Alors que les activités prévues par les parents, pendant la période estivale, sont bien naturellement programmées en extérieur, les résultats de l’étude indiquent qu’ils ne sont que 12 % à identifier l’enfance comme une période plus à risque pour la peau en cas d’exposition au soleil. Près de la moitié d’entre eux (45 %) pensent même qu’il n’y a pas de période plus dangereuse que d’autres.
Or, jusqu’à la puberté, la peau est plus fine et le système pigmentaire immature, ce qui la rend plus vulnérable aux effets cancérogènes des rayons UV. D’ailleurs, il est même recommandé de ne pas exposer les enfants de moins de 3 ans aux rayons UV. Baignade, bronzage, sport en extérieur, promenade ou encore jardinage : toutes ces situations, dès lors que les gestes de protection ne sont pas appliqués, représentent un risque pour la peau. Et les risques de coups de soleil sont tout aussi importants lorsque le temps est couvert. En effet, le rayonnement UVA, contrairement au rayonnement UVB, n’est pas arrêté par temps nuageux, ni par les vitres. Il pénètre jusque dans les couches profondes de la peau.
Les gestes de protection mal identifiés par l’ensemble de la population et de façon préoccupante par les parentsSe protéger efficacement contre les risques de cancer de la peau liés aux rayonnements UV passe en priorité par :
L’application régulière d’une crème solaire d’indice élevé, sur les zones non couvertes, est quant à elle recommandée en complément de ces modes de protection. Pourtant, les résultats de l’étude montrent que certains gestes, et notamment les plus efficaces, ne sont également pas correctement identifiés dans la population française et plus particulièrement chez les parents. Ainsi, 58 % d’entre eux pensent que l’application régulière d’une protection solaire, avec un indice élevé, suffit à se protéger efficacement des méfaits du soleil. Ils sont 39 % à penser qu’elle permet de s’exposer plus longtemps. Le port d’un chapeau, de lunettes de soleil et de vêtements sont cités, dans les mesures efficaces pour se protéger du soleil, mais seulement après l’application d’une crème solaire.
Des idées reçues qui perdurent et une perception positive du soleil qui influent sur le comportement des Français et les exposent aux risques solairesIl existe des moyens de préparer sa peau au soleil. Faux !
Indiscutablement, les Français aiment le soleil, entre 41 % et 55 % s’exposent longtemps, particulièrement les plus jeunes. Avant de s’exposer, 1 Français sur 5 pensent que prendre des gélules permet de réduire les risques de coups de soleil ; ils sont encore 15 % à penser que les cabines UV sont aussi un moyen efficace. Aussi, l’Institut rappelle qu’il n’existe aucun moyen qui permette de préparer sa peau au soleil. De plus, le bronzage par UV artificiel augmente le risque de cancers cutanés. Chaque année, 380 cas de mélanomes sont causés par les cabines UV. Le bronzage est synonyme de bonne santé. Faux ! 78 % des Français interrogés croient que le soleil est bon pour la santé. Ils ont également une image positive du bronzage majoritairement portée par des considérations esthétiques :
Il n’y a pas de bronzage sain. Le bronzage, même avant les coups de soleil, constitue déjà une agression pour la peau. Il est le signe d’une réaction qui s’enclenche contre les dommages provoqués par les UV, qu’ils soient naturels ou artificiels. Une peau bronzée indique donc que l’ADN a subi des dommages et n’est donc pas signe d’une bonne santé. Cela ne signifie pas que le soleil est totalement à proscrire mais dans des proportions raisonnées. Ainsi, pour synthétiser la vitamine D, une exposition courte des mains, des avant-bras et du visage d’avril à septembre est suffisante :
Chiffres clés des cancers de la peau en FranceAvec plus de 100 000 nouveaux cas chaque année, les cancers de la peau sont les cancers les plus fréquents en France. La forme la plus agressive, le mélanome, a vu son nombre de cas multiplié par 5 entre 1990 et 2018 pour atteindre 15 500 nouveaux cas par an. Les cabines UV, qui contrairement aux idées reçues ne préparent pas la peau au soleil, sont chaque année responsable de 380 cas mélanomes.
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Source INCa /juillet 2022
[1] Étude BVA pour l’Institut national du cancer réalisée sur Internet entre le 13 et le 18 mai 2022 auprès d’un échantillon représentatif de la population de 18 ans et plus et d’un échantillon de parents d’enfants de moins de 12 ans.