et  18  %  de  l’ensemble  des  condamnations délictuelles. Au total, 115 000 condamnations et compositions pénales ont été prononcées en 2015. En 2015, un délit pour CEA sur deux (51 %) s’est traduit par une amende ; les peines d’emprisonnement prononcées ont concerné 32 % des délits et les peines de substitution, 17 %.En 2015, plus de 10 millions de contrôles de l’imprégnation alcoolique ont été effectués, contre 11 millions en 2014 (à titre préventif dans 97 % des cas), dont 3 % se sont révélés positifs.

 

Coût social alcool et coût social tabac (2010)

Coût social de l’alcool 120 milliards d’euros

L’évaluation   du   coût   social   mesure   le   coût   monétaire   des   conséquences   de   la   consommation  et  du  trafic  des  substances  psychoactives.  Ce  calcul  intègre  le  coût externe (valeur des vies humaines perdues, perte de qualité de vie ainsi que les pertes de  production  des  entreprises  et  des  administrations).  S’y  ajoute  le  coût  pour  les finances publiques (différence entre les dépenses de prévention, répression et soins et les recettes des taxes, ainsi que les économies en lien avec les retraites non versées). Compte tenu de la mortalité, le coût externe représente respectivement 95 % du total pour l’alcool et 85 % pour le tabac [15]. Il n’est pas possible d’additionner ces coûts, une partie importante des maladies et des décès inclus dans le calcul du coût social étant conjointement liée à la consommation d’alcool et de tabac.

 

Source OFDT Juin 2017

 

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