Communication d'Europa Donna France, avec le soutien d’Accuray, livre les résultats de son sondage réalisé par l’IFOP

Dépistage du cancer du sein : une pratique insuffisante malgré une perception positive

Par Rédaction -  Théragora

Théragora - www.theragora.fr - Année 2017 - Europa Donna 2017, 31 août N° - crédits iconographique Phovoir



EUROPA DONNA FRANCE annonce les résultats du 2ème et dernier volet de son sondage « Les Français et le cancer du sein ». Menée auprès de 1 007 Françaises et Français,1 cette 2nd enquête avait pour objectifs d’évaluer la perception des Français sur le dépistage et l’impact des traitements du cancer du sein sur la vie quotidienne (impacts personnel, professionnel, social, physique et psychologique). Alors qu’une femme sur huit est ou sera confrontée à un cancer du sein au cours de sa vie2, l’enquête montre que moins de 60 % des femmes âgées de plus de 18 ans se sont fait dépister. En outre, même si les Français et les Françaises sont globalement bien informés sur le dépistage du cancer du sein, un certain nombre d’idées reçues et de freins restent à combattre en urgence pour en améliorer la pratique.

 

 

 

L’importance du dépistage fait écho chez une majorité de Français

En effet, plus de 9 Français sur 10 ont conscience de l’augmentation des chances de guérison grâce au ,dépistage précoce, de l’importance du renouvellement du dépistage en cas d’un premier résultat douteux,
des étapes du dépistage (mammographie et examen clinique des seins), de l’importance de se faire dépister tous les deux ans pour les femmes entre 50 et 74 ans et du fait que le dépistage peut être gratuit.

Cependant :
• Près d’un tiers des répondants affirme que le dépistage du cancer est uniquement recommandé pour les femmes de 50 ans et plus.
• Plus de deux tiers des répondants pensent que les centres de dépistage ne sont pas égaux en termes d’équipements.
• Et 10 % pensent que le dépistage gratuit est moins efficace. Ce taux monte à 20 % chez les moins de 24 ans et 32 % chez les femmes atteintes d’un cancer du sein.

 

Les freins au dépistage : un déficit de sensibilisation de la part des professionnels de santé et des difficultés à se sentir concernée

• Seules 58 % des femmes déclarent avoir déjà réalisé un dépistage au moins une fois dans leur vie. Ce pourcentage augmente avec l’âge puisqu’il est de 17 % chez les moins de 35 ans, 53 % chez les 35 et
49 ans, 90 % chez les 50 et 64 ans et 96 % chez les 65 ans et plus.
• Parmi les 42 % de femmes ne s’étant jamais fait dépister, 35 % affirment ne jamais avoir reçu de sensibilisation de la part de leur médecin et 34 % pensent avoir peu ou pas de risques de développer ce cancer.


• En outre, les lettres d’invitation personnalisées, reçues dans le cadre du dépistage national organisé, ne motivent pas toujours les femmes à se faire dépister. Le pourcentage des femmes s’étant fait dépister suite à la réception d’une telle invitation est très proche du pourcentage de femmes s’étant fait dépister sans cette invitation (30 % vs 28 %).
• La douleur peut aussi constituer un frein puisque 43 % des femmes touchées par un cancer du sein et 47 % des moins de 35 ans estiment que la mammographie est douloureuse (contre 34 % dans la population générale).

 

 

Médecin généraliste et oncologue : les professionnels de santé les plus consultés en cas de cancer du sein

• La moitié des Français (51 %) déclare choisir de préférence son médecin traitant (médecin généraliste), en cas de cancer du sein, devant l’oncologue (41 %).
• Cependant, le fait d’avoir réalisé ou non un dépistage du cancer du sein et l'expérience personnelle de la maladie ont une incidence sur le choix du médecin vers lequel on se tourne pour recueillir des conseils.

  • Les femmes s’étant fait dépister au moins une fois dans leur vie et les femmes touchées par un cancer du sein consultent en priorité un(e) oncologue (53 % / 42 %), puis un médecin généraliste (40 % / 35 %).
  • En comparaison, les femmes n’ayant jamais fait de dépistage et les personnes non touchées ou n’ayant aucun proche touché consultent d’abord un médecin généraliste (49 % / 57 %), puis un oncologue (41 % / 31 %).

