A l’occasion de la Journée Mondiale sans Tabac le 31 mai 2018

Tabac & Cœur, un duo dangereux sous-estimé par les fumeurs

- Théragora le 31 mai 2018 N° 09 - Page 0 - crédits iconographique Phovoir


En France, selon une étude publiée en 2013, on estime que 200 morts par jour sont dues au tabac1 et qu’un décès sur quatre est d’origine cardiovasculaire. Bien que ce lien avec le tabac soit moins connu du grand public que celui du cancer, les maladies cardiovasculaires (MCV) font partie des pathologies mortelles en rapport important avec le tabac. A l’occasion de la Journée Mondiale sans Tabac, Pfizer, laboratoire engagé dans le sevrage tabagique, lance un signal d’alerte sur deux points majeurs : renforcer la sensibilisation auprès du grand public sur les risques cardiovasculaires engendrés par le tabac et rappeler l’importance des professionnels de santé dans le parcours du sevrage tabagique.

 

 

Un impact majeur du tabac dans les maladies cardio-vasculaires

Selon une enquête réalisée par Opinion Way pour l’Alliance du Coeur, 59% des personnes atteintes de maladies cardiovasculaires (MCV) sont d’anciens fumeurs et 17% le sont encore3.

« Au travers de cette enquête, qui est la 1ère en France réalisée auprès de malades cardiaques fumeurs et anciens fumeurs, nous avions à coeur de comprendre le profil des fumeurs actuels et la typologie du parcours des anciens fumeurs » explique Philippe Thébault, Président de l’Alliance du Coeur.

« Quels que soient le niveau d’exposition et le type de tabac fumé (cigarette, cigare, pipe, chicha, …) le risque d’accident cardiovasculaire est présent. Il n’y a pas de petit tabagisme, y compris pour une consommation de quelques cigarettes par jour et même pour une exposition au tabagisme passif (non-fumeur exposé régulièrement à la fumée de fumeurs). Le sevrage tabagique est une mesure essentielle dans la prévention des maladies cardio-vasculaires », explique le Professeur Daniel Thomas, cardiologue à l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière.

 

« Le tabac joue un rôle majeur sur la coagulation sanguine (risque de formation de caillots) et sur la capacité des artères à se dilater (risque de spasmes des artères), les deux mécanismes essentiels des accidents cardiovasculaires (infarctus et AVC). A l’arrêt du tabac, ces mécanismes se normalisent totalement avec une réduction rapide du risque d’accident cardiovasculaire. Ce bénéfice est d’autant plus important que l’on arrête tôt et peut même être total, sans risque résiduel si on arrête de fumer avant 30 ans », affirme le Professeur Daniel Thomas, cardiologue à l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière.

 

Fait marquant : En France, l’augmentation du tabagisme chez les femmes âgées de 45 à 55 ans4 s’est traduite par +5% /an d’hospitalisations pour infarctus du myocarde.

 

Le parcours du sevrage tabagique : soutenir et encourager les patients

Selon une enquête réalisée par Opinion Way pour l’Alliance du Coeur, 65% des personnes atteintes de maladies cardio-vasculaires et actuellement fumeuses souhaiteraient arrêter de fumer au cours des 12 prochains mois3 !

 

« La dépendance au tabac est une addiction sévère » explique Anne-Laurence Le Faou, Hôpital Européen Georges Pompidou, qui ajoute également que l’ « on peut aider le fumeur à tenter un arrêt avec des solutions efficaces dans le cadre d’un suivi régulier qui permet des conseils comportementaux. L’objectif est de permettre au fumeur d’éviter des signes de manque et de se sentir soutenu durablement dans sa démarche de sevrage. »

 

