A l'occasion de la Journée mondiale contre le cancer du 4 février 2018, l’Institut de Cancérologie des Hospices Civils de Lyon vous propose de tordre le cou à plusieurs idées reçues.

Cancer : démêler le vrai du faux avec l'aide des Hospices Civils de Lyon

Par Rédaction -  Théragora

Théragora - www.theragora.fr - Année 2018 - Théragora le 5 février 2018 N° 06 - Page 0 - crédits iconographique Frantz Lecarpentier, HCL

« On ne guérit jamais vraiment du cancer ». « Jetez vos déodorants à la poubelle ». « Mangez plus de graisses et moins de sucre et vous éviterez d’attraper un cancer ! »… On entend dire et on lit beaucoup de choses sur le cancer. Alors comment savoir ce que l’on peut croire ?

 

Les tumeurs sont toutes cancéreuses

FAUX

 

Pour le comprendre, il faut repartir des mécanismes du cancer.  Le cancer apparaît lorsqu’une anomalie se produit dans le cycle naturel de multiplication et de réplication des cellules du corps humain. Explications.

 

Le cycle cellulaire

Les tissus et les organes du corps humain sont constitués de plusieurs milliards de cellules qui se multiplient selon des mécanismes variés. Dans le principe, une cellule « mère » se divise en deux cellules « filles » qui chacune se divisent en deux, et ainsi de suite.

Il s’agit d’un processus naturel chez tout être vivant, qui permet le développement et la régénération de l’organisme.

Ce cycle cellulaire est normalement régulé afin de contrôler la réplication des cellules.

 

De la cellule à la cellule cancéreuse

Dans le cas du développement d’un cancer, il se produit une lésion au niveau d’un gène situé dans la cellule, entraînant sa mutation. La cellule anormale se multiplie alors de manière anarchique pour donner naissance à des cellules identiques porteuses des mêmes anomalies.

 

De la cellule cancéreuse au cancer

La cellule cancéreuse se multiplie jusqu’à former un amas appelé tumeur. Certaines tumeurs sont bénignes et peuvent être détruites en cours de croissance par les mécanismes de défense du corps humain. D’autres sont malignes ; leur prolifération se fait au détriment des cellules voisines qui ne peuvent plus assurer leur fonction. C’est à partir de là que l’on parle de cancer.
Informations extraites du site aproposducancer.fr édité par les édité par les Hospices Civils de Lyon, avec le soutien institutionnel de Roche.

 

 

On peut guérir définitivement d’un cancer

VRAI

On estime à 400 000 le nombre de nouveaux cas de de cancers en France en 2017 (214 000 chez les hommes et 186 000 chez les femmes). Le nombre annuel de nouveaux cas de cancer en France, ce que l’on appelle l’incidence, a longtemps augmenté du fait du vieillissement de la population et de l’amélioration des méthodes diagnostiques mais, depuis 2005, il baisse de 1,3% par an chez les hommes et s’est stabilisé à 0,2% par an chez les femmes.

 

Le nombre de décès liés au cancer, estimé à 150 000 en 2017, est lui en constante diminution :   -1,5% par an chez les hommes et -1 % chez les femmes entre 1980 et 2012 (taux standardisés).


On parle de guérison lorsque plus aucun signe de maladie n’est détecté à l’issue d’une période de 5 ans (10 ans ou plus pour certains cancers) de suivi du patient après fin des traitements. Et si le cancer est en tête des craintes des Français, ces derniers sous-estiment largement le taux de guérison des cancers puisqu’on guérit aujourd’hui un cancer sur deux.

 

L’apparition de nouveaux traitements (thérapies ciblées, biologie moléculaire) et l’amélioration des méthodes diagnostiques permettant de déceler les cancers à un stade plus précoce et donc plus facile à prendre en charge, améliore grandement le pronostic de nombreux cancers :

  • Chez les hommes : rein, mélanome et peau, prostate, testicule et tumeurs germinales
  • Chez les femmes : thyroide, mélanome, sein, utérus, rein, glandes salivaires

 

Les cancers de mauvais pronostic à 5 ans (survie à 5 ans inférieure à 33 %) représentent 31 % des cancers chez l’homme et 17 % chez la femme : mésothéliome, pancréas, foie, cerveau, voies biliaires, poumon.