 

Une perception de l’impact des traitements sur la vie quotidienne qui diffère selon les options thérapeutiques

Les résultats des deux enquêtes demandées par Europa Donna France montrent toute la complexité de la perception des Français du cancer et de ses traitements. Ainsi si les résultats de la 1ère enquête, divulgués en juin 2017, révélaient que la chimiothérapie et la chirurgie sont perçues comme les 1ères options thérapeutiques auxquelles pensent les Français, la seconde enquête montre qu’elles sont aussi perçues comme les plus redoutées. Ainsi, mêmes les personnes qui ne sont pas touchées directement par le cancer du sein, considèrent que les conséquences sont bien plus négatives pour ces deux traitements. Ceux-ci renvoient à des images délétères du cancer du sein.

• En effet, plus de 9 Français sur 10 estiment que la chimiothérapie et la chirurgie ont un impact sur le bien-être psychologique, l’image corporelle ou encore le regard que l’on porte sur soi.
• La chimiothérapie est aussi perçue comme fatigante, pouvant entraîner des douleurs et des malaises et avoir une incidence à moyen et à long termes pour plus de 9 Français sur 10.

La perception est différente pour les traitements par radiothérapie et hormonothérapie. Les bénéfices et les conséquences négatives de ces options thérapeutiques sont perçues de façon plus nuancée. Ces traitements sont perçus comme des solutions plus innovantes, moins contraignantes et permettant
d’aménager plus facilement le quotidien.
« Il est à noter que le cancer du sein est, pour beaucoup de femmes, fortement corrélé à un certain nombre de peurs liées à la notion de perte : perte de son intégrité physique, image dégradée de soi, de l’image sociale et du regard des autres, perte de la maîtrise de son corps, de ses capacités physiques, perte de ses capacités de séduction et perte éventuelle de la vie. Ces peurs jouent un rôle dans le dépistage, intégré comme savoir dans la prévention mais pas toujours effectué. » commente Danielle Rapoport, psychosociologue et analyste des modes de vie et de la consommation.

Selon Natacha Espié, présidente de EUROPA DONNA FRANCE : « Ces résultats nous confortent dans l’idée de l’importance du dépistage organisé pour les femmes entre 50 et 74 ans. Cependant, cette étude met en exergue qu’il existe une véritable différence entre la vision qu’ont les Français et les Françaises du dépistage, qui s’avère très positive, et la pratique, qui atteint en réalité à peine un peu plus de 50 %3. Cela nous conduit à nous interroger sur les façons dont nous pourrions améliorer encore ce taux de dépistage.

Évidemment, il s’avère important de faire un travail sur la représentation négative du cancer du sein et de ses traitements et de revoir nos axes de communication et d’information, de façon à ce que les femmes retrouvent leur capacité de sujet, et à ce qu’elles parviennent à trouver une position et qu’elles ne soient pas otages de leurs peurs. À nous associations de patients et professionnels de santé de leur rappeler que le dépistage sauve des vies, que le dépistage gratuit fournit les mêmes résultats que le dépistage payant, et que tous les centres sont équipés de façon égale pour fournir un dépistage performant et fiable, d’autant plus que tout le matériel doit être agréé et les radiologues formés. »

« Accuray est engagé dans l’éducation des patients atteints de cancer, en particulier ceux atteints de cancer du sein, afin qu'ils aient l'information dont ils ont besoin pour prendre une décision éclairée quant au meilleur traitement possible. Le dépistage du cancer du sein est un maillon essentiel du diagnostic précoce de la maladie et de l'augmentation des chances de guérison. Nous sommes fiers de soutenir Europa Donna France, cette association de patients reconnue et respectée, qui se consacre à la diffusion
et à l'échange d'informations précises et d’actualités sur le cancer du sein et qui veille à ce que toutes les femmes comprennent parfaitement les options de traitement qui leur sont mises à disposition. » indique Birgit Fleurent, Chief Marketing Officer chez Accuray.

Europa Donna
 

1 L’enquête a été réalisée en France par l’IFOP du 26 au 29 juin 2017, sur un échantillon représentatif de la population française de 1 007 personnes âgées de 18 ans et plus, par questionnaire auto-administré en ligne.
2 Le dépistage organisé du cancer du sein – INCa, Juillet 2014

 

À propos du 2nd sondage
L’enquête a été menée auprès de 1 007 Français âgés de 18 ans et plus, dont 478 hommes et 529 femmes.
Les répondants comptaient :
• 47 femmes atteintes d’un cancer du sein,
• 374 personnes ayant un proche parent (grand-mère, mère, conjointe, fille) touché par la maladie,
• Respectivement 437 et 313 personnes ayant des amies ou des collègues atteintes d’un cancer du sein.

 

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