D’autant que les signes liés au sevrage tabagique peuvent être très gênants dans la vie quotidienne : insomnie, irritabilité, difficultés de concentration par exemple.
Selon une enquête du laboratoire Pfizer réalisée avec l’Ifop en 2017, 69% des candidats au sevrage tabagique ont tenté d’arrêter seuls5. Très souvent, les fumeurs pensent qu’il s’agit simplement d’une question de volonté, en oubliant la plupart du temps que la nicotine est une substance addictive qui engendre une forte dépendance. Les fumeurs ont 4 fois plus de chance d’arrêter de fumer avec l’aide de professionnels de santé et avec des traitements médicaux6. Prévoir des consultations régulières consacrées à la prise en charge du patient est important pour aider le patient à arrêter de fumer7.
Il est donc essentiel quand on démarre un sevrage tabagique de bien s’entourer : entourage personnel ET entourage médical. La plupart des rechutes survenant au cours des 8 premiers jours de la tentative d'arrêt8. Selon la HAS, sans accompagnement, les fumeurs qui arrêtent seuls rechutent à 97%9. Un arrêt est considéré comme consolidé entre 6 mois et un an sans rechute.10
Le rôle des professionnels de santé est clé dans la prise en charge du sevrage tabagique : différentes formes d’accompagnement ont montré leur efficacité dans l’aide au sevrage tabagique, du simple soutien psychologique aux traitements médicamenteux si nécessaires11.

Selon l’Alliance du Coeur, dans le contexte politique actuel et avec la volonté affichée de créer une « révolution de la prévention » la lutte contre le tabagisme est une priorité d’action des pouvoirs publics. La Stratégie Nationale de Santé (SNS) 2018-2022 a été adoptée officiellement par le gouvernement fin décembre 2017, la lutte contre le tabagisme et le support au sevrage en constituent les piliers. Le nouveau PNRT annoncé pour mai 2018 doit être le vecteur de mise en place des mesures de support nécessaires. Les patients atteints de pathologies cardiovasculaires sont parmi les plus vulnérables et l’arrêt du tabac est pour eux prioritaire. Des mesures concrètes de support sont donc plus que jamais urgentes à mettre en place.
Pour aider ces patients, Pfizer et L’Alliance du Coeur appellent à un meilleur suivi, prise en charge et coordination du parcours du patient cardiovasculaire désirant arrêter de fumer :
- Renforcer le rôle des cardiologues et des médecins généralistes (formation / information / rôle dans le sevrage tabagique)
- Améliorer la coordination entre cardiologues, tabacologues, médecins généralistes, infirmiers, pharmaciens
- Informer et accompagner la population et les professionnels de santé sur l’aide existante au sevrage tabagique

 

REFERENCES
1 Bonaldi C, Andriantafika F, Chyderiotis S et al. Les décès attribuables au tabagisme en France. Dernières estimations et tendance, années 2000 à 2013. Bull Epidémiol Hebd. 2016;(30-31):528-40 http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2016/30-31/2016_30-31_7.html
2 https://cardioberteau.fr/sevrage-tabagique/ consulté le 15 avril 2018
3 Etude OpinionWay pour l’Alliance du Coeur réalisée auprès d’un échantillon de 200 patients atteints de maladies cardiovasculaires du 27 mars au 1er mai 2017. L’échantillon a été interrogé par Internet sur système CAWI. L’enquête a été mise en ligne sur le site Internet de l’’Alliance du Coeur et des associations partenaires.
4 www.fedecardio.org / la Fédération française de cardiologie.
5 Enquête Ifop/Pfizer France menée auprès de 1001 non-fumeurs ayant été fumeurs par le passé (soit 26% de la population française âgée de 18 ans et plus) – par questionnaire auto-administré en ligne – Du 21 au 31 août 2017
6 Hughes JR. New treatments for smoking cessation. CA Cancer J Clin. 2000 May-Jun;50(3):143-51.
7 HAS – https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1714809/fr/sevrage-tabagique-des-outils-pour-reperer-et-accompagner-les-patients
8 Haute Autorité de Santé. Stratégies thérapeutiques d'aide au sevrage tabagique. Efficacité, efficience et prise en charge financière. Service évaluation économique et santé publique, Janvier 2007
9 https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1719733/fr/arreter-de-fumer-et-ne-pas-rechuter-dossier-d-information-patient consulté le 12 avril 2018
10 www.stop-tabac.ch/fr/images/hon/PPT/PPT2.ppt consulté le 12 avril 2018
11 HAS 2014, Recommandation de bonnes pratiques. Arrêt de la consommation de tabac : du dépistage individuel au maintien de l’abstinence en premier recours.
12 https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1714809/fr/sevrage-tabagique-des-outils-pour-reperer-et-accompagner-les-patients consulté le 12 avril 2018

 

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