Source : Rapports INCa 2016

 

Visionner l'interview du Professeur Gilles Freyer

 

 

 

 

Si ma mère et ma grand-mère ont eu un cancer du sein, j’en aurai forcément un

FAUX

D’une manière générale, seuls 5 à 10% des cancers diagnostiqués résultent d’une prédisposition héréditaire et donc transmissible. Il en est de même pour le cancer du sein : on estime que 90% des cas de cancer du sein ne sont pas liés au patrimoine héréditaire mais surviennent «au hasard », c’est-à-dire sans prédisposition génétique identifiée.

Le cancer du sein est une maladie fréquente et peut donc survenir « au hasard » deux fois dans une même famille. Cependant, lorsque plusieurs cancers du sein sont diagnostiqués chez des personnes d’une même famille, le médecin peut proposer à la patiente, selon certains critères, de participer à une recherche de mutation génétique.

En effet, certaines mutations génétiques sont connues pour augmenter le risque de cancer du sein, par exemple BRCA 1 et BRCA 2. Lorsqu’une femme est porteuse de ces mutations, elle a plus de risques de présenter un cancer du sein dans sa vie. Chez ces patientes pour qui le diagnostic de mutation a été confirmé, on peut proposer soit une surveillance renforcée soit une mastectomie bilatérale prophylactique.

 

 

Les Hospices Civils de Lyon possèdent une consultation d’oncogénétique basée sur l’hôpital Edouard Herriot (04 72 11 73 80) dont l’objectif est d’estimer le risque familial de cancer et le cas échéant, de proposer une surveillance adaptée.
Cette consultation fait souvent suite à une visite chez le médecin traitant ; elle s’adresse aux patients :
• Pour qui dans leur famille, plusieurs personnes ont développé un même type de cancers
• Atteints d’un cancer survenu avant l’âge habituel

 

 

 

Visionner l'interview du Dr Sophie Giraud

 

 

 

L’utilisation de déodorants ou le port de soutien-gorge peut favoriser le cancer du sein

FAUX

Une étude a montré un lien entre cancer du sein et exposition à des sels d’aluminium chez la souris, dans des conditions expérimentales. Des doutes ont donc été émis. Cependant, malgré plusieurs études épidémiologiques bien menées, aucune étude menée chez l’homme n’a montré de lien entre l’utilisation des déodorants et la survenue de cancer du sein.

Concernant le port de soutien-gorge, il n’a jamais été démontré d’association significative. Une étude de 1991 montrait une augmentation de risque de cancer du sein en cas de port de soutien-gorge chez des patientes non ménopausées. Cette augmentation était non significative dans cette étude. Les autres études qui ont suivi n’ont pas montré d’augmentation de risque de cancer du sein.

Sources :

Barranger E. Does the use of deodorant cuse breast cancer ? It remains ti be proved .Gynecol Obstet Fertil. 2016 Dec;44(12):673-674. doi: 10.1016/j.gyobfe.2016.10.005. Epub 2016 Nov 9. French. No abstract available.

Mandriota S.J., Tenan M., Ferrari P., Sappino A.P. Aluminium chloride promotes tumorigenesis and metastasis in normal murine mammary gland epithelial cells Int J Cancer 2016 ; 10.1002/ijc.30393

Darbre P.D. Recorded quadrant incidence of female breast cancer in Great Britain suggests a disproportionate increase in the upper outer quadrant of the breast Anticancer Res 2005 ;  3 (c) : 2543-2550

Mirick D.K., Davis S., Thomas D.B. Antiperspirant use and the risk of breast cancer J Natl Cancer Inst 2002 ;  94 : 1578-1580 [cross-ref]

Fakri S., Al-Azzawi A., Al-Tawil N. Antiperspirant use as a risk factor for breast cancer in Iraq East Mediterr Health J 2006 ;  12 : 478-482

Hsieh CC, Trichopoulos D. Breast size, hadelness and breast cancer risk. Eur J Cancer. 1991 ; 27:131-5.

Chen J, Malone K and Li C. Bra wearing not associated with breast cancer risk : a population based case-control study. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev. 2014 Oct ; 23(10) : 2181-5

 

 

Certains régimes peuvent guérir le cancer

FAUX

 

Depuis quelques années, le jeûne et les régimes apparentés font l’objet d’un engouement de la part du grand public du fait d’une large médiatisation de leur pratique et de leurs potentiels effets sur la réduction du risque de développer certains cancers ou sur l’efficacité et la tolérance des traitements associés.

 

Les cancérologues des Hospices Civils de Lyon constatent un recours plus ou moins avoué des patients à ces pratiques avec des méthodologies différentes (jeûne complet, restriction calorique, restriction protéique, régime cétogène sur glucides) et des objectifs différents, basés sur des convictions telles que :

  • Tolérance chimiothérapie jeunes courts
  • Effets anticancéreux jeunes plus longs, et parfois à risque de dénutrition
  • Prévention primaire des cancers
  • Prévention secondaire des cancers

 

Or, l’analyse des données scientifiques montre qu’il n’y a pas de preuve d’un effet protecteur du jeûne et des régimes restrictifs chez l’être humain en prévention primaire, c’est-à-dire à l’égard du développement des cancers ; ou d’un effet bénéfique pendant la maladie :

  • Ni curatif : manque de preuves global (études animales, essais de faible effectif non publiés, résultats hétérogènes…). Et plus spécifiquement sur le régime cétogène : sur 7 études de faible valeur scientifique en raison du faible nombre de patients, 3 avec effet favorable, et 4 avec effet délétères ;
  • Ni d’optimisation de l’effet des traitements des cancers : pas d’effet positif démontré du jeûne sur l’amélioration de la tolérance des chimiothérapies, mais pas non plus de risque avéré.

 

A l’inverse même, chez les patients atteints de cancer, la perte de poids et de masse musculaire observée dans les études cliniques suggère un risque d’aggravation de la dénutrition et de la sarcopénie, deux facteurs pronostiques péjoratifs reconnus au cours des traitements, pouvant entrainer une augmentation du risque infectieux et d’immunosuppression anticancéreuse.

 

La nutrition reste toutefois une question essentielle dans la prévention des cancers et pendant les traitements. De nombreuses études ont démontré qu’après cancer (notamment sein), la prise de poids, l’absence d’activité physique et un régime non équilibré pouvaient induire un risque de rechute. Il est primordial que les médecins soient à l’écoute des attentes et pratiques de leurs patients dans ce domaine et les accompagnent en leur proposant un suivi nutritionnel régulier.

Sources : Inca - http://www.e-cancer.fr/Actualites-et-evenements/Actualites/Fiche-reperes-Jeune-regimes-restrictifs-et-cancer

 

 

 

Le tabac est le premier facteur de risque évitable de cancer

VRAI

 

C’est vrai et c’est même beaucoup plus : le tabac est en réalité le premier facteur de risque évitable de mortalité dans le monde ! Aujourd’hui  le tabac est responsable de plus de 5 millions de morts par an dans le monde, soit un décès toutes les 6 secondes. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, le nombre de décès annuel attribué au tabac pourrait passer à 8 millions d’ici 2030 si rien n’est fait.

En France, le tabac tue chaque année plus de 73 000 personnes, soit autant que l’alcool, les accidents de la route, le sida, les suicides, homicides et drogues illicites, réunis.

Concernant les cancers, le tabac est responsable des cancers du poumon mais aussi des cancers de la gorge, de certains cancers de la vessie. Il serait également impliqué dans les cancers du foie, du pancréas, de l’estomac, du rein, du col utérin, du sein, du colon, de l’ovaire et de certaines leucémies. En France, on considère que 54 % des hommes et 29 % des femmes qui décèdent d’un cancer meurent d’un cancer lié au tabac.

Enfin, rappelons que le tabagisme passif est également un facteur de risque de cancer du poumon, essentiellement impliqué dans les cancers du poumon des non-fumeurs. Selon l’OMS, on estime que 40% des enfants et 30% des adultes dans le monde sont exposés au tabagisme passif.

Arrêter totalement et définitivement de fumer est un geste de prévention majeur contre le cancer. Il existe plusieurs consultations d’aide au sevrage tabagique aux Hospices Civils de Lyon en pneumologie, addictologie et dans chacune des trois maternités des HCL. Enfin, vous pouvez contacter un tabacologue en appelant la ligne tabac info service au 3989.  

 

Les consultations d’aide au sevrage tabagique aux HCL :
Hôpital Edouard Herriot - service d’addictologie (pavillon K) : 04 72 11 91 04
Hôpital de la Croix-Rousse - service de pneumologie : 04 72 07 17 33
- consultation d'addictologie : 04 26 73 29 59 / 25 83

Hôpital Louis Pradel - service de pneumologie : 04 27 85 77 34

+ d’info sur les consultations drogues et addictions

Sources : -GBD 2015 Risk Factors Collaborators. Lancet. 2016 Oct 8;388(10053):1659-1724 / WHO Report on the Global Tobacco Epidemic, 2009: Implementing smoke-free environments, Organisation mondiale de la Santé / Site du Comité National Contre le Tabagisme, www.cnct.fr - Site de l’INCa

 

 

Faire du sport permet de mieux lutter contre le cancer

VRAI

 

Il existe une altération des capacités cardio-respiratoires et musculaires chez les patients atteints de cancer. Ce phénomène, qu’on nomme « déconditionnement physique » ou intolérance à l’effort se traduit par une diminution de l’autonomie, de la qualité de vie, de l’estime de soi et une fatigue intense et tenace.

Des études ont prouvé les effets bénéfiques de l’activité physique concernant :

  • La prévention, voire la correction d’un déconditionnement physique (l'activité physique diminue d'environ 30 % les risques de cancers du sein et du côlon) ;
  • Une réduction de la fatigue liée aux cancers ;
  • Une amélioration globale de la qualité de vie (fatigue, anxiété, sommeil, image du corps)

Mais aussi :

  • Une amélioration de la tolérance des traitements et de leurs effets ;
  • Un allongement de l’espérance de vie et une réduction du risque de récidive (pour le cancer du sein, réduction du taux de récidive de 24% pour une activité physique pratiquée après le diagnostic)

 

Les résultats des études montrent alors la nécessité de promouvoir l’activité physique auprès des patients atteints de cancer et de leurs proches, sans programmation trop rigide, avec une pratique régulière, même de faible niveau et ce dès le dispositif d’annonce. Les bénéfices sont d’autant plus importants que l’activité est débutée précocement.

 

Les bénéfices de l’activité physique pour les patients atteints de cancers étant largement prouvés, la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS) a élargi le panier existant des quatre soins de support (douleur, soutien psychologique, accès aux services sociaux et démarche palliative) à cinq autre soins dont l’activité physique adaptée (APA).

Source : Rapport INCa 2017 sur l’activité physique et cancer

 

 

Des coachs d’activité physique adaptée accueillent les patients intégrés dans un parcours de soins en cancérologie et des espaces Ligue existent sur l’ensemble des groupements des HCL, pour proposer aux patients une pratique adaptée à leurs traitements et à leurs capacités (marche nordique, gym douce…) Les séances peuvent être réalisées en individuel ou en groupe.

+ d’info sur les soins de support HCL


 

 

Participer à une étude clinique, c’est un peu accepter d’être un cobaye

FAUX

 

Un essai clinique est une étude scientifique visant à évaluer la tolérance et l’efficacité d’une méthode diagnostique ou thérapeutique. Le cancérologue propose au patient un essai clinique parce qu’il pense qu’il pourra bénéficier, à un moment de sa prise en charge, de nouveaux médicaments avec des mécanismes d’action différents. L’essai clinique est proposé dans l’intérêt du patient et doit être considéré comme une chance.


Il est important de comprendre qu’il n’existe pas de perte de chance par rapport au traitement administré habituellement. Lorsqu’il existe un traitement de référence connu et efficace (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie), le nouveau médicament testé dans le cadre de l’essai est généralement proposé en plus, dans le but d’augmenter l’efficacité de ces traitements de référence. 

Les essais cliniques sont extrêmement encadrés et sont menés dans des conditions de sécurité strictes, selon des protocoles établis. Lors d’un essai clinique, le patient est entouré d'une équipe - composée d’un médecin, d’une infirmière de recherche, d’un attaché de recherche clinique et d’un psychologue si le patient en exprime le besoin - qui prend soin de lui et se rend disponible pour l’informer, l’écouter et répondre à ses questions et attentes.

Le patient est libre de participer ou non à un essai clinique, ou même de l’arrêter à n’importe quel moment.

 

Visionner l'interview de Dr Benoît You

 

 

On peut soigner le cancer avec des comprimés

VRAI

 

Plus confortables qu’une perfusion à l’hôpital, les chimiothérapies sous forme de comprimés en prise à domicile sont en plein développement. D’ici 2020, elles représenteront probablement la moitié des traitements.

 

En réalité, la chimiothérapie par comprimé correspond le plus souvent à ce qu’on appelle une thérapie ciblée. En pratique, ces dernières années, les chercheurs ont identifié des anomalies présentes à la surface des cellules cancéreuses. Ces anomalies aident la cellule cancéreuse à rester en vie et à se multiplier. Les chercheurs ont également développé des médicaments qui viennent se fixer sur ces anomalies et empêchent ainsi la cellule cancéreuse de vivre normalement. Dans certains cas, ces médicaments peuvent être délivrés par comprimés. Ces médicaments sont prescrits uniquement aux patients dont le cancer présente l’anomalie que le médicament cible : c’est le traitement personnalisé.

 

En pratique, ces comprimés sont donc parfaitement efficaces et il ne faut pas imaginer (au contraire) qu’il s’agit d’un « sous médicament », même si cela peut paraitre bizarre de soigner un cancer par un « simple » comprimé. Bien souvent, ces médicaments présentent moins d’effets secondaires que les chimiothérapies classiques. Ceci, associé au fait qu’il n’est pas nécessaire de venir à l’hôpital, rend ces traitements moins désagréable pour les patients.  

 

Visionner l'interview du Dr Sebastien Couraud

 

Le traitement doit toutefois être suivi avec rigueur et précaution car un oubli ou des interactions avec d’autres médicaments peuvent avoir des conséquences graves. Afin de sécuriser la prise de ces anticancéreux oraux et de guider au mieux les patients dans leur traitement,  les Hospices Civils de Lyon ont mis en place ONCORAL, un dispositif d’accompagnement qui repose sur un duo pharmacien / infirmière d’éducation thérapeutique.

 

 

Chez le patient âgé, il y a moins d’urgence à traiter le cancer

FAUX

 

Même s’il est possible que la survenue de cancers soit favorisée par le vieillissement, le cancer évolue de la même façon chez le sujet âgé et le sujet jeune.

Certains cancers spécifiques pouvant être liés à l’âge, comme le cancer de la prostate, peuvent effectivement avoir une évolution lente mais pour les cancers les plus fréquents, comme ceux du sein ou du côlon, l’évolutivité est identique. En outre, il n’y a de cancer spécifique du senior, mais la fréquence d’un certain nombre de cancers augmente de manière importante avec l’âge. C’est notamment le cas pour les cancers digestifs ou les cancers de la vessie.

Au contraire même, à dynamique de cancer équivalente, le retentissement sur l’organisme est plus important chez un patient âgé fragilisé par le vieillissement et d’éventuelles comorbidités. Les personnes âgées présentent bien souvent, en plus de leur cancer, des pathologies liées à l’âge (une maladie cardiovasculaire, de l’arthrose, voire une maladie d’Alzheimer…) et des symptômes tels que la fatigue persistante, les troubles de la digestion ou l’amaigrissement souvent considérés comme banals, peuvent être des signes d’alerte d’une maladie en plein développement.

 

Le diagnostic est alors un élément déterminant de la prise en charge :

  • Car le retard de diagnostic de cancer, surtout chez les personnes de plus de 70 ans, les conséquences peuvent être graves (sous-traitement ou sur-traitement) ;
  • Pour adapter au mieux la réponse médicale, en fonction de la maladie et pas seulement du critère de l’âge, tout en maintenant une qualité de vie digne.

 

 

Les Hospices Civils de Lyon proposent des consultations d’oncogériatrie adaptées à cette typologie de patients. Les patients sont vus successivement par les cancérologues et les gériatres spécialisés en oncogériatrie pour une évaluation médico-psycho-sociale multidimenstionnelle.

Afin de répondre au vieillissement de la population et pour proposer des solutions à ses patients de plus de 70 ans parfois dans une impasse thérapeutique, les HCL proposent également de nombreux essais cliniques sur le cancer de la personne âgée
Centre hospitalier Lyon-Sud / 04 78 86 15 80
Hôpital Edouard Herriot / 04 72 11 77 25
Hôpital Antoine Charial / 04 72 32 39 55

+ d’info sur l’oncogériatrie

 

 

 

 

LES HOSPICES CIVILS DE LYON

Un acteur majeur du cancer en Auvergne - Rhône-Alpes

 

 

Deuxième Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de France, les Hospices Civils de Lyon comptent près de 23 000 professionnels, répartis sur 14 établissements pluridisciplinaires ou spécialisés. Avec plus de 14 000 patients suivis pour une pathologie cancéreuse et 8 500 nouveaux cas chaque année, les HCL constituent l’un des principaux centres de traitement du cancer de la région Auvergne - Rhône-Alpes et font de la lutte contre cette maladie une de leurs priorités. Ils traitent tous les types de cancers, enfant et adulte, du diagnostic au post-traitement.

 

 

L’Institut de Cancérologie des HCL, union de compétences et d’expertises

Depuis 2014, les 250 médecins spécialistes du cancer des HCL parmi lesquels chirurgiens, oncologues, spécialistes d’organes, anatomopathologistes, imageurs, pharmaciens et chercheurs sont réunis au sein d’un Institut de Cancérologie, l’IC-HCL. Il concrétise l’engagement des spécialistes des HCL dans la prise en charge personnalisée des malades, de manière réactive, attentive et respectueuse de la personne dans toutes ses dimensions.

 

  • L’assurance pour les patients de bénéficier d’une prise en charge globale et personnalisée, du diagnostic jusqu’au suivi, grâce à des équipes soignantes pluridisciplinaires : infirmier, kinésithérapeute, réflexologue, diététicien, psychologue, sophrologue, assistante sociale…
  • L’accès à un plateau technique de pointe en imagerie, chimiothérapie et radiothérapie et à des équipements de dernière génération.
  • L’accès garanti à toute la gamme de traitements et soins existants, des plus éprouvés aux plus innovants, ainsi qu’à des soins de support pour mieux vivre la maladie au quotidien.
  • L’accès enfin à plus de 400 essais cliniques, pour proposer aux patients HCL le meilleur accès l’innovation thérapeutique. L’IC-HCL a à cœur de développer des projets de recherche et les médecins du CHU travaillent dans ce sens.   
  • La mise en place d’un dispositif de coordination ville/hôpital pour accompagner au mieux les patients après leur sortie et garder le lien avec leur médecin traitant et les structures d’hospitalisation à domicile.

 

 

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